Thứ Ba, 28 tháng 8, 2012

(9) LES ORIGINES DE L'INFLATION DU VIETNAM D'APRES L'APPROCHE MONETARISTE

Bài viết cũ của tôi:
Lạm phát theo tiếp cận trọng tiền:

(9) LES ORIGINES DE L'INFLATION DU VIETNAM D'APRES L'APPROCHE MONETARISTE:


section iII -  La transition de l'économie centralement planifiée à l'économie de marché - le deuxième facteur de la détermination des dépenses publiques.

            1. La stratégie de croissance économique rapide et
                la demande d'investissement massif de la période 1976-80

            A) Les ambitions de croissance rapide de la période de planification[-1]  centralisée

            Au lendemain de la réunification du pays, les dirigeants du Parti Communiste Vietnamien (PCV) brûlent les étapes de la reconstruction de l'après-guerre pour engager immédiatement le Viêt-nam dans la transition au socialiste. Le quatrième congrès du Parti de Décembre 1976 entérine les ambitions stratégiques démesurées de sa direction: un projet de "construction du socialisme" qui, à l'horizon de l'an 2000, au terme de quatre ou cinq plans quinquennaux, mettrait le Viêt-nam au rang des nations industrialisées et l'imposerait comme la puissance régionale de l'Asie du Sud-Est[1]. Toutes les ambitions du Viêt-nam nouvellement réunifié sont incorporées dans le plan quinquennal de 1976-1980, dont les objectifs seront loin d'être atteints car l'enthousiasme de la victoire amène les planificateurs à fixer des objectifs trop ambitieux alors que le système fournit très peu d'incitations aux agents économiques pour améliorer leurs performances[2].
            La résolution du Congrès a posé un double volet pour le plan quinquennal 1976-80, il s'agit d'une part de la collectivisation de l'agriculture, de l'étatisation de l'industrie et du commerce ainsi que de l'assignation à chaque unité économique de ressources et d'objectifs centralement planifié, et d'autre part, de l'édification de la base technico-matérielle du socialisme dans tout le pays, notamment, de l'autonomie alimentaire, l'industrialisation avec une priorité donnée aux industries lourdes, et de la formation d'une structure productive agro-industrielle tendant vers l'autosuffisance à l'échelon de chaque district[3]. L'accent est mis pendant cette période sur l'industrialisation et la reconstruction, et peu attention est accordée aux demandes des consommateur[4].

            La ligne essentielle, durable de la construction de l'économie socialiste est la réalisation de l'industrialisation socialiste, avec la priorité du développement de l'industrie lourde de façon rationnelle, sur la base du développement de l'agriculture et de l'industrie légère[5]. Le devoir le plus important de la période 1976-1980 est de concentrer tous les efforts du pays pour développer rapidement et solidement l'agriculture, la sylviculture et l'industrie de biens de consommation[6]. Plus concrètement, la deuxième réunion du Comité Central du PCV réaffirme la priorité numéro un pour le développement de l'agriculture afin de résoudre solidement le problème des vivres et de l'alimentation, créer des conditions matérielles favorables à la réalisation de deux demandes fondamentales et urgentes qui sont la construction de la base technico-matérielle du socialisme et l'amélioration de la vie matérielle et culturelle à la population[7].
            Voici quelques objectifs principaux du premier plan quinquennal 1976-1980 exigés par le quatrième Congrès du Parti Communiste Vietnamien en décembre 1976:
            - Taux de croissance du revenu national : 13-14% par an
            - Taux de croissance de la production agricole  :  8-10% par an, dont la production des
                vivres 8-9% par an;
            - La production des vivres en l'an 1980: 21 millions de tonnes, équivalent au paddy;
            - Taux de croissance de la production industrielle : 16-18%[8].
            Pour effectuer ces ambitions de croissance rapide, la politique économique générale qu'appliquent le Parti Communiste et le Gouvernement vietnamien est basée sur la mode de planification centralisée avec la priorité absolue au développement de l'industrie lourde et du secteur économique public. En même temps, à la fin de la période, il est nécessaire de finir essentiellement la réforme socialiste au Sud (collectivisation agricole et nationalisation des entreprises industrielles et commerciales) et de consolider et compléter  la relation de production socialiste au Nord[9]. Nous allons analyser l'impact de la réalisation de cette politique vis-à-vis les dépenses budgétaires pour l'investissement.

            B) La grande demande d'investissement - une source de pressions budgétaires
            Pour un pays le plus moins avancé comme le Viêt-nam, le taux de croissance économique dépend presque totalement de la formation du capital[10], donc la demande de l'investissement pour réaliser ces objectifs ambitieux est très grande. Dans le contexte de ne pas encourager le développement du secteur économique privé, il est clair que c'est l'Etat qui doit se charger la plupart de l'investissement.
            L'augmentation des dépenses d'investissement se traduit à la fois dans le domaine économique, par la réalisation des dépenses de construction et d'équipement, et dans le domaine social par la prise en charge des dépenses d'investissement en éducation et en santé. De façon générale, les dépenses d'investissement peuvent jouer un rôle dans la formation des tensions inflationnistes s'il y a, par leur canal distributeur, des moyens monétaires sans contrepartie de production consommable immédiate possible. De ce point de vue, la proportion des dépenses publiques d'investissement et sa structure ont une influence particulièrement importante sur des déficits budgétaires et des tensions inflationnistes au Viêt-nam.
            B1) Les dépenses budgétaires pour l'investissement
            A partir du tableau 2.3, on constate qu'au cours des années 1976-78, la proportion des dépenses d'investissement dans les dépenses publiques totales est très importante. Elle variait de 40-50% des dépenses totales. Ce fait confirme la politique du développement rapide avec des plans d'investissement ambitieux du gouvernement vietnamien à l'époque. Bien que cette proportion baisse en période 1979-80, son niveau demeure encore très important. La concentration exagérée à l'investissement a sans doute joué un rôle considérable dans le maintien des taux de déficits budgétaires extrêmement élevés et par conséquent, dans le déclenchement de l'inflation dans l'économie vietnamienne à l'époque.

            Graphique 2.3: La part des dépenses budgétaires pour l'investissement sur le PIB (%)
            Effectivement, d'une part, le volume d'investissement budgétaire est trop grand par rapport à la capacité de l'économie sur des moyens matériaux et financiers. Le taux d'investissement sur le PIB très élevé, comme l'indique le graphique 2.3 est une preuve. Ce taux est encore toujours élevé pendant la période 1981-85 tandis que dans les pays d'Asie de l'Est et d'Asie du Sud'Est, il ne passe jamais 9%. Ainsi, bien que l'on ne puisse pas conclure que le taux du Viêt-nam est élevé puisqu'il faut regarder le taux de rentabilité des projets investis par l'Etat, mais on a raison de dire que si les autres gouvernements ne veulent pas investir au niveau plus élevé de 9% du PIB, le Viêt-nam ne devrait pas faire différentement[11]. Comme une partie importante de ce volume d'investissement n'a pas de contrepartie de biens nécessaires, elle devient une origine des tensions inflationnistes. La prolongation de ces tensions pendant une longue période a les fait devenir l'inflation et le taux d'inflation est de plus en plus élevé.
            D'autre part, comme l'évaluation de plusieurs études internationales et nationales, l'efficacité de l'investissement par le budget est très faible, avec les raisons générales suivantes:
            - Par de mauvaise connaissance de la construction économique, la planification des investissements est très rudimentaire, les plans et les réalisations d'investissement sont très mal établis, les priorités sont mal choisies, les planificateurs prévoient rarement les ressources matériels et financières nécessaires, surtout ils pensent toujours que la Banque centrale est prête de fournir suffisamment l'argent à tous projets décidés par le gouvernement[12].
            - La plus grande partie des investissements de l'Etat porte sur des secteurs où l'efficacité économique et la productivité du capital sont très faibles. Il s'agit des investissements dans l'industrie lourde, dans les activités d'infrastructure trop coûteuses dans des régions lointaines où les activités économiques n'existent jamais encore. Par exemple, durant les années 1976-1985, l'Etat a déployé des gigantesques plans de construction de l'industrie lourde partout dans le pays, construit des nouvelles zones économiques à la montagne ou  à des terrains palustres, détruit des forêts pour cultiver des plantes industrielles, construit de nouvelles villes et zones industrielles coûteuses mais à mauvaise qualité, donc sans l'efficacité économique...
            - Malgré l'augmentation rapide de l'envergure de l'investissement public dès 1975, le gouvernement vietnamien jusqu'avant 1981, ne publie aucune réglementation détaillée concernant la gestion des investissements de l'Etat, par conséquent, la situation de gaspillage et d'inefficacité est partout sans l'attention de la société[13]. Juste en juin 1981, le Viêt-nam commence à avoir la première réglementation de la gestion de la construction de base (l'arrêté 232/HDBT).
            Le tableau 2.9 montre que l'investissement de l'Etat a été assez rationnellement attribué aux secteurs économiques en période 1976-78. Le secteur industriel n'occupe que de 31-32% de l'investissement total alors que la part relative de l'agriculture passe de 22,3% en 1976 à 26,5% en 1977-78. Ainsi, la structure de l'investissement a bien interprété la politique économique tracée par le quatrième congrès du PCV pour le plan quinquennal 1976-80. Cependant, depuis 1979, on voit une tendance inverse: la part de l'industrie augmente fortement tandis que celle de l'agriculture est en baisse. On trouve aussi que le taux de l'investissement de l'Etat à la construction des infrastructures, notamment la construction de base et le transport est raisonnable, sauf la proportion pour la communication est encore faible.

