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(8) LES ORIGINES DE L'INFLATION DU VIETNAM D'APRES L'APPROCHE MONETARISTE:
section iI
- Les guerres et tensions militaires PERMANENTES - un premier facteur de la
détermination des dépenses budgétaires du Vietnam
La situation de la guerre et la
présence de conflits militaires permanents ont fortement affecté l'activité
économique du Viêt-nam, et donc la guerre devient un déterminant dominant des
dépenses publiques du Viêt-nam[1]. En fait, au
Viêt-nam, il existe les dépenses budgétaires pour les conséquences de 30 ans de
guerre 1945-75 et celles pour servir les guerres et les tensions militaires
depuis 1976. Ainsi, Luoc (1992) a écrit qu'"il faut reconnaître que la
guerre avec les Etats-Unis prolongée pendant plusieurs années a fini en 1975,
mais ses conséquences sont trop lourdes, et exigent une ressource financière
énorme afin de les effacer et de redresser l'économie; toute de suite après
cette guerre, le Viêt-nam doit participer aux guerres aux frontières du
Sud-Ouest et du Nord, et bien que ces guerres aient fini, la menace de force permanente
de l'extérieur oblige le Viêt-nam de dépenser une très grande quantité
financière pour la protection du pays. Ainsi, il faut considérer les guerres et
tensions militaires comme une cause importante de l'évolution du déficit
budgétaire et de l'inflation du Viêt-nam"[2].
Ainsi, pour faire face aux trois
armées très puissantes (française, américaine et chinoise) et maintenir la
stabilisé politique et militaire au Cambodge durant la période 1979-1989, il
est évident que l'armée vietnamienne doive avoir un budget financier important.
En réalité, ce budget vient de deux sources: l'aide militaire directe de
l'Union soviétique dont la plupart n'est pas entrée dans la balance du budget
du gouvernement[3], et les dépenses
budgétaires du gouvernement central. Par les limitations de données et pour
centrer à analyser l'impact des guerres sur les dépenses budgétaires du
Viêt-nam, dans cette section, nous n'étudierons que la relation entre les
guerres et les dépenses budgétaires du gouvernement vietnamien.
1.
L'impact de la guerre sur les dépenses publiques -
théories et expérience mondiale
Selon la littérature économique, en
période de guerre, les dépenses publiques augmentent[4]. En fait, au cours
de la période de guerre, on doit financer énormément l'activité militaire, même
après la fin de guerre, il faut encore des dépenses consécutives à des
conséquences de la guerre, telles que le service de la dette, les pensions et
dédommagements des victimes; ces dépenses constituent un facteur majeur
d'expansion des dépenses gouvernementales[5].
La théorie de l'effet de
déplacement, proposée par Peacock et Wiseman (1961) est aussi utilisée pour
expliquer l'augmentation des dépenses budgétaires en période de guerre. Les
traits principaux de cette théorie ont été analysés dans le chapitre I, section
2. Le point clé de cette théorie est l'accroissement rapide des dépenses
budgétaires en période de guerre sans protestation des habitants et des partis
politiques car la guerre crée un objectif commun entre le gouvernement et le
public. De plus, l'effet de déplacement se produit encore pendant la période de
l'après-guerre et crée des taux de dépenses budgétaires par rapport au PIB
toujours élevés, puisque l'on doit résoudre les conséquences de la guerre et
assurer une dépenses nécessaires pour la défense[6].
La guerre engendre également des
engagements qui continuent pendant la période de paix après la guerre, tels que
les engagements de la dette, les pensions et les dommages de guerres[7]. Les pressions
budgétaires de la période de paix résultées directement de la guerre poussent
les dépenses budgétaires de l'après guerre au niveau plus élevé que celui de la
période avant la guerre[8]. C'est pour cela
que la théorie de l'effet de déplacement estime qu'il existe des arguments
forts qui exige le traitement des dépenses militaires comme une variable
exogène tandis que les autres dépenses sont endogènes, notamment puisque
l'envergure des dépenses militaires dépend clairement des conditions politiques
et militaires internationales et de l'interprétation du gouvernement sur la
demande de la sécurité du pays dans la ligne de ces conditions[9].
Cependant, d'après Peacock et
Wiseman, il existe aussi un autre raisonnement, qui estime qu'en période de
paix, bien que les dépenses militaires soient contrôlées plus difficilement que
les autres, elles sont une partie intégrale des dépenses budgétaires, et donc
leur augmentation exige les dirigeants militaires de réclamer l'accroissement
des recettes budgétaires. Ensuite, c'est le gouvernement qui doit répondre les
électeurs sur la nature de cet accroissement. Ainsi, à cet aspect, on devrait
considérer durant la période de paix, les dépenses militaires comme les autres
dépenses. D'autre part, si l'augmentation des dépenses militaires n'entraînent
pas l'accroissement des dépenses budgétaires totales, elle doit faire baisser
les autres dépenses, ce qui produit le troisième point de vue qui estime qu'en
période de paix, les dépenses militaires devraient baisser, par contre, les
autres dépenses peuvent augmenter sans réduire nécessairement la valeur des
dépenses budgétaires totales à condition que la charge fiscale soit tolérable[10].
En ce qui concerne l'expérience, les
études américaines montrent ensemble l'importance des guerres, notamment les
deux secondes guerres mondiales, vis-à-vis les dépenses budgétaires du
gouvernement car les guerres augmentent les dépenses budgétaires[11]. Les dépenses
budgétaires du gouvernement américain augmente fortement durant les périodes de
guerres avec la Corée et le Viêt-nam. Le tableau 1.6 monte une forte
augmentation des dépenses budgétaires du gouvernement anglais durant la période
de guerre avec l'Argentine.
