Thứ Hai, 2 tháng 5, 2011

Théories économiques (part 10)

Microéconomie

Économie de l'information
Elle étudie le comportement d'agents rationnels lorsque l'acquisition de l'information est coûteuse, définit les structures d'information, caractérisées par des formes de risque et analyse systématiquement les problèmes qui émergent dans chaque structure. L'information incomplète et asymétrique débouche sur des phénomènes d'antisélection.

Ainsi, des acheteurs qui observent imparfaitement la qualité d'un bien ne pourront distinguer entre les bons et mauvais vendeurs. Le prix n'est plus un signal parfait, pénalisant les acheteurs et les bons vendeurs. Ce manque d'information débouche également sur des problèmes liés à l'aléa moral. L'agent non informé ne peut observer l'action de son partenaire. Ce dernier est donc tenté de se comporter dans son propre intérêt et d'annoncer à l'agent non informé que les mauvais résultats sont le fait d'événements indépendants de sa volonté. La théorie suppose des comportements maximisateurs très sophistiqués qui conduisent à la signature de contrats complexes ne correspondant pas à la pratique. II paraît peu réaliste de supposer que les individus signent des contrats complets qui tiennent compte de toutes les réalisations possibles des aléas (les agents sont généralement incapables d'envisager l'ensemble des possibles). (Akerlof, Stiglitz, Alchian, Demsetz)
Économie des coûts de transaction
Elle fonde une théorie des arrangements institutionnels en prenant la transaction comme l'unité de base de l'analyse et en posant le problème de l'organisation économique comme un problème de contrat. Les individus ont une rationalité limitée (ces limites sont neurophysiologiques et tiennent au langage) et un comportement opportuniste (celui-ci caractérise l'absence d'honnêteté dans les transactions, la recherche de l'intérêt personnel par la ruse).C'est la nature des transactions qui détermine le type d'arrangement institutionnel retenu par les individus. Trois critères déterminent la nature des transactions : 1°/ la fréquence des transactions entre deux partenaires (unique, occasionnelle, récurrente) ; 2°/ l'incertain (difficulté d'établir un arbre de décision complet en tenant compte de la rationalité limitée) ; 3°/ la spécificité des actifs qui est l'attribut essentiel de la transaction, un actif est spécifique lorsque sa valeur dans d'autres utilisations possibles est plus faible que son utilisation présente. La théorie dégage trois modes d'organisation contractuelle: le marché, la forme hybride, la hiérarchie. Certains ont soulevé un certain nombre de limites. Ainsi, la question de la création et de la sélection des formes d'organisation n'est pas étudiée. L'hypothèse d'opportunisme est remise en cause par certains travaux qui, au contraire, suggèrent que la confiance joue un rôle essentiel dans les transactions. Des difficultés apparaissent pour fonder empiriquement la théorie des organisations. Cela tient à la difficulté de donner une mesure précise des coûts de transaction, que ce soit sur le marché ou dans l'organisation interne. (Coase, Williamson, Teece)
Microéconomie traditionnelle
Elle propose une représentation du fonctionnement de la société qui repose sur deux principes. Le premier est celui de rationalité. Les individus agissent en utilisant au mieux les ressources dont ils disposent, compte tenu des contraintes qu'ils subissent. Le second est celui de la concurrence pure et parfaite des marchés. Cela nécessite la transparence du marché, l'atomicité des participants, l'homogénéité du produit et la libre entrée sur le marché qui empêche toute entente ou collusion des vendeurs. Sous des conditions relativement techniques et restrictives (sur les préférences des consommateurs et sur la technologie des firmes), une concurrence pure et parfaite conduit à une utilisation optimale des ressources de l'économie. Il est alors impossible d'améliorer la satisfaction d'un agent sans diminuer celle d'un autre agent, c'est ce qu'on appelle un "optimum de Pareto". On en déduit les deux théorèmes du bien-être. Tout équilibre général de marché de concurrence parfaite encore appelé "équilibre concurrentiel" est un optimum paretien (de sorte que les affectations ainsi obtenues, permettent à chaque agent d'atteindre une situation optimale sans détériorer celle des autres), et, tout optimum de Pareto d'une économie peut théoriquement être réalisé par un équilibre de marché concurrentiel. Un autre résultat est que l'équilibre concurrentiel n'est plus efficient dès lors qu'existent des monopoles, des biens collectifs, des effets externes ou bien encore des coûts de transaction, autrement dit dès que l'on relâche tout ou partie du principe de concurrence pure et parfaite. Certains reprochent au modèle d'équilibre le caractère irréaliste de certaines hypothèses : absence d'interactions stratégiques entre les agents, non-prise en compte des asymétries d'informations entre les agents, absence de prise en compte des coûts de transaction et entreprises considérées comme des " boîtes noires ". (Walras, Arrow, Debreu, Sonnenschein, Bertrand, Cournot)