            Tableau 2.9: La structure de l'investissement de l'Etat par les secteurs (%)
 Année
Industrie
Agriculture
Const-
ruction
Transport
 Commu-
  nication
Commerce
Secteur
non-produ.
  1976
   31,9
     22,3
     5,4 
    21,1
      0,7
     4,5
    13,9
  1977
   31,3
     26,9
     5,05
    16,6
      1,0
     3,5
    15,5
  1978
   33,6
     26,1
     5,6
    17,1
      1,1
     3,0
    13,4
  1979
   39,2
     23,0
     4,4
    19,2
      1,1
     2,3
    10,9
  1980
   40,7
     21,8
     5,4
    19,0
      1,7
     1,6
      9,8
  1981
   46,3
     22,7
     3,3
    15,0
      1,1
     1,4
    10,2
  1982
   47,2
     18,1
     4,5
    15,6
      1,2
     1,9
    11,4
  1983
   40,3
     19,1
     4,5
    16,2
      1,2
     2,4
    16,2
  1984
   33,8
     22,0
     4,8
    18,4
      0,9
     3,2
    16,9
  1985
   31,2
     21,7
     2,1
    17,9
      0,6
     4,2
    22,1
  1986
   35,7
     24,5
     1,5
    15,4
      0,7
     3,4
    18,8
  1987
   43,5
     20,0
     1,3
    12,4
      0,5
     2,0
    20,2
  1988
   45,4
     22,8
     1,0
    12,9
      1,4
     2,1
    14,3
  1989
   49,4
     15,6
     0,8
    13,2
      2,9
     2,3
    15,4
  1990
   37,8
     17,1
     0,6
    16,4
      3,6
     2,8
    21,6
  1991
   43,2
     15,6
     0,8
    16,7
      3,8
     2,5
    17,0
  1992
   48,1
     12,7
     0,75
    18,6
      3,6
     0,7
    15,5
  1993
   55,0
       8,9
     0,3
    11,3
     10,9
     1,1
    12,5
  1994
   37,1
       9,4
     1,9
    14,6
      7,7
     2,3
    27,0
  1995
   30,6
     11,5
     2,4
    18,6
     13,8
     2,2
    20,9
Source: - Vietnamese Financial Economic Data 1976-1986, General Statistical Office (GSO)
            - Statistical Yearbook, 1996, General Statistical Office, Vietnam, p.160
            - Statistical Data of the Socialist Republic of Vietnam, 1986-1991, GSO.

            Le problème est la trop faible efficacité de l'investissement. Le tableau 2.10 donne le rapport de l'investissement de l'Etat à l'augmentation du PIB selon les secteurs principaux pour les plans quinquennaux depuis 1976. Nous constatons sur ce tableau que d'une part, l'efficacité d'investissement dans la période 1976-1980 est extrêmement faible. En général, 40 dông d'investissement crée un dông du PIB. La même situation se passe dans le secteur d'industrie. Dans les secteurs du transport, de la communication et de la construction de base, la productivité du capital est négative. En théorie, on remarque souvent que les dépenses d'investissement dans ces domaines, dont la période de maturation est longue, ne créent pas à court terme une production consommable supplémentaire, par conséquent, elles créent des tensions d'inflation. Toutefois, la trop faible efficacité de l'investissement du Viêt-nam doit être expliquée par d'autres raisons. Les causes objectives sont de mauvaises conditions météologiques, les guerres et les tensions militaires permanentes, mais, il reste des causes subjectives que nous trouverons dans l'investissement de l'Etat dans l'industrie et dans l'agriculture comme les exemples.

            Tableau 2.10: Rapport investissement public sur l'augmentation du PIB (prix 1982)
   Année
Economie totale
 Industrie
 Agriculture
 Autres secteurs
 1976-1980 
            40
            28
         7,6
         -43,6
 1981-1985
            2,2
            2,4 
         0,9
            3,8
 1986-1990
            2,6
            3,8
         1,0
            3,2
                       
            B2) L'investissement de l'Etat à l'industrie
            L'investissement de l'Etat à l'industrie n'occupe que d'un tiers des dépenses budgétaires pour l'investissement, mais il a tendance à augmenter rapidement depuis 1979. Cependant, la structure de l'investissement au sein de l'industrie n'est pas rationnelle. En fait, la plupart de l'investissement de l'Etat à l'industrie est réservée à l'industrie lourde[14]. Faute de données concernant la structure de l'investissement de l'industrie pour cette période, nous utilisons la structure de la valeur des productions industrielles lourde et légère pour analyser.

                        Graphique 2.4: La part de l'industrie lourde dans l'industrie (%)
              
  Source: - Statistical Data of the Socialist Republic of Viêt-nam, 1986-1991, GSO, p.17
           
            Le graphique 2.4 montrent l'augmentation rapidement de la part relative de l'industrie lourde au cours des années 1976-1980, elle passe de 30% en 1976 à 37,8% en 1978 et 36,7% en 1980. Il est évident que cette augmentation doive s'accompagner un changement de la structure de l'investissement de l'Etat en faveur de l'industrie lourde. C'est à dire il y a une priorité des dépenses publiques à l'industrie lourde en cette période. Or, pour les pays en développement, notamment les pays les plus avancés et sortis de guerre, la concentration à l'industrie lourde est très coûteuse et moins efficace par diverses raisons[15].
            Les proportions de l'investissement de l'Etat pour la construction et le transport sont aussi élevées dans cette période, et l'efficacité est aussi mauvaise, avec plusieurs raisons, surtout le manque d'expérience dans la construction des projets d'investissement, le gaspillage du capital, et le taux d'utilisation de la capacité des équipements et moyens de transport faible[16].
            B3) L'investissement de l'Etat à l'agriculture
            La résolution du Quatrième Congrès du Parti en fin 1976 montre la ligne du développement de l'agriculture est l'hydraulique et la mécanisation de la production agricole, à côté de la collectivisation agricole. Donc, l'investissement de l'Etat pour l'agriculture se centre dans ces deux domaines. Le tableau 2.11 nous donne une preuve. En réalité, dans la période 1976-81, la plupart de l'investissement destiné à l'agriculture a été utilisé dans la construction des ouvrages d'hydraulique, dans la construction de nouvelles zones économiques, et dans le défrichage et la destruction des forêts dans les régions lointaines afin de développer le café, le caoutchouc, le thé et autres plantes industrielles et alimentaires d'après la spécialisation et la coopération au sein des pays socialistes (COMECON)[17].
            B3.1) L'investissement pour l'hydraulique
            La part relative de l'investissement de l'Etat pour l'hydraulique est la plus importante dans la structure de l'investissement de l'agriculture. Elle est de 42,1% en 1976 et augmente à 47,8% en 1977 avant de baisser graduellement à 35,2% en 1980, mais elle revient à 37,3% en 1981. La chute de la part de l'investissement de l'Etat à l'hydraulique est en faveur de la part de l'investissement pour les fermes d'Etat dans le cadre du programme de la collectivisation agricole . Elle résulte aussi de l'explosion de guerres avec le Cambodge et la Chine.

            Tableau 2.11:  La structure de l'Etat pour l'agriculture (%)
                Domaine
    1976
    1977
    1978
    1979
     1980
- Hydraulique
      42,1
     47,8
     44,2
     39,5
      35,2
- Défrichement et Sylviculture
      32,6
     39,5
     36,1
     34,2
      37,4
- Fermes d'Etat
      25,4
     12,7
     19,7
     26,3
      27,4
Source: - Vietnamese Financial Economic Data 1976-1986, GSO, Vietnam.

            L'investissement prioritaire de l'Etat dans l'hydraulique a apporté une forte hausse de la capacité de la production agricole par rapport à tous autres plans quinquennaux suivants, notamment la surface des terres irriguée, drainée et cultivable augmentée dans cette période est bien supérieur à celle des périodes suivantes (tableau 2.12). Par conséquent, durant le plan quinquennal 1976-80, la seule agriculture a un taux de croissance positive, dont efficacité d'investissement est la plus élevée (tableau 2.10). Cependant, ce système d'hydraulique ne s'exploite efficacement que dans les périodes suivantes. En fait, les guerres et le mécanisme de la gestion centralement planifiée sont les facteurs les plus importants qui affectent négativement sur l'utilisation de la capacité de ce système.

     Tableau 2.12: La capacité supplémentaire de l'agriculture grâce à l'investissement
                        de l'Etat à travers les plans quinquennaux ( mille hectares)               
               Indicateurs
  1976-80
  1981-85
  1986-90
  1991-95
- Terre irriguée
     608,3
    309,8
    387,6
    564,2
- Terre drainée
     244,6
    186,3
    238,2
    242,1
- Terre nouvellement cultivable
     708,6
    275,8
    261,8
    229,5
- Forêt cultivé
     580,4
    490,5
    715,3
    712,2
Sources: - Statistical Yearbook, 1996, General Statistical Office (GSO), Viêt-nam;
            - Statistical Data of the Socialist Republic of Vietnam, 1986-1991, GSO.

            B3.2) L'investissement pour la mécanisation agricole
            Le tableaux 2.11 montre que la deuxième grande quantité d'investissement a été utilisée pour la mécanisation de la production agricole. L'Etat, selon la décision du quatrième congrès du Parti, renforce ses efforts dans la défrichage afin d'accroître la nouvelle surface cultivable. Au début, malgré la grande envergure de la campagne, le défrichement est réalisé essentiellement par les moyens rudimentaires, car les limitations du budget et le manque de l'industrie des machines agricoles. Depuis 1977, avec l'aide de l'Union soviétique, la mécanisation agricole se déploie dans tous les deux domaines: le défrichement et la production aux deltas.
            Dans la production à la campagne, la mécanisation s'expérimente d'abord dans deux districts (Quynh Luu, province Nghe an, et Nam Ninh, province Nam Ha), chaque district est équipé environ 120 tracteurs à plus de 50 chevaux et centaines autres petits tracteurs, semoirs, moissonneuses, batteuses... La valeur totale des dépenses budgétaires et de l'aide étrangère pour la mécanisation très grande en période 1976-80: plus de 2000 grands tracteurs, 3500 petits tracteurs et des dizaines milles autres machines[18].
            Pourtant, l'efficacité de la mécanisation agricole était extrêmement faible à cause, parmi autres raisons, de mauvais choix des machines et équipements, inappropriés à la caractéristique de la production agricole vietnamienne; par exemple, on a importé en grande quantité des tracteurs lourdes soviétiques qui ne peuvent pas être utilisés dans les tout petits terrains de riz d'eau du Viêt-nam. D'autre part, il n'y a pas de coordonner complètement entres les sortes de machines, entre les machines, les accessoires et le service de réparation, entre le niveau des utilisateurs et la modernité des machines[19]. Enfin, depuis 1981, plusieurs machines sont éliminées et les paysans reviennent à outils traditionnels.
            Dans le défrichement à la montagne, les machines sont utilisées dans la destruction des forêts, surtout au Sud et dans le Haut Plateau, pour  la construction des nouvelles zones économiques et la culture des plantes industrielles. Le tableau 2.12 montre l'augmentation rapide des terres nouvellement cultivables, trois fois supérieurs à ceux des quinquennaux suivants. Au contraire, la surface des forêts cultivés est inférieure à celle de la période 1986-95. Pourtant, plus important, il est bien évident que l'efficacité économique soit très mauvaise; d'une part, l'efficacité des fermes agricoles étatiques est toujours très faible et leur gaspillage est partout, et d'autre part, la destruction des forêts mécanisée fait baisser rapidement le taux de couverture forestière du Viêt-nam et changer les conditions climatiques au Haut Plateau[20]. Dans la plupart des conférences du Ministère de la sylviculture depuis la politique de "doi moi", on parle ouvertement que la performance principale de ce ministère est de finir essentiellement de détruire le forêt du pays. 