Cependant, on trouve une étude très
détaillée de Peacock et Wiseman sur l'expérience de la Grande Bretagne en un
très longue période. Lors de l'étude des dépenses budgétaires du gouvernement
anglais depuis la fin du 18ème siècle jusqu'en 1955, ils trouvent que la
croissance des dépenses n'était pas régulière, elles atteignent aux niveaux les
plus élevés pendant les périodes de guerres ou de la préparation pour la
guerre, et parallèlement, ils voient un changement de la structure des dépenses
budgétaires en faveurs du gouvernement centrale et détriment des autorités
locales[12].
On peut prendre le tableau suivant,
tiré des tableaux de Peacock et Wiseman pour interpréter le rôle de la guerre
sur les dépenses budgétaires. Il montre clairement que la guerre fait augmenter
le taux des dépenses budgétaires par rapport au PNB. Pour exemple, deux auteurs
remarquent que la proportion des dépenses budgétaires par rapport au PNB aux
alentours de 11% avant les guerres napoléoniennes (1800-1814) a fortement
augmenté pendant les guerres, mais après les guerres, elle demeure au niveau
élevé pendant 15 ans avant de revenir au niveau d'avant les guerres. Après les
guerres, on voit une chute dramatique des dépenses militaires contre une
augmentation des intérêts sur la dette publique. Cependant, les dépenses
militaires remontent dans la guerre Crime (1854-56), la guerre de Boer
(1899-1902) et la guerre coréenne (1951-52), notamment dans les deux grandes
guerres mondiales (1914-19, et 1939-45).
Tableau 2.6: Les dépenses
budgétaires par rapport au PNB, Grande Bretagne, (%)
|
1772
|
1800
|
1814
|
1822
|
1831
|
1841
|
1850
|
1870
|
1890
|
1900
|
Dépenses
bud. sur PIB
|
11
|
24
|
29
|
19
|
16
|
11,0
|
12,0
|
9,0
|
9,0
|
14,4
|
Situation :
|
|
guerre
|
guerre
|
|
|
|
guerre
|
|
|
guerre
|
|
1910
|
1915
|
1918
|
1921
|
1930
|
1937
|
1940
|
1944
|
1950
|
1952
|
Dépenses bud. sur
PIB
|
12,7
|
35,0
|
51,7
|
29,4
|
26,1
|
25,5
|
60,1
|
72,6
|
39,0
|
41,5
|
Situation :
|
|
guerre
|
guerre
|
|
|
|
guerre
|
guerre
|
|
guerre
|
Source: Tableaux
p.37 et p.166 de Peacock et Wiseman (1961) et chapter 3.
D'après le tableau, les taux les
plus élevés se sont produits pendant les années de guerres (1900, 1918, 1943 et
1952), dont le taux des dépenses budgétaires par rapport au PNB pendant les
deux grandes guerres mondiales sont très élevés. Il atteint à environ 72%
pendant la seconde guerre mondiale. Voici une illustration incontestable de
l'effet de déplacement de la guerre.
De plus, en réalité de la Grande
Bretagne, les dépenses militaires et les dépenses concernant la guerre restent
toujours au niveau élevé après les guerres, ce phénomène peut s'expliquer
seulement par l'effet de déplacement de la période de guerre qui se prolonge
jusqu'en période de paix[13]. Durant la guerre,
les dépenses les plus importantes sont celles pour l'armée, mais après la
guerre, ce sont les dépenses pour le remboursement de la dette nationale[14].
Selon Peacock et Wiseman, les historiens
sur l'impôt de la Grande Bretagne attribuent aussi la cause de l'accroissement
rapide des dépenses budgétaires à la guerre. Dans le dernier chapitre de son un
livre, Adam Smith considère la guerre comme la cause directe et majeure des
changements du niveau des dépenses budgétaires[15].
En bref, les théories et expériences
empiriques montrent ensemble que la guerre a un impact significatif sur les
dépenses budgétaires gouvernementales, au sens que la guerre fait augmenter les
dépenses. Par l'effet de déplacement, les taux des dépenses budgétaires élevés
par rapport au PIB demeurent en période de l'après guerre afin de résoudre les
conséquences de la guerre. En se basant sur ces remarques, nous allons analyser
l'impact des guerres sur l'évolution des dépenses budgétaires du gouvernement
vietnamien.
2. Les conséquences budgétaires des guerres
avant 1975
Au cours des années de lutte contre
le colonialisme français (1930-54) et l'impérialisme américain (1954-75), à
côté de l'aide gratuite de la population, le Parti Communiste et le
Gouvernement Vietnamien ont mobilisé l'argent et la fortune de la population
contre les certificats de dette avec l'engagement de les rembourser après la
fin des guerres. Comme à l'époque, les obligations n'existaient presque pas au
Viêt-nam et le Viêt-nam avant 1985 ne doit presque pas payer sa dette
étrangère, donc, la plupart des dépenses budgétaires pour l'objectif de
transfert dans le tableau 2.3 est le remboursement de la dette publique
empruntée aux périodes de guerres. Ces dépenses occupait environ de 2% de la
valeur totale des dépenses budgétaires en 1976-77, mais elles montent jusqu'à
7,5% en 1980 avant de baisser à 3% en 1984. Bien que ces taux de dépenses
soient modestes par rapport au cas de l'Angleterre, car la plupart des gens ont
perdu leurs certificats de dettes pendant les longues guerres, elles présentent
toujours une charge importante et ont un impact non-négligeable sur les
dépenses budgétaires totales de l'Etat vietnamien après la fin des guerres avec
les Français et les Américains.