Théorie de la logique d'action collective
Selon Mancur Olson si l'action d'un groupe d'intérêt ou d'un individu réussit, elle bénéficiera à l'ensemble des groupes ou à l'ensemble des individus. Il en résulte que l'action a la nature d'un bien collectif. Dans ces conditions, chaque membre est rationnellement incité à ne pas s'engager dans une action collective, autrement dit à ne pas payer le coût d'une participation à une action du groupe. En conséquence, le groupe reste inactif. Seuls des bénéfices immédiats et restreints au seul groupe peuvent inciter à l'action collective. (Olson)
Théorie des jeux
Elle fournit un cadre d'analyse permettant d'étudier les situations conflictuelles dans lesquelles les individus sont en interaction. Si un individu peut négliger, dans un certain nombre de situations économiques, les réactions des autres à sa propre décision, ce n'est pas toujours le cas. Ainsi, lorsque peu de firmes dominent un marché ou bien lorsque des pays concluent un accord sur la politique commerciale, les agents concernés (individus, firmes, États) doivent prendre en compte les réactions des autres et anticiper leurs propres décisions. Elle aura donc pour but d'analyser la manière dont les agents coordonnent ou peuvent coordonner leurs décisions dans différentes configurations.
Un jeu est dit coopératif lorsque les individus peuvent communiquer et s'engager à prendre certaines décisions, sachant qu'ils auront éventuellement, individuellement intérêt à opter pour un choix différent au moment où ils prennent effectivement leur décision.
Un jeu est dit non coopératif lorsque les individus adoptent un comportement égoïste et opportuniste à chaque instant. La théorie des jeux montre que les décisions individuelles prises sans concertation occasionnent généralement des gaspillages de ressources dès qu'il existe des interactions stratégiques. Un équilibre de Nash caractérise une situation telle que la stratégie de chaque joueur correspond à un choix optimal étant donné les stratégies choisies par les autres joueurs.
Un exemple célèbre en est la situation du dilemme du prisonnier. Inventée par Merrill Flood et Melvin Dresher, et formalisée peu après par A. W. Tucker, cette situation met en présence deux joueurs, chacun ayant deux options : soit coopérer, soit faire cavalier seul. Chacun doit choisir sans connaître la décision de l'autre. Quoi que fasse l'autre, il est plus payant de faire cavalier seul que de coopérer. Le dilemme consiste en ceci que, si les deux joueurs font cavalier seul, ils s'en tirent moins bien que s'ils avaient coopéré. Deux suspects sont arrêtés pour un délit grave et le juge d'instruction souhaite obtenir leurs aveux. Il s'entretient séparément avec chacun d'eux et leur explique que si aucun n'avoue, on ne pourra retenir contre eux que le port d'armes, ce qui leur vaudra une condamnation réduite : deux ans de prison. Si les deux avouent, ils seront condamnés à cinq ans de prison et si un seul avoue, il est relaxé tandis que son complice écope la peine maximum, soit dix ans de prison. Bien que l'intérêt commun des malfaiteurs soit de ne pas avouer chacun a personnellement intérêt à avouer.
Un comportement coopératif peut émerger si le jeu est à horizon infini, si des sanctions sont possibles ou bien encore si les agents adoptent un comportement incertain. C'est le cas lorsque les agents adoptent une stratégie conditionnelle ou de réciprocité. Selon Axelrod, cette stratégie a pour objectif de dissuader le joueur qui serait tenté de renier son engagement initial. A cette fin, le joueur annonce qu'il jouera C, la coopération, à la période t, et continuera de jouer C aux périodes suivantes tant que l'autre joueur joue C. En revanche, si ce dernier dévie de son comportement coopératif pour faire défection alors au coup suivant, il est sanctionné. Cependant, la sanction n'est pas perpétuelle puisqu'au coup suivant, le joueur reprend son comportement coopératif.