            C) Les conséquences négatives de la politique de dépenses budgétaires
                de type de planification centralisée sur la production

            La politique des dépenses budgétaires en cette période est expansionniste. Par conséquent, elle provoque deux conséquences lourdes: d'une part, les taux des dépenses budgétaires par rapport au PIB sont trop élevés, dont la part très importante est réservée à l'investissement, dans la condition d'une économie à faible revenu, et donc les taux du déficit budgétaire sont très élevés que nous allons étudier dans le chapitre III. D'autre part, les résultats économiques de la période 1976-80 sont très mauvais. On peut observer qu'en dehors des conditions climatiques, à l'origine de plusieurs mauvaises récoltes, la réalisation du plan quinquennal 1976-1980 s'est trouvé compromise par l'évolution des relations du Viêt-nam avec l'extérieur, dominée par son affrontement avec la Chine: la guerre à la frontière du Sud-Est et intervention militaire au Cambodge, exode de la communauté Hoa (Vietnamiens d'origine chinoise), coupure de l'aide chinoise (estimée à 1,5 milliards de dollars pour le quinquennat) et la guerre à la frontière septentrionale avec la Chine en 1979[21]. Cependant, la cause principal est les programmes d'investissement erronés[22]. Par conséquent, les usines, faute d'inputs, ne tournaient qu'au tiers de leurs capacités, et l'Etat, faute de produits manufacturés, ne parvenait plus à collecter dans les campagnes les vivres nécessaires à la subsistance de la population citadine[23]. Les livraisons de grains à l'Etat n'ont cessé de chuter à partir de 1976, atteignant leur niveau le plus bas en 1979, avant de redresser partiellement en 1980 grâce à l'introduction d'achats à prix négociés avec les paysans[24]. Trois années de suite (1978-80), l'Etat a du diminuer la ration vivrière qu'il garantissait à la population[25].

            Tableau 2.13: Balance de vivres (en milles de tonnes équivalent paddy)
Année
Production
Mobilisation
  par l'Etat
Importation
Exportation
  (5)-(4)
 (3)/(2)
   (%)
 (6)/(2)
   (%)
     1
       2
        3
       4
        5
       6
       7
      8
 1976
   13493
      2039
      903
        7
     -896
   15,3
   -6,6
 1977
   12622
      1691
    1567
        5
   -1562
   13,4
  -12,4
 1978
   12265
      1597
    1994
       24
   -1970
   13,0
  -16,1
 1979
   13984
      1447
    2244
        7
   -2237
   10,3
  -16,0
 1980
   14406
      1977
    1274
       47 
   -1227
   13,7
   -8,5
 1981
   15005
      2738
     642
       13
     -629
   18,2
   -4,2
 1982
   16829
      3079
     451
       25
     -426
   18,3
   -2,5
 1983
   16986
      3749
     121
      154
      +33
   22,1
   +0,7
 1984
   17800
      3767
     514
      146
     -368
   21,2
    -2,1
 1985
   18200
      3908
     603
       85
     -518
   21,5
    -2,8
 1986
   18379
      3958
     755
      178
     -577
   21,5
    -3,1
Source: - Vietnamese Financial Economic Data 1955-1986, GSO, Viêt-nam.

            Le tableau 2.13 montre la chute en période 1976-79 de la production agricole qui joue un rôle clé dans la société vietnamienne. La production et surtout la mobilisation de grains à l'Etat diminuent fortement, ce qui provoque une augmentation rapide de l'importation des vivres, et une monté forte du déficit commercial de grains. Enfin, les deux derniers colonnes indiquent la chute très rapide du taux de mobilisation de vivres à l'Etat et l'accroissement aussi rapide de l'importation sur la production en cette période. Ces données prouvent les remarques ci-dessus.

Conclusion: Les ambitions de croissance économique très rapide tracées par le quatrième Congrès du Parti Communiste Viêt-nam en fin 1976 ont distordu la structure économique nationale et celle de l'investissement. Dans le domaine de l'investissement budgétaire, le taux d'investissement sur le PIB est extrêmement élevé pendant la période 1976-80. Cela signifie également les taux d'investissement élevés de l'industrie et de l'agriculture. Dans chaque secteurs, il y a aussi des mauvais choix d'investissement. Dans l'industrie, on centre le capital budgétaire à l'industrie lourde qui n'est pas efficace (exige beaucoup de capital, amortit très lentement) dans la condition d'un pays à revenu trop bas et venu de sortir des grandes guerres (et même toujours en situation de guerre et de tension militaire),simplement parce que celle-ci est considérée comme la base de l'industrialisation socialiste. Dans l'agriculture, les investissements de l'Etat sont utilisés dans l'hydraulique, le défrichement et la construction des fermes étatiques, mais toutes ces trois sortes d'investissement ont faible efficacité par soit le mauvais choix de techniques et machines, soit l'objectif erroné et soit la mode de gestion inappropriée (socialiste). Ces facteurs, avec les causes objectives comme la guerre, les mauvais conditions météologiques, rendent l'efficacité de l'investissement de l'Etat en période 1976-80 extrêmement faible, donc, la production en stagnation et les recettes budgétaires faibles. Par conséquent, l'investissement budgétaire trop élevé (souvent sans contrepartie de marchandises) et aberrant augmente les dépenses budgétaires totales, crée de grands déficits budgétaires et des pressions inflationnistes au Viêt-nam en cette période. Ainsi, les dépenses budgétaires trop importantes du gouvernement vietnamien sont d'origine de la politique structurelle de la mode de planification centralisée socialiste: investir trop aux industries lourdes qui ont l'efficacité très faible. On peut affirmer que la concentration de la plupart du capital de l'investissement de l'Etat dans ce secteur provoque la demande des dépenses budgétaires de plus en plus élevée, qui crée un déficit budgétaire de plus en plus important[26].

            2. Les conséquences de crises du système économique
               socialiste sur les dépenses budgétaires (1981-88)   

            A) La politique d'ajustement économique et le
                  renforcement de la contrainte budgétaire molle:
           
            Pour le commencement de la nouvelle politique, le PCV a fait, au sixième plenum de son comité central d'Août 1979, où pèse la menace d'une nouvelle guerre avec la Chine, un constat de crise d'une extrême gravité: pénurie généralisée de biens de consommation et de production, forte baisse du niveau de vie de la population, réduite massivement par ailleurs à l'inactivité[27].         
            Ensuite, le cinquième congrès du Parti Communiste Viêt-nam en 1982 redétermine les contenus principaux du programme du développement économique de la période 1981-85: Pendant les 5 ans 1981-85 et les dernières années de la décennie quatre-vingt, il faut concentrer fortement sur le développement de l'agriculture, la considérer comme le premier front, faire l'agriculture devenir une grande production socialiste; chercher à développer la production des biens de consommation et continuer de construire certaines industries lourdes importantes; combiner l'agriculture, l'industrie de fabrication des biens de consommation et l'industrie lourde dans une structure rationnelle[28]. Ainsi, les ambitions d'industrialisation rapide sont supprimées.
            Après le cinquième congrès du Parti, il y a onze réunions du Comité Central du Parti produites pendant la période 1982-1985, qui se concentrent sur les politiques de développement économique. Par conséquent, depuis 1983, la part relative de l'investissement pour l'industrie, notamment l'industrie lourde, diminue spectaculairement, tandis que la proportion de l'investissement pour l'agriculture augmente fortement (voir tableau 2.9).
            Les données de la structure de l'investissement de l'Etat dans le tableau... a prouvé la réalisation, en réalité, de la nouvelle politique avec la transformation structurelle en faveur de l'agriculture et de l'industrie légère. En outre, l'Etat accroît son investissement pour le transport et le secteur non-productif, comprenant le logement, les services publics, le tourisme, les sciences, la santé et l'éducation, la culture et l'art, la finance et le crédit, et la gestion administrative.
            En cette période, l'Etat ne développe et construit plus nouvelles usines et firmes étatiques, se concentre à finir les ouvrages qui se sont investis en période 1976-80. En conséquence, la proportion de l'investissement de l'Etat à l'industrie diminue rapidement; elle chute de 47% en 1981-82 à 40,3% (après le cinquième Congrès du Parti), 33,9% en 1984 et 31,2% en 1985. Par contre, la part relative de l'investissement de l'Etat dans les autres secteurs augmente considérablement. Pour l'agriculture, elle passe de 18,1% en 1982 à 22% en 1984-85. Pour le transport, elle passe de 15% en 1981 à 18% en 1984-85. Un changement similaire s'est produit pour le secteur non-productif: de 10,2% en 1981 à 22,1% en 1985.
            Ai sein de l'investissement pour l'industrie, on voit une tendance d'ajustement en faveur de l'industrie légère en période 1981-86 comme l'indique le tableau 2.14.

            Tableau 2.14: La structure de l'investissement dans l'industrie (%)
Industrie
 1981
 1982
 1983
 1984
 1985
 1986
 1987
 1988
 1989
 1990
 1991
Lourde
 80,2
 78,5
 78,3
 76,2
 79,0
 75,0
 80,3
 81,9
 87,2
 80,0
 72,4
Légère
 19,8
 21,5
 21,7
 23,8
 21,0
 25,0
 19,7  
 18,1
 12,8
 20,0
 27,6
Source: Viêt-nam Statistical Yearbook, GSO, Viêt-nam
            World Bank, "Viêt-nam - the Transition to the Market", 11/1993, Table 2.3.