Cependant, les dépenses budgétaires
pour la dette publique empruntée en période de guerres ne sont pas la charge
unique du gouvernement concernant la période de l'après guerre. Le gouvernement
continue d'avoir la responsabilité envers les dommages matériaux et humains,
comme la pension de guerre, la compensation de dommage de guerre et plusieurs
autres politiques sociales. A côté de la reconstruction de l'économie et de
l'infrastructure ruinée dans les guerres que nous discuterons dans le chapitre
IV, nous parlerons ici des conséquences sociales les plus urgentes auxquelles
le gouvernement vietnamien doit faire face tout de suite après les guerres:
l'écologie et l'homme.
Les conséquences écologiques et
humaines à résoudre sont très énormes. D'après les statistiques américaines[16], seule la guerre
avec les Américaine a apporté au peuple vietnamien des conséquences
inimaginables[17], et elles
deviennent des charges très lourdes pour le budget du gouvernement vietnamien
après la guerre: 13 millions de tonnes de bombes ont été lâchés entre 1962-1975
sur l'ensemble du Viêt-nam, 72 millions de litres de défoliant ont brûlé,
empoisonné, ravagé 16% du territoire. Plus de vingt ans après, ce produit
déversé sur les récoltes pour affamer les populations et sur la forêt pour
tenter d'empêcher les combattants du Nord-Vietnam et leurs alliés guérilleros
du Sud-Vietnam de se dissimuler, continue de faire des victimes par cancer. Une
autre étude montre qu'après la guerre avec les américains, environ 5% des
forêts vietnamiens sont complètement détruits, 50% de la surface des forêts
sont sérieusement dommagées; le défoliant agent orange couvrit 1,7 millions
d'hectares, dont la plupart sont forêtiers. Il, avec d'autres produits
chimiques similaires, continue de réduire le potentiel agricole du Viêt-nam
d'aujourd'hui[18].
Au Sud du Viêt-nam, la guerre a
aussi participé à désarticuler l'économie, comme au Nord, et en particulier
l'agriculture. D'abord, les américains adoptent une stratégie basée sur
l'"urbanisation forcée" et la modernisation pour diminuer au maximum
les appuis du Front National de la Libération du Sud-Vietnam, enraciné dans les
campagnes. Ensuite, ce sont les guerres chimiques, basées sur l'usage des
défoliants, et les bombardements des campagnes. Cette politique entraîne un
dépeuplement relatif des campagnes au Sud, dont la moitié environ de la
population avait été déplacée par la guerre[19].
Le bilan humain a été encore plus
terrible[20]. Du côté nord
vietnamien, plus d'un millions de tués chez les militaires et six cents milles
blessés, trois cents milles combattants sont toujours portés disparus depuis
1975. Les pertes civiles encore plus fortes: deux millions de morts et deux
autres millions d'invalides, cinquante milles enfants souffrent de
malformations dues au défoliant. Au Sud du Viêt-nam, les chiffres américaines
parlent de 223 milles soldats tués et cinq cents milles blessés ainsi que de
450 milles civiles tués et d'un million de blessés. En bref, la guerre avec les
Etats-Unis fait plus de trois millions six cents milles de morts vietnamiens.
Les trois décennies de guerres causent plus de deux millions d'invalides,
détruisent énormément l'infrastructure physique et l'environnement écologique
du pays[21]. La guerre provoque
aussi bien au Nord qu'au Sud beaucoup de destruction et de désorganisation
économique[22].
Il est clair que cette guerre a
laissé une conséquence très lourde au peuple vietnamien et à son effort de
reconstruction du pays[23]. Elle a laissé des
blessures profondes aux Etats-Unis et au Viêt-nam près de 25 ans après[24]. Du côté
vietnamien, après de faire référence à l'"agent orange", Directeur de
l'Institut Vietnamien des Affaires Internationales souligne que la question des
dégâts causés par le défoliant déversé par l'US Air Force sur le Sud-Vietnam
était toujours d'actualité[25].
En bref, malgré la fin des guerres
du Viêt-nam avec les français et les américains en 1975, ses conséquences
vis-à-vis le budget de l'Etat vietnamien sont très lourdes. D'une part, le
gouvernement doit rembourser ses dettes publiques empruntées de la population
au cours des années 1930-1975, et d'autre part, il doit dépenser son budget
pour reconstruire l'économie ruinée et effectuer des politiques sociales envers
les victimes de guerre. Ceci exige l'augmentation non seulement des dépenses
budgétaires courantes, mais aussi celles pour l'investissement et le transfert.
Par conséquent, le taux des dépenses budgétaires sur le PIB en 1976 a atteint
un chiffre très élevée: 47%.