Une autre extension de la théorie des jeux est la théorie de la main tremblante. Développée par R. Selten, prix Nobel 1994, elle repose sur l'idée que les joueurs commettent des erreurs au moment de choisir leurs stratégies d'équilibre et ont une probabilité faible de choisir chacune des stratégies qui ne conduisent pas à la réalisation de l'équilibre.
Dans de nombreuses situations, des équilibres multiples apparaissent, ce qui signifie que les hypothèses de la théorie des jeux sont insuffisantes pour déterminer les choix stratégiques (à partir de considérations uniquement rationnelles). Des hypothèses supplémentaires (processus d'apprentissage ou référence à l'histoire commune des joueurs) sont donc nécessaires. (Von Neumann, Morgenstern, Nash, Harsanyi, Selten, Kreps, Axelrod)
Concurrence, marchés, réglementation
Théorie de la capture ou économie positive de la réglementation
L'autorité réglementaire est vénale et soumis à l'influence des groupes de pression. Il n'est plus le garant de l'intérêt général. La réglementation est ici analysée comme un service échangé entre les décideurs politiques et les fonctionnaires (offreurs) et les dirigeants des entreprises (demandeurs). Les offreurs cherchent à maximiser leur chance de réélection ou à obtenir de futurs postes dans les industries qu'ils ont sous leur tutelle. Les demandeurs souhaitent de leur côté se protéger de la concurrence, en particulier étrangère. Cette approche est connue sous le nom de théorie de la capture de la réglementation, parce que le réglementeur devient un agent entièrement au service des intérêts des entreprises. Pour limiter l'action des groupes de pression, les tenants de cette école préconisent une solution radicale qui consiste à retirer à l'État le droit de réglementer. (Stigler)
Économie publique normative
L'autorité réglementaire a pour objectif l'efficacité économique. Elle est soucieuse de l'intérêt général. L'existence de défaillances (bien public, externalité, monopole naturel) du marché, mis en évidence dans le cadre de l'économie du bien-être, justifie l'intervention publique. L'État doit donc par la réglementation influer sur le comportement des firmes et des consommateurs. Sa démarche est normative, elle vise à atteindre une allocation des ressources optimale de type paretien (situation dans laquelle on ne peut améliorer le bien-être d'un individu sans détériorer celui d'un autre individu, optimum de premier rang). Despote bienveillant, assimilé à un planificateur parfait, l'État n'est contraint ni par des difficultés de collecte d'information, ni par des capacités de calcul limitées. Il est de ce fait considéré comme infaillible. Un exemple de cette réglementation est celle de Ramsey-Boiteux sur les monopoles. (Pigou)
Nouvelle économie publique
L'idée est d'analyser les défaillances du législateur et de les corriger, car le marché n'est pas la seule source d'insuffisances. Les défaillances de la réglementation doivent être réduits au minimum afin d'aboutir à une allocation paretienne efficace de second rang. Cette dernière est l'affectation des ressources qui est la "meilleure possible" compte tenu de l'existence de diverses contraintes qui empêchent de parvenir à un optimum de Pareto. Ces défauts sont principalement : l'asymétrie d'information entre le régulateur et le réglementé ; l'intérêt personnel du régulateur ; son insuffisante crédibilité. La théorie des incitations et des contrats (par exemple du type assureur/assuré ou contrat de travail) permettent de remédier de ces défauts. (Laffont, Tirole)
Optimum paretien
il se définit comme une situation économique efficace socialement au sens où personne ne peut améliorer sa position sans détériorer celle des autres. (Pareto)
Théorème de Coase
Selon Coase, prix Nobel 1991, en l'absence de coûts de transaction et si les droits de propriété sont définis, les agents peuvent corriger spontanément les externalités en passant par le marché. Dans un monde sans coût de transaction et en concurrence parfaite, la création de richesse grâce à l'utilisation des ressources de l'économie est indépendante de la répartition des droits de propriété. Les agents peuvent, en effet, facilement échanger les droits sur ces ressources pour produire, chacun y trouvant intérêt. Par conséquent, l'ensemble de la législation afférente à ces droits est inutile. C'est l'exemple dit du " pollueur-payeur ". Une entreprise rejetant des effluves dans une rivière doit acheter une partie des droits de propriété de l'eau, initialement détenus par les victimes potentielles pour pouvoir produire. L'État n'a donc à intervenir qu'une seule fois pour assurer le fonctionnement de l'économie en attribuant initialement les droits de propriété. La réglementation ne peut donc s'imposer qu'à deux conditions : que les coûts de transaction de réglementation soient inférieurs aux coûts des autres solutions, que ces coûts soient inférieurs aux bénéfices de l'action elle-même. En effet, la réglementation n'a de sens que si elle permet une allocation efficace de moindre coût. (Coase)
