Thứ Hai, 9 tháng 5, 2011

Impact limité des jours fériés sur la croissance

Impact limité des jours fériés sur la croissance

06/05/2011
Le Figaro - France
Pour la deuxième année d'affilée, ni le 1er ni le 8 Mai ne permettent de faire le pont en 2011! La Fête du travail et la commémoration de l'armistice de 1945 étaient tombées des samedis l'an dernier; cette fois, c'est un dimanche. Cela ne devrait pas y avoir d'impact macroéconomique sur le PIB 2011, par rapport au PIB 2010. L'année dernière, on a compté 254 jours de semaine (lundi-vendredi) ouvrés, il n'y en aura que 253 cette année. Mais si le 1er Mai, le 8 Mai et Noël 2011 tombent un dimanche, ces jours fériés tombaient un samedi en 2010. Or trois samedis travaillés «compensent» un jour de semaine au repos, indique une étude de l'Insee.
Le calendrier «ne devrait donc pas impacter la croissance annuelle entre 2010 et 2011», conclut l'Insee . Au mieux, cela aurait un impact positif de 0,06 point de PIB, au pire un impact négatif de 0,06 point. À peine l'épaisseur du trait!
 

 

L'absence de «ponts» en mai favorise des secteurs comme l'industrie, au détriment d'autres comme le tourisme.


Pour la deuxième année d'affilée, ni le 1er ni le 8 Mai ne permettent de faire le pont en 2011! La Fête du travail et la commémoration de l'armistice de 1945 étaient tombées des samedis l'an dernier; cette fois, c'est un dimanche.
Le calendrier, qui prive ainsi les Français de week-ends prolongés ou de journées de repos, est-il au moins bon pour la croissance? «Bien sûr, en théorie, plus il y a de jours travaillés, plus il y a d'activité, d'achats, de consommation, etc. Il y a bien un effet sur les données brutes», souligne Vladimir Passeron, chef de la division des comptes trimestriels à l'Insee. De fait, la France travaillera plus pendant ce mois de mai, qui ne comptera aucun jour férié en semaine; le système productif tournera donc davantage qu'une année «classique».
Mais cela ne sera pas visible dans les chiffres de croissance du deuxième trimestre qui seront publiés cet été. Parce que l'Institut national de la statistique et des études économiques anticipe et lisse les données «en les ­corrigeant des jours ouvrables» et des effets structurels, poursuit l'expert.

Trois samedis valent un jour de semaine

Cette correction n'est pas effectuée lors du calcul de la croissance annuelle. C'est pourquoi la somme des comptes trimestriels n'équivaut pas aux comptes annuels! Pour autant, il ne devrait pas y avoir d'impact macroéconomique sur le PIB 2011, par rapport au PIB 2010. L'année dernière, on a compté 254 jours de semaine (lundi-vendredi) ouvrés, il n'y en aura que 253 cette année. Mais si le 1er Mai, le 8 Mai et Noël 2011 tombent un dimanche, ces jours fériés tombaient un samedi en 2010. Or trois samedis travaillés «compensent» un jour de semaine au repos, indique une étude de l'Insee.
Le calendrier «ne devrait donc pas impacter la croissance annuelle entre 2010 et 2011», conclut l'Insee . Au mieux, cela aurait un impact positif de 0,06 point de PIB, au pire un impact négatif de 0,06 point. À peine l'épaisseur du trait!
Il y a néanmoins des années où les jours fériés peuvent avoir un impact moins négligeable. «Le différentiel de croissance peut s'élever à 1 dixième de point voire plus, relève Nicolas Bouzou, économiste chez Asterès. On sait aussi que les années avec peu de jours travaillés se traduisent par des effets redistributifs entre les secteurs, au détriment de l'industrie par exemple et au bénéfice du tourisme.» Ce ne sera pas le cas cette année.
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En 2011, le mois de mai sera sans jour férié


07/01/2011 | Mise à jour : 10:03
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Des visiteurs célèbrent la fête nationale, le 14 juillet 2009, autour du grand canal du château de Versailles.
Des visiteurs célèbrent la fête nationale, le 14 juillet 2009, autour du grand canal du château de Versailles.
Crédits photo : BENJAMIN GAVAUDO/AFP

INFOGRAPHIE - Près de la moitié des onze jours fériés prévus par le code du travail tomberont un week-end. Ce calendrier ne devrait toutefois pas impacter la croissance annuelle entre 2010 et 2011, selon l'Insee.