3- Le choc des guerres 1977-84 et les dépenses
budgétaires
A) Les dépenses militaires à
travers les indicateurs macro-économiques
Dans le chapitre I, section 2, nous
avons montré l'évolution des guerres et des tensions militaires au Viêt-nam
depuis la fin de la guerre vietnamo-américaine en 1975 jusqu'en 1989. Il est
clair que ces guerres et tensions militaires ont relevé les dépenses
budgétaires du gouvernement vietnamien au niveau très élevé, conformément à la
théorie de l'effet de déplacement de Peacock et Wiseman. Seule la guerre au Cambodge
a apporté plus de cent milles invalides et environ vingt milles morts du côté
des soldats vietnamiens, que le gouvernement doit avoir responsabilité envers
eux et leurs familles[26]. Selon les chiffres
dans le tableau 2.1, les chocs de guerres avec la Cambodge et ensuite avec la
Chine en 1977-79 ont maintenu les taux très élevés des dépenses budgétaires sur
le PIB du Viêt-nam. Si on suit la tendance de la période 1976-1980, ce taux de
1979 devrait être de 36%, toutefois, il devient 40,4% en réalité, c'est à dire
une hausse de 4,4% points dans l'année de l'explosion de la guerre avec la
Chine. Les dépenses militaires consistent en celles pour l'effectif et celles
pour l'équipement. De plus, à l'époque, une part importante de la force de
travail s'est trouvée de nouveau détournée vers la défense nationale[27].
Avec les donnés du gouvernement
vietnamien, on ne peut pas distinguer les dépenses budgétaires pour la défense
nationale et les autres dépenses puisque d'une part, dans la structure des
dépenses budgétaires du gouvernement vietnamien, les dépenses militaires se
trouvent dans le poste "autres dépenses" des dépenses courantes.
D'autre part, il y a encore des dépenses militaires qui se trouvent dans les
dépenses de l'investissement. De plus, plusieurs aides militaires directes de
l'Union soviétique n'entrent pas au budget, surtout les grands équipements et
moyens de guerre. Ainsi, les données militaires du Viêt-nam sont souvent
sous-évaluées.
Tableau 2.7 : La
proportion des "autres dépenses" dans les dépenses budgétaires
courantes (%)
Année
|
Taux
|
Année
|
Taux
|
Année
|
Taux
|
Année
|
Taux
|
1976
|
66,7
|
1981
|
65,6
|
1986
|
67,4
|
1991
|
37,7
|
1977
|
60,0
|
1982
|
63,6
|
1987
|
61,0
|
1992
|
36,0
|
1978
|
66,6
|
1983
|
58,7
|
1988
|
42,1
|
1993
|
40,1
|
1979
|
71,4
|
1984
|
65,1
|
1989
|
55,7
|
1994
|
38,2
|
1980
|
57,1
|
1985
|
72,0
|
1990
|
48,0
|
1995
|
35,4
|
Source : voir le tableau 2.1
Tableau 2.8: Dépenses budgétaires
pour la dépense nationale (% du PIB)
Pays
|
1976
|
1980
|
1985
|
1987
|
1990
|
1993
|
Asie
|
3,62
|
3,48
|
3,5 (84)
|
na
|
na
|
na
|
- Bangladesh
|
1,04
|
0,96
|
1,25
|
na
|
na
|
na
|
- Inde
|
3,03
|
2,80
|
3,0
|
3,56
|
2,86
|
2,7
|
- Corée du Sud
|
5,55
|
5,95
|
4,82
|
4,13
|
3,71
|
3,38
|
- Malaisie
|
3,98
|
4,21
|
na
|
2,47
|
2,63
|
3,04
|
- Myanmar
|
na
|
3,48
|
3,03
|
1,81
|
3,58
|
3,95
|
- Népal
|
0,77
|
0,95
|
1,09
|
1,11
|
1,04
|
0,93
|
- Pakistan
|
6,14
|
5,3
|
6,73
|
6,88
|
na
|
na
|
- Philippines
|
3,04
|
1,93
|
1,33
|
1,84
|
2,16
|
1,96
|
- Singapour
|
5,28
|
4,99
|
6,11
|
4,94
|
4,90
|
4,24
|
- Srilanka
|
na
|
0,7
|
2,84
|
3,05
|
2,09
|
3,08
|
- Thaïlande
|
3,05
|
4,14
|
4,21
|
3,37
|
2,53
|
2,66
|
- Indonésie
|
3,43
|
3,07
|
2,24
|
1,43
|
1,28
|
0,99
|
- Chine
|
na
|
na
|
na
|
na
|
1,63
|
1,35
|
- Viêt-nam
|
14,3
|
14,7
|
10,8
|
5,3 (88)
|
4,2
|
2,3
|
Source: IMF,
Government Finance Statistics, 1985-1990.
Vietnam: Les données
1976-1985 sont les estimations du Département Général de la Statistique;
Les données 1988-1990 sont de la Banque Mondiale;
La donnée 1993 est retirée de Vo Van Kiet, Premier Ministre,
"Vietnam in 1993 and
Socio-economic Prospects for 1994-1995, devant l'Assemblée Nationale,
1994.
Cependant, les tableaux 2.1, 2.3,
2.7, 2.8 et le graphique 2.2, nous montrent le rôle très important des dépenses
militaires du Viêt-nam au cours des années des guerres et tensions militaires
avec le Cambodge et la Chine 1977-84:
- Le graphique 2.2 montre
l'évolution des taux des dépenses budgétaires et de l'aide étrangère par
rapport au revenu national productif (RNP). On voit clairement que les taux les
plus élevés présentent en période de guerre: 1965-75 (avec les Etats-Unis), et
1976-79 (avec le Cambodge et la Chine), et aussi en période de l'après-guerre:
1957 (après la guerre avec la France) et 1980-81. Cette évolution du taux des
dépenses budgétaires est compatible à la théorie de Peacock et Wiseman.