            Ces ajustements structurels appropriés dans le domaine d'investissement avec les premiers pas de la libéralisation économique, que nous analyserons dans les chapitres III-V, créent une croissance économique rapide en période 1981-85. Les infrastructures sont reconsolidées, le niveau de vie, d'éducation et de santé s'améliore. Bien que durant cette période, la plupart de l'investissement pour l'industrie soit réservée à compléter les constructions qui ont été déployées en période 1976-82, en 1985, il existe encore plus de 500 travaux de grande taille en cours de construction[29].
            Ces premières réformes ont posé l'Etat devant les trois nouveaux défis:
            1. Tout d'abord, le taux de croissance économique augmente vite, il atteint le niveau maximal de 8,3% en 1984. Le taux de croissance économique atteint 7,3% par an en moyenne au cours de cette période 1981-85, dont la plupart est d'origine du développement de l'agriculture et de l'industrie de biens de consommation. Cependant, progressivement ce taux diminue, alors que les pressions de la demande de la société sont de plus en plus élevées;
            2 L'apparition d'une économie hybride. Le secteur économique de marché réapparaît et se développe fortement, il concurrence avec le secteur public et fait tomber ce dernier dans de nouveaux difficultés. Comme l'Etat veut garder la dominance du secteur économique public, il doit chercher une solution pour le sauver. C'est l'origine du renforcement de l'application de la contrainte budgétaire molle, déjà suivie dans le mécanisme de planification centrale, de l'augmentation du taux du déficit budgétaire.
            3. La montée forte de l'inflation. En réalité, depuis 1976, l'inflation réapparaît au Viêt-nam, accompagnant la récession économique, et elle augmente rapidement depuis 1981. Le taux d'inflation est passé de 20% en 1976-79 à 25,2% en 1980, 70% en 1981 et 95% en 1982 et 1985. L'inflation élevée crée une crise de confiance à la monnaie nationale.
            Face à ces trois défis, les congrès du Comité Central du PCV depuis juin 1984 au milieu de 1985, ont analysé les causes de ces difficultés et tracé les solutions. Pour redresser la croissance économique et renforcer le rôle des entreprises publiques, le Parti a décidé d'appliquer le mécanisme de contrainte budgétaire plus souple, c'est à dire les dépenses budgétaires doivent être réalisées de façon d'assurer la production réalisée conforme au plan préfixé[30]. Dans ce nouveau mécanisme, lorsque les entreprises publiques ont besoin du capital, le budget répond immédiatement pour assurer le déroulement normal de la production. Par conséquent, dans le contexte de l'inflation élevée, toutes les entreprises publiques réclament le capital supplémentaire, même elles créent de faux plans de production pour demander le capital. Le mécanisme des dépenses budgétaires porte le caractère subventionniste très lourde durant cette période, par conséquent, la demande de l'argent de la société et des entreprises publiques augmente rapidement, les dépenses budgétaires deviennent passives, dépendent totalement des décisions subjectives des organismes et des personnes compétentes de décider les dépenses budgétaires, ainsi, ce mécanisme des dépenses diminuent fortement l'efficacité des dépenses de l'Etat, notamment dans le domaine des dépenses budgétaires à l'investissement de base[31].
            Cette politique des dépenses budgétaire a apporté plusieurs conséquences négatives. D'une part, le taux des dépenses budgétaires par rapport au PIB augmente fortement, de 30,8% en 1984 à 34,7% en 1985, alors que les recettes diminuent à 19,1% par rapport au PIB, donc le déficit budgétaire monte à 15,6%, le plus haut en toute la période 1980-95. D'autre part, les dépenses budgétaires à l'investissement revient à augmenter, ses taux sur le PIB passe de 8-9% en période 1981-84 à 10,7% en 1985. La proportion de l'investissement dans les dépenses budgétaires atteint également le niveau le plus élevé compté depuis 1980: 31%. La part relative de l'investissement pour l'industrie lourde, après avoir baissé en période 1980-84, a remonté de 76,2% en 1984 à 79% en 1985 (voir les tableaux 2.1, 2.3, 2.14 et le graphique 2.3). Donc, on peut conclure que cette mode des dépenses budgétaires entraîne les déficits budgétaires persistants qui nourrissent l'inflation et en suite l'inflation élargit les déficits par subventions, salaires des employés de l'entreprises et des fonctionnaires de l'Etat, et par les pertes des entreprises publiques[32].
            Pour traiter le problème de l'inflation, le Parti a décidé de développer la production afin de lutter contre l'inflation puisque la production est la racine, si la production ne développe pas, il n'y aura pas de marchandises pour satisfaire la demande de la société, par conséquent, l'inflation ne peut être pas repousser[33]. C'est par de ce point de vue que pendant toute la période 1981-88, le parti et le gouvernement ont mené plusieurs mesures, telles que la restructuration de la production, l'amélioration de la gestion dans l'industrie, l'agriculture et le commerce, visant à éliminer la récession et encourager la production; de plus, l'Etat a renforcé de subventionner à la production à travers la politique de crédit expansionniste, du taux d'intérêt bas, prioritaire, du prix d'intrant bas... pour aider les entreprises de dépasser les difficultés et de reprendre la production, c'est une des causes principales de la continuation de garder un taux élevé des dépenses budgétaires pour l'investissement[34].
            De plus, à l'époque, il apparaît un point de vue que l'inflation se développe à cause de la croissance trop forte du secteur économique privé, qui applique le mécanisme de formation du prix de marché avec tendance de pousser le prix à la hausse et fait affaiblir le secteur étatique. Donc, le gouvernement vietnamien a décidé de mener une grande réforme dans tous les trois domaines prix, salaire et monnaie pour augmenter la valeur des fortunes du secteur étatique et par conséquent, renforcer le rôle du secteur étatique. Le congrès du Comité Central du Parti en Juin 1985 a également décidé de consolider et développer plus rapide les entreprises publiques.
            La grande réforme prix, salaire et monnaie en Septembre 1985 a créé une grave crise économique et inflationniste. L'inflation monte à 92% en 1985 (essentiellement en quatrième trimestre) et 775% en 1986. Le public perd totalement la confiance à la monnaie nationale alors que le gouvernement perd ses normes pour réaliser les dépenses budgétaires. Dans ce contexte, toutes les entreprises ont le droit de réclamer les subventions énormes que le budget ne peut plus supporter, par conséquent, le gouvernement, depuis avril 1986, réduit, avec un taux égalitaire, ses subventions envers toutes les entreprises publiques, et cherche à réaliser les dépenses dans la limite des recettes budgétaires. Ensuite, il autorise le système bancaire étatique d'élargir le crédit au secteur public, c'est à dire remplace le déficit budgétaire par le déficit bancaire, donc, la masse monétaire augmente de façon spectaculaire en 1986-88, et la monnaie devient la cause directe de l'inflation.
            Dès 1980, les gaspillages et corruptions ont apparus partout dans l'investissement de base de l'Etat, et elles deviennent rapidement un facteur d'accroître le revient et le coût de l'investissement et de la production et par conséquent de provoquer des nouvelles tensions d'inflation dans l'économie du Viêt-nam. Dans tous les rapports des ministères du gouvernement vietnamien, on reconnaît ce phénomène négatif et on donne un chiffre assez similaire: environ 30%-40% des dépenses budgétaires pour l'investissement sont gaspillées sous plusieurs formes différentes, notamment la corruption[35]. Plusieurs oeuvres d'investissement manquent de capital et sont influencés par le niveau élevé de la corruption et l'inefficacité, on estime que la gaspillage peut atteindre 30-50% de la valeur des oeuvres[36]. Depuis 1976 jusqu'à présent, la situation de corruption s'est fortement développée au sein de l'appareil de l'utilisation des capitaux de l'Etat. La plupart des investissements importants au niveau national et provincial ne respecte pas les réglementations de gestion de l'investissement fixées par l'Etat. On ne détermine pas et ne respecte pas les normes économiques et techniques de la construction de base. Les travaux d'investissement sont à la fois étudiés, dressés et déployés en exécution selon les décisions de personnalités importantes, c'est à dire sans arguments économiques et techniques[37]. Enfin, c'est le ministère des Finances doit régler tous les coûts déclarés. Selon l'estimation des économistes vietnamiens, ces gaspillages et corruptions dans la réalisation des projets d'investissement ont accru le revient d'investissement de 2 à 10 fois plus élevés que le revient réel. Il est évident que l'augmentation des revients d'investissement entraîne d'une part l'augmentation du coût de production, et d'autre part du déficit budgétaire du gouvernement. Ces deux facteurs ont bien joué dans la formation et la propagation de l'inflation au Viêt-nam dès 1976.
            Fforde et Goldstone (1995)[38] montrent deux causes majeures du phénomène de corruption au Viêt-nam. D'une part, , au début des années quatre-vingt et durant les réformes, avec la fin du mécanisme de planification centralisée bureaucratique et de subvention étatique, il apparaît d'autres opportunités pour la corruption[39], le système à trois plans et les mesures suivantes visant à soutenir les entreprises publiques (crédit et intrant moins cher) ont ouvert la voie pour le développement large de la corruption; elle s'est facilitée par le manque d'un système de comptabilité nationale adoptée par l'Assemblée Nationale ou par un système de comptabilité légale accepté par le cours. D'autre part, l'ouverture de la frontière avec la Chine, le Cambodge et d'autres pays du Sud-est asiatique crée aussi une nouvelle voie pour la corruption, notamment la coopération du l'appareil de l'Etat avec les contrebandiers. Ils évaluent également que les responsables du secteur public et les cadres du Parti sont les plus gros bénéficiers du système de corruption, nommé "centralisme bureaucratique et suventionisme étatique"[40].
            La résolution 232/CP publié en juin 1981 est le premier texte du Viêt-nam réglementant de façon relativement détaillée, la procédure de la construction de base et les principes de gestion des capitaux de l'Etat, mais il a encore beaucoup de foints faibles donc au 9 mai 1988, le gouvernement adopte la décision 80/HDBT sur le rénovation de la gestion de la construction de base visant à ajuster les modes de la gestion des capitaux de l'Etat dans la nouvelle situation de l'économie. Ensuite, après un an et demi de passer radicalement à l'économie de marché, en novembre 1990, le gouvernement publie l'arrêté 385/HDBT et les autres dix documents de guide pour renforcer la gestion de l'utilisation de l'investissement de l'Etat.
Conclusion: En période 1981-1985, la politique des dépenses budgétaires pour l'investissement peut être divisée en deux étapes. En première étape, 1981-1984, les ajustements structurels est en bonne direction. Le taux des dépenses pour l'investissement par rapport au PIB baisse, bien qu'il soit encore supérieur au 9%, évalué trop élevé par Haughton (1995). Dans la structure de l'investissement, la part de l'industrie diminue, en revanche, la part de l'agriculture, du transport et du secteur non-productif augmente. Les changements dans la structure de l'investissement de l'industrie et l'agriculture se sont produits selon l'orientation d'accroître l'efficacité de l'investissement, notamment il y a une chute importante de la proportion de l'investissement à l'industrie lourde en faveur de l'industrie légère. Par conséquent, bien que le taux des dépenses d'investissement par rapport au PIB soit en baisse, la production redresse et l'efficacité de l'économie augmente considérablement.
            Cependant, pour faire face aux nouveaux défis produits à la fin de cette période (la chute du taux de croissance économique, l'inflation et la chute du rôle du secteur public), depuis le milieu 1984, le gouvernement vietnamien a suivi une politique des dépenses budgétaires totalement inverse à celle de la période 1981-1983, surtout l'élargissement du régime de contrainte budgétaire molle et le renforcement de l'investissement à l'industrie lourde pour sauver les entreprises publiques. Ensuite, la grande réforme prix, salaire et monnaie en fin 1985 a apporté une grave crise économique et inflationniste. Cela exige de nouvelles politiques du gouvernement en période suivante.