Encore une année sans pont! Comme en 2010, le calendrier de 2011 n'est pas favorable aux week-ends prolongés, puisque près de la moitié des onze jours fériés prévus par le code du travail tomberont un week-end. Déjà, le Nouvel an s'est fêté un samedi. Et le topo sera presque le même en fin d'année, puisque Noël et le 1er janvier 2012 seront un dimanche. Tout comme les 1er mai et 8 mai. L'été s'annonce toutefois plus souriant, puisque le 14 juillet sera un jeudi et la fête de l'Assomption (le 15 août) un lundi. Tous les ponts ne sont donc pas perdus.
Traditionnellement attendu avec impatience pour les belles perspectives de week-ends qu'il offre, le mois de mai ne comptera en 2011 aucun jour férié. Une première, depuis que les 1er et 8 mai sont devenus des jours fériés. C'est la loi du 12 avril 1941, modifiée par la loi du 26 avril 1941, qui a officiellement désigné le 1er mai comme la «Fête du Travail et de la Concorde sociale». Ce jour est dès lors devenu chômé et obligatoirement rémunéré, rappelle l'Institut supérieur du travail (IST). Quarante ans plus tard, le 2 octobre 1981, la Fête de la Victoire, qui était jusqu'alors célébrée le dimanche le plus proche du 8 mai, a été fixée au 8 mai, qui est devenu un jour férié.
Inutile , par ailleurs, d'espérer compenser la perte de ces deux jours en 2011 avec le jeudi de l'Ascension et le lundi de Pentecôte. Cette fois, c'est le calendrier religieux qui fait des siennes. Ces deux fêtes sont en effet reportées en juin. Une configuration qui ne s'est pas produite depuis 1916! Cette année-là, le jeudi de l'Ascension, quarantième jour après Pâques, est tombé un 1er juin. La Pentecôte, quant à elle, est célébrée dix jours plus tard, soit le cinquantième jour après Pâques. En 2011, l'Ascension aura lieu le jeudi 2 juin, tandis que le lundi de Pentecôte tombera le 13 juin.
Au final, l'année 2011 comptera 253 jours ouvrés de semaine, soit un jour de moins qu'en 2010. «Pour autant, le calendrier ne devrait pas impacter la croissance annuelle entre 2010 et 2011», estime Vladimir Passeron, chef de la division Comptes trimestriels à l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). Si l'année 2011 perd un mardi et un vendredi ouvrés, par rapport à 2010, elle gagne un mercredi. En outre, les 1er et 8 mai, ainsi que Noël, tombent un dimanche cette année, alors que ces jours fériés étaient des samedis l'année dernière. «Au total, les effets respectifs de trois samedis supplémentaires et d'un jour ouvré de moins se compensent», résume l'expert de l'Insee.
Un samedi férié a en effet un impact sur l'économie, même s'il pèse moins q'un jour de semaine chômé sur l'activité traditionnelle. Le samedi est un jour propice à la consommation, rappelle l'Insee. «C'est pourquoi, en 2010, les secteurs du commerce et du tourisme ont été particulièrement touchés par le calendrier des jours fériés.» Et ce, même si de plus en plus de magasins ouvrent le dimanche. Mais globalement, il y a eu 254 jours de semaine ouvrés l'année dernière, soit deux jours de plus qu'en 2009. Selon les estimations de l'Insee, «l'effet de cette variation de jours sur la croissance du PIB serait de +0,1 point en 2010, par rapport à 2009». Signe que la perte des week-ends prolongés n'est pas une mauvaise nouvelle pour tout le monde.

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