- D'après le tableau 2.1, en période
1976-84, les taux des dépenses budgétaires par rapport au PIB du gouvernement
vietnamien sont très élevés, beaucoup plus élevé que ceux dans les autres pays
en développement, comme l'indique la comparaison internationale dans le
paragraphe précédent. Ainsi, l'état de guerre et de tension militaire exige le
gouvernement vietnamien de maintenir un taux des dépenses budgétaires très
élevé par rapport à la capacité de l'économie. Ces taux sont au niveau le plus
élevé dans les années de guerres 1976-79, environ 40%. Ensuite, au fur et à
mesure de la baisse des tensions militaires, les dépenses pour l'armée
diminuent.
- Les dépenses militaires se
trouvent essentiellement dans les dépenses courantes[28]. On estime que ces
dépenses militaires occupent d'environ 50% des dépenses courantes pour la
période avant les réformes 1986-89[29]. Le tableau 2.3
montre l'accroissement très rapide de la part relative des dépenses courantes
dans les dépenses budgétaires totales en période 1976-85, dont son origine est
l'augmentation rapide des dépenses militaires. Ainsi, les guerres ont fait
changer la structure des dépenses budgétaires du Viêt-nam, la part des dépenses
courantes a passé de 47% en 1976 à 60% en 1978-80 et 70% en période 1981-84. En
revanche, la part des dépenses de l'investissement a rapidement baissé dans
cette période, elle ne revient qu'à la tendance d'augmenter depuis 1992 après
la normalisation vietnamo-chinoise et la retour de l'investissement de l'Etat
après 2 ans (1990-91) d'austérité budgétaire.
- Le tableau 2.7 indique que la
proportion des "autres dépenses" dans les dépenses budgétaires
courantes au cours des années 1976-84 est environ de deux tiers, c'est une
chiffre que plusieurs observateurs internationaux ne peuvent pas comprendre à
l'époque, car la plupart de ces dépenses appartiennent à l'armée et se portent
le caractère "secret d'Etat", non expliquées et non concrétisées.
Avec la révélation de la nature militaire de ces dépenses depuis la politique
de "doi moi", on voit clairement un taux particulièrement élevé des
dépenses militaires dans le budget total du gouvernement vietnamien en période
étudiée.
- En ce qui concerne la comparaison
internationale, le tableau 2.8 montre que le taux des dépenses pour la défense
nationale sur le PIB du Viêt-nam durant la période 1976-85 est beaucoup plus
élevé que ceux de tous les pays comparés et celui moyen de l'ensemble des pays
asiatiques en développement. Ce taux du Viêt-nam est trois fois plus élevé que
le taux moyen des pays d'Asie. Spécialement, bien que les pays comme l'Inde, la
Corée du Sud, le Pakistan et le Myanmar aient souvent des tensions militaires
permanentes, leurs dépenses militaires n'occupent que de 3-7% du PIB, c'est à
dire bien inférieurs aux taux du Viêt-nam durant cette période.
On peut finir les remarques de l'importance
des dépenses militaires du Viêt-nam par un commentaire de Cuong et autres
(1996): Si le renforcement de l'aide soviétique (estimée à un milliards de
dollars par an) et l'adhésion au Conseil d'Assistance Mutuelle Economique
(COMECON) ont permis au Viêt-nam de faire partiellement face à son isolement
international, le poids des dépenses militaires n'a cessé de s'alourdir chaque
année -à un rythme de 15%- représentant 10,8% du revenu national en 1979 et
19,6% en 1980[30].
Ainsi,
les guerres et tensions militaires permanentes au Viêt-nam en période 1977-84
ont sans doute exigé les dépenses militaires très importantes, cela contribue à
augmenter les dépenses budgétaires totales et les déficits budgétaires. Par
conséquent, elles créent les pressions inflationnistes importantes pour le
Viêt-nam.
Depuis
1985-86, comme l'analyse le chapitre I, section 2, les guerres se terminent. Le
Viêt-nam cherche à normaliser la relation avec la Chine et retire son armée du
Cambodge. Cependant, jusqu'à maintenant, le risque de tête à tête militaire
vietnamo-chinoise demeure parce qu'il existe toujours des contradictions dans
la détermination de droit propriétaire des îles Paracel et... et dans la
partage du golfe de Tonkin.