       B) La crise de toute l'économie et l'augmentation
            des subventions budgétaires 1986-88

            Après la défaite de la grande réforme prix, salaire et monnaie en septembre 1985 et la crise d’inflation en 1986, le Sixième Congrès du PCV en décembre 1986 a décidé de concentrer uniquement l'investissement de l'Etat, durant la période 1986-90, aux trois domaines: vivres et alimentation, biens de consommation, et marchandises à l'exportation[41]. Cependant, lors de la mise en application, on voit une tendance contraire: l'accroissement rapide de l'investissement pour l'industrie et la chute aussi rapide de l'investissement pour l'agriculture, le transport, le commerce et les domaines non-productifs[42].
            Zee (1992)[43] remarque aussi que le sixième congrès du PCV non seulement reconnaît la situation économique de plus en plus médiocre, mais aussi pose une base à une réforme économique plus complète, comprenant la formation d'une nouvelle stratégie d'investissement qui se concentre à l'agriculture, à la production des biens de consommation et d'exportation, au renforcement de décentralisation de l'économie et à l'établissement d'un rôle plus important du prix de marché dans le processus de répartition des ressources. Cependant, toujours d'après Zee, alors que cette direction est continuellement réaffirmée dans les congrès du Comité Central du Parti suivant du sixième Congrès, en réalité, pendant toutes les deux ans après le congrès (1987-88), on n'applique aucune mesure efficace afin de réduire les déséquilibres sérieux de l'économie et du budget, ainsi que serrer la discipline monétaire; avant 1989, il n'existe aucun programme de réforme complet selon l'orientation de l'économie de marché pour empêcher les déséquilibres macroéconomiques de plus en plus développés.
            D'après le tableau 2.9, en période 1986-89 , la proportion de l'investissement de l'Etat à l'agriculture baisse rapidement et de façon continue tandis que celle à l’industrie augmente fortement. On voit aussi une chute rapide de la part d’investissement au transport et au secteur non-productif. D’autre part, l'investissement pour l'industrie ne sert directement plus à la production agricole, notamment, on ne concentre plus l'investissement à la fabrication des outils agricoles, de l'engrais chimique, de l'insecticide et d'autres matériaux agricoles. De plus, l'Etat réinvestit davantage dans la construction des coopératives agricoles et des fermes étatiques (dès 1984-85), les équipe de nouveaux équipements et machines coûteux mais sans efficacité. De plus, il n'investit pas à l'offre des intrants à la production agricole[44].
            Dans l'industrie, on revient à l'optique de renforcer le rôle de l'industrie lourde avec l'accroissement rapide de la proportion de l'investissement de l'Etat pour cette branche. Le tableau 2.14 montre cette proportion a passé de 75% en 1986 à 81,9% en 88 et 87,2% en 89.
            Alors que les investissements pour les grandes ouvrages dans les industries de l'énergie, du ciment, notamment les centraux hydroélectriques continuent d'être maintenus en cette période, il y a une chute trop rapide des investissements pour l'infrastructure, surtout le transport et la communication (tableau 2.8). Voici un mauvais choix d'investissement parce que les conditions extrêmement médiocres et la capacité limitée de la plupart des routes, des ponts et des chemins de fer du Vietnam à l'époque sont les goulots d'étranglement empêchant la croissance et l'unification de l'économie vietnamienne[45].
            La politique budgétaire a créé une grave crise sous tous aspects pour l’économie vietnamienne, surtout le taux d’inflation augmente fortement, le taux de croissance économique baisse accompagnant la monté du chômage, et le Vietnam, avec un surplus dans le commerce extérieur du riz en 1983, devient un gros importateur du riz dès 1984 et la quantité du riz importée chaque année augmente vite (tableau 2.13). En 1985-86 le Vietnam doit importer 603 et 755 milles tonnes de paddy respectivement, en 1987-88, ce chiffre est encore plus élevé puisque la production est en baisse et les famines reviennent.
            Face à ces crises économiques et inflationnistes consécutives, le Parti et le gouvernement ont renforcé, à côté de l’utilisation de crédit direct de la Banque d’Etat, le régime de subvention directe aux entreprises publiques ainsi que à la production agricole.
            B1) Les subventions budgétaires à l'agriculture
            En ce qui concerne la subvention à l’agriculture, le tableau 2.15 montre que l'investissement total de l'Etat à l'agriculture en 1976 occupe 42,2% des recettes budgétaires réelles à partir de l'agriculture, dont 31,6% est destiné à la construction de base et 10,6% est investi à l'éducation, la santé, la culture et la gestion agricole. En 1980, ce taux réduit à 30,1%, dont 24% pour la construction de base. Ces données indiquent aussi que l'Etat a prélevé un taux important du revenu du secteur agricole pour investir dans d'autres secteurs.

            Tableau: relation investissement - subvention de l'Etat à l'agriculture
                        (prix 1990, milliards de dông)

 1976
 1980
 1985
 1986
 1987
 1988
 1989
 1990
1- Investissement de
 l'Etat à l'agriculture
  928
 1015
 3945
 4144
 2683
 1482
 1018
 1540
- Construction de base
  741
  819
 1329 
 1506
 1024
  993
  701
 1225
- Education, Santé, culture
  187
  196
   223
  280
  302
  297
  317
  315
- Décalage de prix offert
par l'Etat et prix de marché
    0
    0
 2393 
 2358
 1357
  192 
    0
    0
2- Revenu de l'Etat à
 partir de l'agriculture
 2200
 3368
 8172
 5442
 5337  
 4573 
 1185
  608
- Impôt et frais
  895
  967
 1258
 1159
 1222
 1171
 1185
  608
- Décalage de prix d'achat
de produits agricoles par
rapport au prix de marché
 1305
 2401
 6914
 4283
 4115
 3402
    0
    0
3- Contribution nette de
  l'agriculture au budget
 1272
 2353
 4226
 1298
 2654
 3091
  167
 -932
Source: Ministère de l'Agriculture et de l'Industrie d'Alimentation, Vietnam, 1992.
           
            Le tableau montre également que le processus de la réforme économique oblige le gouvernement de subventionner à la production agricole sous forme de l'offre d'intrants au prix bas en période 1982-88, dont le niveau le plus haut s'est passé en 1985-87. Le taux de subvention à travers les prix d’intrants bas est double à celui de construction de base. En contrepartie, l'Etat doit réduire son investissement à la construction de base et au domaine social à la campagne. La contribution nette de l'agriculture, après avoir augmenté en période 1976-85, a sensiblement baissé depuis 1986. A partir de 1989, l'Etat supprime la politique d'achat des produits agricoles au prix bas, mais supprime également la subvention agricole à travers des prix d'intrans bas.
             B2) Les subventions budgétaires aux entreprises publiques
            En ce qui concerne les entreprises publiques, malgré leur efficacité faible, les entreprises publiques continuent d'exister en cette période grâce à la subvention budgétaire de l'Etat et l'emprunt facile de crédit bancaire, c'est à dire grâce à la contrainte budgétaire molle; évidemment, plusieurs entreprises publiques ne peuvent plus exister sans une telle politique monétaire et budgétaire molle[46]. Selon la Banque Mondiale, jusqu'en 1989, tous les investissements de l'Etat aux entreprises publiques sont gratuits, et cela crée une grande gaspillage; à partir de 1990, le gouvernement commence à couper cette subvention, sauf pour les entreprises fonctionnant dans les domaines des services publics et de l'infrastructure[47].

            Tableau 2.16: Subvention de l'Etat aux entreprises publiques (milliards de dông)

 1987
 1988
 1989
 1990
 1991
 1992
 1993
 1994
Niveau:








Subvention total
   213
 1230
 1275
 1093
  801
 1019
  880
  816
- Pour production,
 exportation et consom.

   130

  715

  137

   0

   42

   200

  200

  200
- Pour capital circulant
     14
   88
  128
  110
  220
   819
  680
  566
- Pour capital fixe
     69
  427
 1010 
  983
  539
    0
    0
   0
Structure (%)








Subvention total
  100
  100 
  100
  100 
  100
  100 
  100
  100 
- Pour production,
 exportation et consom.