Théorème d'impossibilité d'Arrow
Ce théorème généralise le paradoxe de Condorcet (1785). Arrow, prix Nobel 1972, montre que la transitivité qui caractérise les choix rationnels d'un individu ne peut être agrégée pour obtenir un processus de choix sociaux transitifs (fonction de bien-être social). (Arrow)
Théorie du choix social
La théorie du choix social a pour objet d'analyser la relation entre préférences individuelles et décisions collectives et de déterminer s'il est possible de dériver des préférences individuelles les préférences collectives. Cela est indispensable pour établir un ordre, une évaluation des différents états sociaux et construire des indicateurs pertinents du bien-être social. (Condorcet, Arrow, Sen)
Théorie de la justice
Cette théorie s'efforce d'énoncer un principe de justice susceptible de guider la mise en place d'institutions réalisant un consensus social général qui s'impose sans pour autant contredire le principe d'efficacité économique. Cela conduit à définir deux principes : 1°) le principe de liberté selon lequel chaque personne doit avoir un droit égal au système le plus étendu de libertés de base égales pour tous, qui soit compatible avec le même système pour les autres ; 2°) le principe de différence au terme duquel les inégalités sociales et économiques doivent être telles qu'elles soient : a) au plus grand bénéfice des plus désavantagés, b) attachées à des fonctions et à des positions ouvertes à tous. (Rawls)
Théorie de la coalition minimale
La principale hypothèse de cette théorie est que toutes les questions politiques impliquent fondamentalement des redistributions à somme nulle de la richesse. Dès lors, la stratégie optimale des hommes politiques consiste à faire en sorte que la coalition opposée soit la plus grande possible tout en la cantonnant dans la position de perdante destinée à payer. (Riker)
Théorie de l'équilibre général
Formulée par Léon Walras à la fin du XIXème siècle, elle traduit les écrits d'Adam Smith et son principe de la main invisible en termes mathématiques. Un système d'équations d'offre et de demande décrit les comportements des agents, producteurs et consommateurs. L'égalité entre offre et demande sur les différents marchés correspond à une situation d'équilibre général. Cet équilibre est atteint par un mécanisme de tâtonnement. (Walras)
Théorie du gaspillage bureaucratique
La structure bureaucratique qui prévaut dans le secteur public entraîne un gonflement inutile des dépenses publiques, soit parce que les programmes publics sont trop importants, soit parce que les combinaisons productives mises en œuvre sont non optimales. (Niskanen)
Théorie de la main invisible
Selon Adam Smith, l'individu ne " cherche que son propre gain " mais par son action personnelle et isolée il contribue à une fin qui le dépasse, l'intérêt général. Les opérations des agents, apparemment indépendantes les unes des autres, sont en fait coordonnées (main invisible) et aboutissent à une situation dans laquelle les producteurs peuvent vendre leurs marchandises et les consommateurs satisfaire leurs besoins. Une telle issue est garantie par un système de prix et de salaires flexibles qui assure un équilibre efficient sur tous les marchés. La somme des intérêts individuels et égoïstes est égale à l'intérêt général. (Smith)
Théorème de la main invisible faible
Théorème selon lequel les vertus allocatives du marché ne sont pas limitées au cas de concurrence pure et parfaite mais valent également pour les marchés monopolistiques contestables. (Baumol, Bailey, Willig)
Théorie des marchés contestables
Marché sur lequel une nouvelle entreprise peut à tout moment venir s'installer. Il n'y a pas de barrière à l'entrée du marché. Cette situation garantit la concurrence et donc l'efficience des entreprises présentes sur le marché, même si elles sont peu nombreuses. (Baumol, Panzar, Willig)

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