Parallèlement, on voit une chute très rapide du taux de dépenses budgétaires sur le PIB du Viêt-nam, il passe de 34,7% en 1985 à 23,2% en 1986 et 19,7% en 1988. En même temps la proportion des dépenses courantes dans les dépenses totales baisse de 68% en 1984 à 52% en 1988. Mais, le plus important, c'est la chute importante des dépenses militaires dans les dépenses courantes. La part des dépenses militaires sur le PIB diminue de 10,8% en 1985 à 5,3% en 1988 et 2,3% en 1993-1994. De même, la proportion des autres dépenses dans les dépenses courantes basse de 72% en 1985 à 67,4% en 1986, 42,1% en 1988 et 36% en 1992-95. Donc, avec la fin des guerres et la chute forte des tensions militaires, les dépenses budgétaires pour l'armée baisse rapidement, ce qui entraîne la chute du taux des dépenses budgétaires sur le PIB, par conséquent, réduit le taux des déficits budgétaires et baisse les tensions inflationnistes. Ainsi, les dépenses militaires sont un facteur de la détermination des dépenses budgétaires et de l'inflation du Viêt-nam
B) Les dépenses militaires à travers l'effectif de l'armée et de la force de sécurité
En ce qui concerne l'importance des
dépenses budgétaires pour l'effectif de l'armée vietnamienne, on peut prendre
les données de l'Institut International pour les Etudes Stratégiques de
Stockholm (IISS) afin de comparer le cas du Viêt-nam avec certains pays
asiatiques. Selon son étude[31], en 1985, lorsque
les tensions militaires ont été détendues, l'armée vietnamienne se compose un
million six cents milles soldats et la force de sécurité trois cents milles[32]. Avec une
population de 60 millions d'habitants, le taux armée/population est de
1,6/60=2,7% alors que le taux sécurité/population est de 0,3/60=0,5%. En même
année, toujours d'après l'estimation de l'IISS, l'Inde, un grand pays avec 700
millions d'habitant ayant deux guerres et tensions militaires aux frontières du
pays (avec la Chine et le Pakistan) n'a qu'une armée de 900 milles personnes,
le taux armée/population est de 0,9/700=0,13%. L'IISS nous fait connaître que
l'effectif de l'armée indienne ne dépasse jamais 1 million. L'Indonésie, 180
millions d'habitants, trois fois plus élevé que le Viêt-nam en 1985, n'a que
700 milles soldats, le taux armée/population est de 0,4 malgré que ce pays se
compose de plus de trois milles îles avec un
relief très compliqué et plusieurs problèmes sérieux de sécurité. En
Chine, l'effectif de l'armée rouge ne dépasse jamais le niveau de trois
millions alors que sa population était de 1,3 millions en 1985. En Thaïlande et
en Malaisie, les chiffres sont respectivement de 54 et 16 millions pour la
population et 270 et 120 milles pour l'armée[33].
En ce qui concerne la force de
sécurité du Viêt-nam, avant 1978, l'envergure de cette force était encore
faible parce qu'à l'époque, l'Etat vietnamien réalisait la politique de
sécurité universelle, c'est à dire tous les concitoyens doivent activement participer
à garder la sécurité du pays et de la société. Cependant, depuis 1978, après
l'événement du départ de la communauté de Hoa (chinois vivant au Viêt-nam) vers
la Chine et l'étranger sans l'avertissement et le contrôle du Ministère de
l'Intérieur, le Bureau Politique du Parti Communiste Vietnamien estime que la
force de sécurité est très faible, et donc décide d'augmenter l'effectif de
sécurité. Après 7 ans (1978-1985), l'effectif de sécurité a augmenté plus de
trois fois; la force de sécurité d'une commune en ville qui auparavant se
composait de 6-7 personnes, maintenant consiste en 30-40 personnes ou plus;
elle est dirigé par un capital ou un commandant.
Toujours d'après l'estimation de
l'IISS, le taux général de l'armée sur la population des pays dans le monde
devrait être de moins de 1%. Ce taux pour la force de sécurité est de moins de
0,1%. Ainsi, d'après ces barèmes, en 1985, le Viêt-nam devrait avoir 600 milles
soldats et 60 milles policiers. Pourtant, en réalité, ces taux réels du
Viêt-nam étaient plus élevé: 2,7 fois pour l'armée et 5 fois pour la force de
sécurité.
Cette importance des effectifs de la
force de l'armée et de la sécurité est sans doute une autre preuve des taux
élevés des dépenses militaires. Bien que ces taux soient en baisse
graduellement depuis 1985-86, les dépenses budgétaires pour l'armée occupait
encore presque de 40% des dépenses du gouvernement central en 1990, équivalent
de 4,2% du PIB[34]. La Banque Mondiale
a également estimé que les dépenses pour l'armée ont occupé de 4,4% du PIB en
1986 et 5,3% du PIB en 1988. On croit certainement que depuis 1989, il y a
l'orientation de la baisse des dépenses pour l'armée parce qu'en réalité, après
le retraitement total des troupes d'armée populaire vietnamienne du Cambodge en
1989, l'Etat vietnamien a ouvertement annoncé la démobilisation de 500 milles
de soldats[35]. En 1997, selon le
Ministère de la Défense du Viêt-nam, l'armée vietnamienne se compose d'environ
900 milles soldats, donc un quarts travaillent dans la construction économique.
Fforde (1994) donne un chiffre de 757 milles permanents au milieu de 1994, mais
avec une réserve de 3-4 millions qui peuvent être mobilisés si nécessaire, et
une force paramilitaire de 4-5 millions[36]. En général, le
taux de mobilisation militaire du Viêt-nam se réduit graduellement au niveau
raisonnable, mais le taux pour la force de sécurité est encore très élevé.
Enfin, bien que l'Etat doive encore subventionner aux anciens combattants et
aux familles des morts et des invalides causés par les guerres, les dépenses
budgétaires pour l'armée ont baissé[37].
Depuis 1990-91, malgré la chute considérable
du taux des dépenses pour l'armée dans les dépenses totales du gouvernement
central vietnamien, ce taux du Viêt-nam est encore exceptionnel: 35,5%
(1990-91) alors que pour les pays en développement, le taux moyen est de 20%[38]. Le taux des
dépenses pour l'armée sur le PIB de 4,2% du Viêt-nam est plus élevé qu'au
niveau de la région Sahara (3,7%) ou de l'Amérique latine (2,3%). Pour les pays
asiatiques, ce taux du Viêt-nam est au même niveau de la Thaïlande, de
l'Indonésie et de l'Inde, mais plus élevé que celui des Philippines ou du
Bangladesh et moins élevé que celui de la Chine ou de la Malaisie[39]. On trouve aussi
que lorsque le taux des dépenses budgétaires pour l'armée baisse du niveau très
élevé durant les années 1976-85 au niveau moyen des pays en développement, le
taux du déficit budgétaire baisse également. Ces baisse accompagnent la chute considérable
du taux d'inflation.