  61,0

  58,1

  10,7

    0

   5,2

  19,6

  22,7

  24,5
- Pour capital circulant
    6,6
   7,2
  10,0
  10,1
  27,5
  80,4
  77,3
  75,5
- Pour capital fixe
  32,4
  34,7
  79,3
  89,9
  67,3
     0
    0
    0
Subvention totale / PIB
   7,9
   8,5
   4,8
   2,6
   1,0
   0,9
   0,6
   0,5
Recettes bud. des Entre.
Publiques sur le PIB (%)
  11,5
   8,2
   8,5
   9,6
   8,1
  10,8
  11,8
  12,1
Transfert net des
entreprises publiques
   3,6
  -0,3
   3,7
   7,0
   7,1
   9,9
  11,2
  11,6
Source: IMF, Septembre 1995, cit. op., tableau 25

            La subvention de l'Etat aux entreprises publiques augmente fortement depuis 1982-83, et atteint le point maximal en 1987-88 (7,9 et 8,5% du PIB). D’après le tableau 2.16, en période 1986-88, 60% des subventions budgétaires de l’Etat visent à prolonger l'existence des entreprises publiques car elles sont utilisées pour soutenir la production, à la vente des marchandises d’exportation et à la consommation des ouvriers. Le tableau montre également que le taux de transfert net des entreprises publiques au budget par rapport au PIB est très faible, il est même négatif en 1988 (-0,3%). Le relèvement des dépenses de subventions résulte de la politique de soutien aux entreprises publiques au cours de la transition. En fait, d'après Van Arkadie, l'environnement économique amené par les réformes (concurrence du secteur non-étatique, libéralisation graduelle des prix...) a rendu les conditions de production de ces entreprises de plus en plus difficiles; par conséquent, depuis le milieu des années 80, la majorité de subventions provenant du budget entrent directement aux entreprises fonctionnant en perte. Faute d'une politique de restructuration réelle du secteur économique public, le gouvernement vietnamien doit augmenter progressivement la subvention pour le sauver, cela provoque la chute de la part relative des dépenses budgétaires aux infrastructures physiques et humaines, les facteurs décisifs d'un processus de croissance de long terme. Donc, il conclut que les subventions aux entreprises publiques sans doute font ruiner le budget de l'Etat[48].
            Malgré le renforcement des subventions, l'efficacité des entreprises publiques est trop base, donc, sous la pression du niveau des déficits budgétaires toujours élevé, l'Etat doit retirer graduellement du front économique direct. Ainsi, le processus de transition s'accompagne également d'un désengagement continu de l'Etat de l'activité économique, le phénomène qui se reflète dans l'évolution des dépenses en capital dans le budget, et plus généralement, des dépenses budgétaires totales[49]. Le retraitement de l'Etat des activités économiques directes durant la transition économique depuis 1986 est d'origine des causes suivantes: En premier lieu, les recettes budgétaires sur le PIB se réduit continuellement et spectaculairement, donc il doit être obligé de réduire ses activités. En deuxième lieu, la décentralisation des décisions d'investissement en faveur des entreprises publiques et des autorités locales fait chuter le rôle du gouvernement central, et enfin, la substitution des allocations budgétaires par d'autres ressources de financement de l'accumulation, en particulier, les prêts bancaires[50].

       C) L'impact du programme de réforme 1989-1995 sur les dépenses publiques

         C.1) La politique d'austérité et le programme de stabilisation économique 1989-91

            Les défaites successives en période 1986-88 oblige le gouvernement vietnamien de suivre les recommandations du IMF dans un programme de la stabilisation économique. En réalité, depuis 1989, le gouvernement a coupé de façon considérable les dépenses budgétaires, les subventions aux ouvriers du secteur étatique, ainsi que les capital fixe et circulant investis aux entreprises publiques[51]. Zee (1992) estime aussi que l'ajustement de la structure des dépenses budgétaires pour l'investissement a été réalisé depuis 1989 lorsque le gouvernement annonce que toutes les entreprises publiques, sauf celles concernant les projets industriels clés, doivent chercher eux-mêmes des ressources financières pour résoudre leur demande d'investissement, soit en utilisant le capital propre, soit en empruntant le crédit bancaire au taux d'intérêt commercial[52].
            Les mesures d'austérité financières exigent le gouvernement de réduire l'investissement public juste au temps que la demande de l'amélioration de l'infrastructure nationale et des services publics est particulièrement urgente, ainsi, le niveau de l'investissement public en cette période n'est suffisant que de maintenir l'infrastructure nationale, non pour son amélioration[53]. En réalité, l'investissement du budget n'est réservé qu'à l'objectif de l'infrastructure et des services publics, non à la construction des bases industrielles comme d'auparavant[54]. Les dépenses budgétaires à l'investissement baisse de 5,8% du PIB à 5,1% en 1990 et 2,8% en 1991. Si l'on ne compte pas des dépenses budgétaires à l'éducation et la santé, les dépenses de l'Etat à l'investissement en période 1989-91 semblent juste suffisantes aux industries vitales de l'économie et à l'infrastructure telles que le transport, l'énergie, l'hydraulique, le drainage et la communication[55]. Elles ne remontent qu'à 5,8% en 1992 grâce à l'amélioration de la situation financière du gouvernement[56].
            Le tableau 2.8 montre le retour de la politique d'investissement de la période 1981-85 au cours des années 1989-91, c'est à dire d'après l'orientation de réduire la proportion de l'investissement pour l'industrie en faveur de la part relative de la construction de l'infrastructure, de la santé, éducation et d'autres services publics. La proportion de l'investissement à l'industrie réduit à 37,8% et 43,2% en 1990 et 91, les taux les plus bas de la période 1987-93. l'Etat élimine ses investissement direct aux petites et moyennes entreprises, se concentre à soutenir les grandes entreprises importantes (malgré leur faible efficacité possible). D'autre part, il diminue l'investissement dans l'agriculture car cette branche est définitivement laissé au secteur privé. La même évolution se passe dans la construction. Par contre, il augmente fortement ses investissements dans l'infrastructure comme le transport, la communication et dans les services publics (secteur non-productif). C'est une politique des dépenses budgétaires appropriée à la situation du Vietnam en cette période[57]. Avec cette nouvelle politique, l'Etat s'occupe d'un domaine plus petit, mais il doit travailler mieux[58].
            Le tableau 2.16 montre que les subventions de l'Etat aux entreprises publiques ont fortement baissé en cette période, de 8,5% PIB en 1988 à 4,8% en 1989; 2,6% en 1990 et 1% en 1991. Cependant, la plupart de ces subventions sont celles au capital fixe, elles seront supprimées depuis 1992. Par contre, en cette période, l'Etat a essentiellement supprimé ses subventions directes à la production, à l'exportation et à la consommation des ouvriers dans les entreprises publiques.
            D'après Xuan (1992), jusqu'en 1989, plus de 80% des entreprises publiques fonctionnent en perte ou en faible efficacité, donc au lieu de la contribution financière au budget de l'Etat, elles deviennent les consommateurs du budget. Avec la politique d'austérité en 1989-90, plusieurs entreprises tombent en faillite, mais les dépenses budgétaires de subvention pour les licenciés sont beaucoup plus moins chères que la continuation de la subvention budgétaire pour 10000 entreprises publiques en perte, ceci ne compte pas encore la perte dans les recettes budgétaires à cause du retour de l'inflation élevée pendant deux ans 1990-1991[59].
            L'arrière des difficultés financières des entreprises publiques est le problème de licencié et chômage causé par le processus de la restructuration du secteur public[60]. Plus de 50% de l'argent mobilisé en 1989 ne trouve pas l'emprunteur, plus de 10 millions de travailleurs manquent d'emploi, 80% des entreprises publiques sont en perte ou fonctionnent sans bénéfice, et 383 milles employés sont licenciés en 1989, se sont les pressions très fortes qui font reculer les réformes de 1989, ramener le régime de subvention et celui de deux taux d'intérêt: un taux étatique et un taux de marché[61]. Ainsi, La cause profonde est toujours la faiblesse sérieuse des entreprises étatiques. Depuis 1990, les entreprises publiques sont fournies le crédit à taux d'intérêt préférentiel 2,1-2,75% / mois, inférieur à taux créditeur des banques publiques (2,4-3,5%). C'est aussi une cause du retour de l'inflation élevée[62].
            Plusieurs subventions gratuites coupées sont remplacées en crédit bancaire qui porte le caractère de subvention très lourde résulté du taux d'intérêt très bas précité, le nouveau régime d'investissement subventionniste risque de créer l'inflation comme la situation de subvention d'auparavant[63]. Selon l'estimation de Xuan (1992), en 1990, le budget de l'Etat a perdu les éléments suivants à cause de l'inflation et de la faiblesse du secteur des entreprises publiques:
            - 10000 milliards de dông par la dette fiscale des entreprises publiques;
            - 11000 milliards de dông par la perte du capital fixe et circulant des entreprises en
                faillite ou en grande perte;
            - 2262 milliards de dông par la chute de la valeur réelle du capital circulant causée par
                        l'inflation, et
            - 500 milliards de dông par la fuite fiscale et la corruption.
Ainsi, la perte totale que supporte le budget de l'Etat, est de 23762 milliards de dông, équivalent à 3,45 milliards de dollars américains[64].
            La faiblesse du secteur économique public réduit la base fiscale de l'Etat (le taux des recettes budgétaires sur le PIB en 1991 est sensiblement réduite, et tombé l'un des deux niveaux les plus bas depuis 1976), par conséquent, l'Etat relaxe de nouveau, comme d'habitude, des conditions de crédit aux entreprises, qui devient une source de gaspillage et de la contribution à augmenter des pressions inflationnistes[65]. D'après Xuan (1992), en 1991-92, le gouvernement continue de subventionner, de compenser la perte et effectuer les priorités budgétaires vis-à-vis le secteur économique public; à la fin de la deuxième étape de récupération de la dette des entreprises publiques, il existe encore 12000 milliards de dông irremboursables bien que le gouvernement ait envoyé plus de 8000 cadres pour cette campagne avec beaucoup de frais[66]. Ainsi, la faiblesse des entreprises publiques est le point clé des charges et des déficits budgétaires[67].
            Durant cette période et même jusqu'en 1993-94, les ministères et provinces conservent toujours la répartition du crédit de court terme versé du budget de l'Etat, c'est à dire l'appareil administratif décide totalement l'allocation de crédit bancaire, au lieu des banques publiques, par conséquent, avec le mauvais choix des autorités politiques, plusieurs investissements n'ont pas d'efficacité et la capacité de remboursement de crédit des entreprises publiques devient très médiocre en période suivante (1994-97).
            Mais cette période marque un événement très important dans la finance publique du Vietnam, car à partir de 1990, pour la première fois depuis 1954, les recettes budgétaires dépassent les dépenses courantes. Désormais, le budget de l'Etat contribue une ressource aux programmes d'investissement public[68]. De plus, la contribution des entreprises publiques au budget de l'Etat continue de baisser, ceci témoigne d'une transformation du système de financement de l'Etat, qui réduit progressivement sa dépendance des entreprises publiques, typique soviétique, au profit d'un système basé davantage sur des impôts et des taxes[69]. Ces performances se prolongent encore en période suivante.