Aussi depuis 1990-91, avec la
normalisation de relation vietnamo-chinoise, d'une part, les dépenses
budgétaires pour l'armée diminuent, et d'autre part, plusieurs unités
militaires se transforment en construction économique. Les unités productives
de l'armée ont le droit de faire l'affaire comme toutes les autres unités
économiques civiles, y compris de signer les contrats de joint-venture avec des
investisseurs étrangers. L'armée participe dans tous les domaines économiques,
notamment dans la construction, dans la production du pétrole et gaz, de
l'énergie, de textiles et de l'habillement, de bicyclettes, de biens de
consommation familiale, et dans la télécommunication. L'armée a ses propres
banques, telle que la Banque du Commerce Militaire de joint-venture, créée en
1994, afin de satisfaire la demande de capital pour environ 300 entreprises
militaires (elles fabriquent des biens pour servir la demande civile, pas de la
demande militaire)[40]. En 1993, il y a
environ 60 milles soldats travaillant en plein temps dans plus de 60
entreprises de joint-venture dans plusieurs domaines comme l'exploitation des
mines, l'hôtellerie et le commerce; en 1994, le chiffre d'affaires de l'armée
atteint à 250 millions de dollars, 5 fois plus élevé qu'en 1990[41]. Par conséquent, la
contribution de l'armée au budget gouvernemental augmente et elle contribue à
améliorer le budget de l'Etat. De plus, avec son argent, depuis 1994, le
Viêt-nam commence à assister de façon modeste au marché d'arme mondial pour
s'équiper.
En conclusion, l'économie
vietnamienne doit supporter des conséquences très lourdes non seulement de
trente ans de guerres 1945-75, mais aussi de dix ans de guerres et de tensions
militaires permanentes 1976-85. Les guerres ont exigé un taux des dépenses
budgétaires par rapport au PIB très élevés, et les dépenses militaires occupent
une proportion importante dans les dépenses budgétaires totales. Ceci entraîne
un taux élevé permanent des déficits budgétaires et par conséquent, crée des
pressions lourdes sur l'inflation. Ainsi, la charge très importante et
prolongée des guerres et tensions militaires est l'une des causes principales
de la crise budgétaire et l'origine profonde de l'inflation du Viêt-nam depuis
sa réunification.
Toutefois, les dépenses budgétaires
concernant les guerres n'offrent pas suffisamment une explication complète sur
le niveau très élevé des dépenses budgétaires par rapport au PIB du Viêt-nam et
son évolution en période de l'après guerre vietnamo-américaine. Parmi les
autres causes, on trouve clairement la politique de la croissance économique
rapide selon la mode de planification centralisée, suivie par la politique de
transition vers l'économie de marché, qui se produit en même temps avec de
grandes demandes sociales d'un pays sorti de la guerre. Nous allons étudier ces
causes dans les sections suivantes.
[1] World Bank (1991), op. cit. , paragraphes 2.21-2.22.
[2] Luoc V. D. (1992), op. cit., pp.53-54
[3] Fforde A. et Goldstone A. (1995) "Vietnam to 2005 - Advancing on
All Fronts", The Economist Intelligence Unit, United Kingdom, p. 116,
estiment que l'aide militaire soviétique pour le Vietnam avant 1990 atteint
environ 1 million de dollars par an.
[4] Weber L. (1978) "L'analyse économique des dépenses
publiques", PUF, Paris, p.17; ...
[5] Peacock A.T. et Show G.K. (1976) "The Economic Theory of Fiscal
Policy", New York, St Martin's Press, p.87
[6] Peacock A. T. et Wiseman J. (1961), cit . op. p.60
[7] Peacock A. T. et Wiseman J. (1961), op. cit. p.33
[8] Peacock A. T. et Wiseman J. (1961), op. cit. p.33
[9] Peacock A. T. et Wiseman J. (1961), cit . op. p.60
[10] Peacock A. T. et Wiseman J. (1961), cit . op. p.61
[11] Fabricant S. (1952) "The Trend of Government Activity in the
United States since 1900", New York, NBER. Musgrave R.A. and Culbertson
J.M. (1953) "The Growth of the Public Expenditures in the United States,
1890-1948", National Tax Journal, june. Kendrick M.S. (1955) "A
Century and a Half of Federal Expenditures", Occasional Paper 48, New
York, NBER. Colm G. and Helzner M. (1960) "The Structure of Government
Revenue and Expenditure in Relation to The Economic Development of The United
States", in "The Importance and Structure of Public Revenue and
Expenditure", Edi. Internatinal Institute of Public Finance, Brussels...
[12] Peacock A. T. et Wiseman J. (1961), cit . op. p.xxi.
[13] Peacock A. T. et Wiseman J. (1961), cit . op. p.61
[14] Peacock A. T. et Wiseman J. (1961), cit . op. p.55
[15] Peacock A. T. et Wiseman J. (1961), op. cit. p.52, et Smith A. (1904)
"The Wealth of Nations", Vol. II, Book V, chapter 3, "Of Public
Debts", Cannan Edition, London.
[16] Officiellement, à présent, les autorités vietnamiennes ne font pas
encore le bilan des dégats humains et matériaux du côté vietnamien durant ces
guerres, sauf les trois cents milles combattants sont toujours portés disparus
depuis 1975, publiés dans les négociations avec les Etats-Unis. Nous prenons
donc les ressources américaines dans ce paragraphe.
[17] Les chiffres sont retirés du rapport du côté américain dans la
conférence de quatre jours à Hanoi, Juin 1997, sur la guerre
vietnamo-américaine, qui groupe pour la première fois, les principaux acteurs
de cette guerre.
[18] Fforde A. et Goldstone A. (1995) "Vietnam to 2005 - Advancing on
All Fronts", The Economist Intelligence Unit, 15 Regent Street, London,
SW1Y 4LR, United Kingdom, Avril, p.52
[19] Feray P. R. (1992) "Le Vietnam", Collection Que sais je ?
PUF, Paris
[20] Rapport du côté américain dans la conférence de quatre jours à Hanoi,
Juin 1997, sur la guerre vietnamo-américaine. Le mot "terrible" est
utilisé dans le rapport du côté américain.
[21] Irvrin G. (1995) "Vietnam: Assessing the Achievements of Doi
Moi", the Journal of Development Studies, Vol 31, June, London, p. 727;
voir aussi Post K. (1994) "Revolution, Socialism and Nationalism in
Vietnam", Vol 5: "Wining the War and Losing the Peace",
Brookfield VT, Dartmounth Publising; World Bank (1990) "Vietnam:
Stabilization and Structural Reforms", Economic Report, 8249-VN, Washinton
DC.
[22] Azam J.P. (1995) "Le Vietnam en transition: Stabilisation et
Croissance", Rapport pour le Centre de Développement de l'OCDE, Document
au CERDI, p.24.
[23] La Banque Mondiale (1993) "Vietnam - Transition vers l'économie
de marché", Rapport à la Conférence de Paris sur l'aide de développement
pour le Vietnam, Novembre.
[24] Bierstecker Thomas, professeur à l'Université Brown, rapport à la
conférence sur la guerre vietnamo-américaine Juin 1997, Hanoi.
[25] Dao Huy Ngoc, Directeur de l'Institut Vietnamien des Affaires
Internationales, Rapport à la conférence sur la guerre vietnamo-américaine Juin
1997, Hanoi.
[26] Fforde A. (1995) "Vietnam: Economic Commentary and
Analysis", N°6, Avril, VECA 6, p.43, et le Ministère Vietnamien de la
Défense, 1992.
[27] Le Comité d'Etat au Plan du Vietnam (1981): en période 1977-1979,
alors que la population masculine entre 18 et 30 ans représentait 23% de la
population totale, la proportion se situait, dans les campagnes du Nord, à
environ 10%, en dessous du seuil de 14% que ces régions avaient connu en
période de la guerre contre les américains (voir : Cuong L.V. et al, 1996, op.
cit. p.5)
[28] Ne pas compter l'aide militaire directe de l'Union soviétique,
composant pour la plupart, des équipements de guerre, qui n'entre pas au budget
du gouvernement. De plus, une partie des dépenses budgétaires pour
l'investissement, est aussi utilisé pour l'armée; ainsi, le taux vrai des
dépenses militaires sur le PIB durant la période 1976-1988 est supérieur à
celui estimé par le Département Général de la Statistique. Voir Fforde A. et
Goldstone A. (1995), "Vietnam to 2005".
[29] World Bank (1991), op. cit.
[30] Cuong L.V, Hac T.H, Dao T.T.A. (1996), op. cit., p.4
[31] Rapports annuels en 1987-1989 de l'IISS (International Institute for
Strategic Studies of Stockhom).
[32] L'armée appartient au Ministère de la Défense, la Force de Sécurité
appartient au Ministère de l'Intérieur. Les chiffres de l'IISS sont légèlement
inférieures à l'effectif réel selon nos données. Au Vietnam, toutes les données
concernant l'armée et la force de sécurité appartiennent au secret d'Etat.
[33] Tous ces chiffres sont retirées des rapports annuels en 1987-1989 de
l'IISS.
[34] Les chiffres de la Banque Mondiale dans ce paragraphe sont retirées de
"Vietnam: Réforme du système financier national et des entreprises
publiques", 17 Decembre 1991, paragraphes 2.21-2.22.
[35] La Banque Mondiale (1991, 1992) et Fforde A. et Goldstone A. (1995),
"Vietnam to 2005 - Advancing on All Fronts", The Economist
Intelligence Unit, United Kingdom, p. 116, estiment qu'entre 1989-1991, 400-600
milles soldats sont démobilisés et le budget militaire est sensiblement réduit.
[36] Fforde A. et Goldstone A. (1995), op. cit., p. 115. Les données sont
retirées de l'IISS. Les auteurs évaluent aussi qu'en 1987, l'armée vietnamienne
a 1,26 millions de soldats réguliers et 5 millions irréguliers, équivalents de
8% de la population.
[37] La Banque Mondiale (1991),17 Decembre, op. cit.
[38] La Banque Mondiale (1991), op. cit.
[39] La Banque Mondiale (1991), op. cit.
[40] Fforde A. et Goldstone A. (1995), op. cit., p. 35
[41] Fforde A. et Goldstone A. (1995), op. cit., p. 116
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