            C.2) L'accroissement de l'investissement pour la croissance depuis 1992

            Il n'est pas surprenant que l'établissement d'une stabilité macroéconomique soit considéré comme la priorité de l'ordre 1 dans la politique économique de la période 1992 du Parti Communiste Vietnamien, puisqu'il exprime les difficultés que rencontre le Vietnam dans la réalisation du programme de stabilisation en période 1986-91, notamment car les réformes avant 1989 n'ont pas de succès au niveau macro et le gouvernement supporte toujours les taux des dépenses et des déficits budgétaires élevés résultés des politiques de compensation de prix, de subvention aux entreprises publiques et de grande charge à la défense[70].
            Depuis 1992, le gouvernement vietnamien suit la nouvelle optique, c'est à dire reconnaît ouvertement que dans l'économie de marché, le gouvernement n'utilise que ses dépenses budgétaires à des objectifs que le secteur privé ne peut pas réaliser, donc les dépenses budgétaires doivent d'abord prendre la priorité aux objectifs sociaux, ensuite, ce sont les investissements à l'infrastructure et à l'environnement pour assurer le développement normal des activités économiques de tous les deux secteurs public et privé[71].
            Comme le gouvernement trouve que la demande d'investissement à l'infrastructure du pays est très urgent par sa faiblesse, donc avec le redressement des recettes budgétaires depuis 1992, le gouvernement a relevé la part de l'investissement tant dans les dépenses totales, que par rapport au PIB. Le tableau 2.3 montre que depuis 1992, les dépenses budgétaires pour l'investissement augmentent vite, de 17,7% en 1991 à 27,2% en 1992 et continuent de se maintenir au niveau élevé de 25-27%. En pourcentage du PIB, elles passe de 2,8% en 1991 à 5,8% en 1992 et 7% en 1993.
            D'après le tableau 2.7, depuis 1994, la proportion de l'investissement de l'Etat à l'industrie diminue rapidement tandis que la part relative de tous les autres secteurs économiques augmente, dont les plus rapides sont le transport, la communication et la construction. Le changement de la direction de l'investissement en 1994 est correct, mais il est encore trop tôt pour pouvoir conclure que le gouvernement vietnamien réduira ses capitaux dans la production directe[72]. D'autre part, on voit une évolution surprise de la structure d'investissement, c'est l'accroissement rapide et soudain de l'investissement pour l'industrie en 1992-93 avant de retourner à la tendance à la baisse en 1994. En fait, cet accroissement est d'origine des frais énormes pour la construction de la ligne électrique 500KV Nord-Sud et la contribution de plus en plus élevée du côté vietnamien dans les entreprises de joint-venture. Depuis 1994, l'Etat encourage les investissements de 100% du capital étranger, cela allège la charge budgétaire dans l'activité économique directe. Pourtant, en générale, d'après Fforde et Goldstone (1995), désormais, la plupart de l'investissement de l'Etat visent aux projets industriels de grande envergure, mais leur direction a changé: concentration sur les projets d'infrastructure (routes, chemins de fer, communication...) au lieu de l'industrie lourde comme auparavant, avec certaines autres projets d'investissement à l'agriculture comme l'irrigation[73].
            En ce qui concerne les subventions aux entreprises publiques, suivant la recommandation de la Banque Mondiale et du FMI, depuis 1992, le gouvernement vietnamien a eu plusieurs progrès dans la dissolution du système de contraintes budgétaires souples[74], surtout il a pris fin la subvention du capital fixe et applique le régime du taux d'intérêt prêteur supérieur au taux créditeur aux entreprises publiques, ce changement a épargné une somme considérable au budget de l'Etat, mais en revanche, les banques publiques maintiennent toujours la subvention du capital circulant tirée du budget[75] (tableau 2.16).
            Désormais, la plupart des entreprises publiques doivent fonctionner selon le mécanisme de marché, donc l'investissement et la subvention du budget de l'Etat et d'autres priorités à elles baissent, ce qui provoque la chute rapide de la pression financière envers le budget. De plus, après plusieurs vagues de faillites et de fusion, le taux des entreprises publiques travaillant en bénéfice augmente nettement. Ainsi, avec l'augmentation des recettes, l'Etat réoriente ses investissements aux domaines nécessaires comme l'infrastructure[76].
            Cependant, l'Etat vietnamien se détermine que le budget de l'Etat doit encore aider quelques entreprises publiques travaillant dans les domaines nécessaires à la stabilité de l'économie ou dans la construction de l'infrastructure. Cette aide tirée du budget ne crée pas des formes inconvenantes au fonctionnement du mécanisme de marché, comme l'offre d'intrants monopoliste au prix bas, la vente des produits au prix monopoliste élevé, l'emprunt de crédit bancaire à l'intérêt bas... La subvention est souvent entrée sous la forme de l'augmentation du capital circulant à l'entreprise.
            Dans cette période, le gouvernement s'efforce de durcir la contrainte budgétaire des entreprises d'Etat, par exemple, il impose strictement le versement de charges d'amortissement du capital au budget de l'Etat[77]. Les dépenses budgétaires portant le caractère subventioniste, surtout pour les entreprises publiques fonctionnant en perte, diminuent progressivement, en revanche, plusieurs autres dépenses apparaissent et s'accroissent, mais dans tous les cas, le gouvernement vietnamien comprend que désormais, ses dépenses budgétaires doivent se baser sur une détermination claire des ordres prioritaires et doivent être assurer en recettes[78]. Toutefois, d'après Fforde et Goldstone (1995), jusqu'en 1993, les entreprises publiques vietnamiennes reçoivent encore plusieurs subventions sous les formes différentes, pour exemple, en même année, elles contribuent environ 1 milliards de dollars au budget de l'Etat par la taxe et l'amortissement, c'est à dire environ 30% du total des recettes budgétaires, ou 7% du PIB, cependant, en même temps, elles reçoivent 300 millions de dollars du budget de l'Etat par les dons, et 200 millions de dollars sous la forme de l'assistance de paiement de dette étrangère. De plus, selon plusieurs rapports officiels, elles reçoivent encore 300 autres millions de dollars par le crédit bancaire, qui appartient partiellement au plan de crédit de l'Etat et est aussi considéré comme une assistance[79]. Ce phénomène s'explique également par l'existence persistante d'un taux des subventions budgétaires aux entreprises publiques de l'ordre de 0,5-1% du PIB (tableau 2.16).
            La corruption et le gaspillage existe toujours et deviennent une maladie sociale dans l'économie vietnamienne, ils portent le caractère populaire et sérieux qui s'exprime par son existence ouverte dans la plupart des organismes d'Etat et sous la forme crue, basée sur le pouvoir...[80]. Ils existent non seulement dans la réalisation des investissements, mais aussi dans tous les anneaux de chaînes de décision d'investissement. Plusieurs articles vietnamiens ont indiqué ouvertement des chaînes de corruption complètes, à partir des constructions des preuves et arguments économiques, techniques du projet d'investissement, à la recherche de l'autorisation du Comité d'Etat au Plan (Ministère du Plan et de l'Investissement depuis Octobre 1996), ensuite à celle du Ministère des Finances pour obtenir la quantité d'investissement des ressources budgétaires. Ces chaînes ont créé des occasions favorables à tous fonctionnaires concernés de corrompre. Seul dans l'anneau de l'obtention de l'accord des Ministères concernés, les frais peuvent atteindre à 10% du volume d'investissement. Aussi dans cet anneau, par une relation corruptibles, on fixe par avance que l'investisseur futur doit réserver la réalisation d'investissement à un certain organisme. Depuis 1993, Le Vietnam a commencé d'organiser des adjudications de travaux publics, cependant, il est tout-à-fait formel car toutes les décisions ont été déjà prises par avance par des responsables dans le comité d'organisation[81]. Tous ces phénomènes négatifs dans la mode de gestion des dépenses budgétaires pour l'investissement sont inflationnistes. A la plupart des tribunaux, des niveaux les plus hauts comme aux Congrès du Parti et de l'Assemblée Nationales aux niveaux les plus bas des communes et districts, on parle très souvent les pertes et gaspillages sérieuses de l'investissement, et plus largement, des fortunes de l'Etat[82]. Dans son rapport devant l'Assemblée Nationale, le premier ministre vietnamien fait connaître la perte d'environ de 8300 milliards de dông en 1992, dont 3000 milliards sont la taxe collectionnée, mais non versée au budget, et 5300 milliards sont perdus par la corruption[83]. La corruption fait dégât pour le budget de l'Etat de 170 millions de dollars en 1994[84]. Au 11 juillet 1994, le gouvernement établit le système d'audit d'Etat pour renforcer les mesures de lutte contre la corruption, mais les trois ans sont déjà passées sans son rôle clair[85]. Que et Hong (1994) estiment que la perte et gaspillage des dépenses budgétaires en 1993 sont de 6363 milliards de dông (30% des dépenses budgétaires à l'investissement), suffisant à construire au moins deux ouvrages de siècle tel que la ligne électrique de 500 KV Nord-sud[86].
            On peut trouver plusieurs cause majeures de cette maladie dans les études au Vietnam. D'abord, l'Etat charge les banques publiques (surtout la Banque de l'Investissement et du Développement) d'offrir les capitaux budgétaires, mais plusieurs banques n'utilisent pas ces capitaux conformés à l'objectif de l'Etat, elles les prêtent, et donc elles les perdent, par conséquent, l'Etat perd son capital alors que les projets préplanifiés ne sont pas investis. Deuxièmement, pour plusieurs grands ouvrages, notamment la ligne électrique de 500KV, on ne respecte pas les réglementations de la procédure d'investissement et de construction de base, fixées par l'arrêté 385/HDBT. L'examen, l'établissement, la construction et le versement de capital se produisent en même temps, et l'Etat doit régler selon le coût réclamé par les constructeurs. Voici une source de gaspillage et de corruption très grande. Troisièmement, l'Etat ne sait pas exactement sa fortune investie dans les organismes et entreprises l'Etat, donc ils profitent cette anarchie pour voler, surtout dans les occasions de liquidation de vieux équipements... Enfin, la plupart des dépenses n'ont pas de facture claire, les fautes factures sont populaires, donc on peut dire qu'il n'y a pas d'autres anarchies plus grande que celle dans le domaine de facture[87].
            Les investissements publics dans le secteur non-productif comme dans l'éducation, la santé, le sport, la recherche scientifique, l'assurance et la banque, le management d'Etat, le logement, l'hôtel, le tourisme, occupait une proportion importante dans les dépenses d'investissement de l'Etat. Comme ces investissements n'ont pas d'effet direct sur la production, surtout ils ne créent pas à court terme, une production supplémentaire consommable, les revenus distribués à ce secteur sont consommés mais sans avoir une contrepartie équilibrée en produits, ce qui a aussi provoqué des pressions d'inflation et était une cause de l'inflation au Vietnam par l'envergure importante de ces investissements dès 1976, notamment 1985-87 quand l'inflation augmente très fortement. Ainsi, bien que le maintien d'un taux d'investissement rationnel pour ce secteur soit nécessaire, le gouvernement n'a pas tenu compte de ses contreparties matériels, ce qui a créé des pressions d'inflation et par suite l'inflation élevée.
            La faible productivité immédiate des investissements publics ne permet pas de résorber rapidement les goulots d'étranglement de la production, car la plupart de ces investissements se sont concentrés au développement de l'infrastructure et des services économiques de base. L'expérience mondiale a bien montré également que ces investissements sont très nécessaires afin de maintenir un moteur de développement durable, surtout dans le cas des pays pauvres sortis de la guerre. Cependant, comme l'accumulation de l'Etat ne peut pas satisfaire toutes demande d'investissement de l'infrastructure, il faut avoir un ordre de priorité pour les projets d'investissement. Malheureusement, dès 1975-76, le gouvernement vietnamien n'a pas suivi ce point de vue. Les investissements publics se sont partout élargit et ils ont très faible efficacité. Par conséquent, la demande des biens a fortement accru alors que l'offre n'a pas augmenté, ce qui cause l'inflation. Les déséquilibres ainsi créés entre l'offre et le demande sont d'autant plus élevés que les ressources de l'Etat, utilisées par lui-même, sont de plus en plus faibles à cause des crises consécutives.
            La conclusion pour cette section: Les dépenses budgétaires trop élevées par rapport à la production de l'économie et leurs structures irrationnelles ont apparu dès l'an 1976 dans l'économie du Vietnam, résultant de l'augmentation forte de la demande de consommation après les guerres, de la stratégie de l'industrialisation socialiste rapide et de la priorité absolue à l'industrie lourde et l'infrastructure. Par conséquent, la production, surtout celle de biens de consommation, n'a pas augmenté, en revanche, la demande des biens de consommation et d'investissement a fortement augmenté, ce qui a provoqué les tensions du budget de l'Etat et celles sur le marché des biens qui ont entraîné l'inflation. En regardant les taux très élevés des dépenses publiques et des déficits budgétaires du gouvernement vietnamien dès 1976-77 et durant toute la période de transition, on peut affirmer que les dépenses budgétaires sont une origine importante et profonde de l'inflation au Vietnam.  Nous voulons rappeler que durant la période 1969-74, l'inflation n'existait pas dans tous les deux marchés officiel et parallèle, mais elle atteint immédiatement 21,9% en 76 et 18,6% en 77. Cependant, il nous faut analyser les modes de financement inflationniste de ces déficits dans le chapitre suivant.




[1] Cuong L.V., Hac T.H, Dao T.T.A(1996), op. cit., p.2
[2] Azam J.P. (1995), op. cit., pp.19-20
[3] Le Van Cuong, Tran Hai Hac, Tran Thi Anh Dao (1996), cit. op. p.2
[4] Azam J.P (1995), op. cit. p.19
[5] Rapport politique du Comité Central du PCV au Quatrième Congrès, Editions Su That, Hanoi, 1977, p.67
[6] Rapport sur l'orientation, la tâche et les objectifs principaux du plan quinquennal 1976-1980, PVC, le quatrième Congrès, Editions Su That, Hanoi, Vietnam, 1977, pp.23-24.
[7] Documents de la deuxième réunion du Comité Central du PCV, Journal le Peuple, 26 Août, 1977.
[8] Résolution du Quatrième Congrès du Parti Communiste Vietnamien, 12/1976
[9] Rapport sur l'orientation, la tâche et les objectifs principaux du plan quinquennal 1976-1980, PVC, le quatrième Congrès, Editions Su That, Hanoi, Vietnam, 1977, pp.26-27.
[10] Peacock A. et Shaw GK. (1976) "The Economic Theory of Fiscal Policy", St. Martin's Press, New York, p. 80 et p.97. Selon eux, le modèle Harrod-Domar est très convenable aux pays les plus moins avancés.
[11] Haughton J.H (1995), op. cit., HIID
[12] World Bank (1991), 17 Decembre, op. cit.
[13] Hao V.D. (1993) "Rénovation de la Politique et du Mécanisme de la Gestion Financière", Editions de la Politique Nationale, p.111.
[14] Dat T. (1997) "L'évolution des Réformes de la Gestion de l'économie vietnamienne", Editions de Hanoi.
[15] Xem ong G. Kte hoc cua su PT
[16] Dat T. (1997) "L'évolution de la réforme de la gestion de l'économie vietnamienne", Editions de Hanoi. Selon l'auteur, en cette période, pour le trasport en automobile, le taux d'utilisation de capacité est de 40%, pour le transport d'eau: un tiers; en général du secteur du transport: 60%. pp.71,72
[17] Quy C.H (1996) "Développement sous tous les aspects de l'économie et de la société à la campagne au Vietnam", Editions de la Politique nationale, Vietnam, p.66
[18] Dat T. (1997), op. cit., pp.25-28.
[19] Bich N.V. Les rapports agricoles au Conseil des Ministres, 1982-1985, Document à l'ICGE. Voir aussi dans Dat T. (1997), p.28.
[20] Dat T. (1997) op. cit. p. 179.
[21] Cuong L.V. et al (1996), op. cit. p.4
[22] Fforde A. (1995), VECA, N°6, op. cit., p.43
[23] Cuong L.V. et al (1996), op. cit. p.5
[24] Beresford M. (1988) "Vietnam - Politics, Economics and Society", Ed. F.Pinter, London.
[25] Lam Thanh Liem (1984) "Collectivisation des Terres et Crise de l'Economie Rurale dans le Delta du Mekong", Annales de Géographie, N°519.
[26] Luoc V.D. (1992), op. cit., p.60
[27] Nguyen Lam, Vice premier Ministre, (1979) "Quelques problèmes fondamentaux à résoudre pour activer la production des biens de consommation et développer l'industrie régionale", Revue du Communisme, Vietnam
[28] PCV, (1982), Documents du Cinquième Congrès du PCV, 1982, Editions Su That, p.62
[29] Luoc V.D. (1995), op. cit. p.68
[30] Fforde A. et Goldstone A. (1995), op. cit., p.31
[31] Hao V.V (1993), op. cit., p.161
[32] Fforde A. et Goldstone A. (1995), op. cit., p.31
[33] Luoc V.D. (1992), op. cit., p.36
[34] Luoc V.D. (1995), op. cit., p.36
[35] Cam N.K. (1995) Ministre, "Rapport de la Situation Réelle de la Corruption et de la Contrebande en période récente", Comité de lutte contre la corruption et la Contrebande, p.2.
[36] Fforde A. (1995), VECA, N°6, op. cit., p.52
[37] Que T.D. et Hong B.V. (1994) "Big Leaking in State Budget and Mesures for Redress", Economic Studies, N°4, August, p.3
[38] Fforde A. et Goldstone A. (1995), op. cit. p.117
[39] En période 1976-80, la corruption s'est passée essentiellement au Sud Vietnam dans le partage des fortunes dans le processus de la nationalisation de l'industrie et du commerce privé.
[40] Fforde A. et Goldstone A. (1995) "Vietnam to 2005 - Advancing on All Fronts", The Economist Intelligence Unit, 15 Regent Street, London, SW1Y 4LR, United Kingdom, Avril, p.117
[41] PCV, (1986), Documents du Sixième Congrès du PCV, Editions Su That, 1987, pp. 19-26
[42] Dat T. (1997), op. cit. p.114
[43] Zee Howell H. (1992) op. cit.
[44] Dat T. (1997), op. cit.,pp.114-117
[45] Zee Howell H. (1992) op. cit.
[46] Zee Howell H. (1992) op. cit.
[47] World Bank (1991), op. cit.
[48] Van Arkadie (1993), op. cit.
[49] Dao T.T.A. (1996), op. cit. p.6
[50] Dao T.T.A. (1996), op. cit. p.6
[51] IMF (1992), op. cit., p.197
[52] Zee Howell H (1992), op. cit.
[53] World Bank (1992), op. cit.
[54] World Bank (1992), op. cit. p.254
[55] Zee Howell H (1992), op. cit.
[56] World Bank (1993), op. cit.
[57] World Bank (1991), op. cit., p.218
[58] Fforde A. et De Vylder S. (1996), op. cit. p. 53
[59] Xuan T.T (1992), op. cit., p.36
[60] Van Arkadie (1993), op. cit.
[61] Xuan T.T (1992) op. cit., pp.63-64
[62] Xuan T.T (1992), op. cit., p.36
[63] World Bank (1992), op. cit., p.218
[64] Xuan T.T. (1992), op. cit., p...
[65] Van Arkadie B. (1993), op. cit., p.164
[66] Xuan T.T. (1992), op. cit., p.36
[67] Xuan T.T. (1992), op. cit., p.36
[68] Kokko Ari et Zejan M. (1996), "Vietnam towards to next step of reform", Stockholm Economic University, 9/1996, p.28
[69] Azam J.P. (1995) "Le Vietnam en transition: Stabilisation et Croissance", Rapport pour le Centre de Développement de l'OCDE, Document au CERDI, p.69
[70] Van Arkadie B. (1993), op. cit., p.161
[71] Hao V.D. (1993 ) "Rénovation de la politique et du  mécanisme de gestion financière", Editions de Politique Nationale, Hanoi, p.162
[72] Kokko Ari et Zejan M. (1996), op. cit., p.28
[73] Fforde A. and Goldstone (1995), op. cit., p.19
[74] Fforde A. (1995) "Vietnam: Economic Commentary and Analysis", N°6, Avril, p.31
[75] World Bank (1992), op. cit., p.220
[76] Fforde A. (1995), VECA N°6, op. cit. p.31
[77] Frorde A. et Goldstone (1995), op. cit.
[78] Hao V.D. (1993 ), op. cit. p. 162
[79] Fforde A. and Goldstone (1995), op. cit., p.32
[80] Que T.D. et Hong B.V (1994), op. cit. p.3
[81] Fforde A. (1995), VECA, N°6, op. cit., p.52, et Que T.D. et Hong B.V (1994), op. cit. p.5
[82] Que T.D. et Hong B.V (1994), op. cit. p.3
[83] Rapport du Premier Ministre devant l'Assemblée Nationale, Decembre 1992.
[84] Le Journal "Nhan Dan", Organ du Parti Communiste  Vietnamien, 23 janvier 1995
[85] Le Journal "Nhan Dan", 18 juillet 1997
[86] Que T.D. et Hong B.V (1994), op. cit. p.3
[87] Que T.D. et Hong B.V (1994), op. cit. p.5


Không có nhận xét nào:

Đăng nhận xét