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(11) LES ORIGINES DE L'INFLATION DU VIETNAM D'APRES L'APPROCHE MONETARISTE:
chapitre 3: les origines de l'inflation a partir de La politique de financement du
deficit budgétaire
Nous avons étudié dans deux premiers
chapitres, les évolutions des recettes et des dépenses budgétaires ainsi que
les facteurs qui déterminent ces évolutions. Ces évolutions nous permettent de
comprendre l'évolution du taux de déficit budgétaire du gouvernement
vietnamien. En fait, le racine et l'origine de l'inflation persistante du
Viêt-nam peut être trouvé dans ses finances publiques[1].
Le taux d'inflation élevé tout au long des années quatre-vingt, développé en
hyperinflation dans les années 1986-88, est essentiellement le résultat des
déficits budgétaires en combinaison avec une politique monétaire compromise;
les contraintes de l'offre, principalement sous la forme de manque de vivres,
ont également contribué à créer les pénuries et les pressions inflationnistes[2].
De plus en plus, on affirme que les gros déficits budgétaires sont l'origine
essentielle de l'inflation du Viêt-nam[3].
La Banque Mondiale conclut aussi que la faiblesse de la politique financière et
des activités budgétaires du Viêt-nam est la cause importante de la situation
de l'inflation élevée dans l'économie vietnamienne à la fin des années 1980[4].
Donc, dans ce chapitre, nous devons
tout d'abord étudier l'évolution du déficit budgétaire du gouvernement
vietnamien et les causes de son évolution; ensuite nous allons voir comment
l'inflation est créée par les méthodes de financer ce déficit budgétaire. Le
chapitre actuel se compose de 3 sections:
1- L'évolution générale
du niveau du déficit budgétaire,
2- La faiblesse des ressources
non-inflationnistes pour financer le déficit budgétaire,
3- Les conséquences inflationnistes
du financement du déficit Budgétaire par le recours à
l'émission monétaire
Section 1: L'évolution du déficit budgétaire du
VIET-NAM
1- L'évolution générale du niveau du déficit
budgétaire
A)
L'évolution du taux des déficits budgétaires
Le tableau 3.1 montre une tendance à
la baisse du taux des déficits budgétaires en pourcentage du PIB en période
1976-95, mais avec une forte instabilité. L'observation de cette évolution nous
permet de distinguer les différentes périodes et les remarques suivantes:
- En période 1976-80, le taux du
déficit budgétaire du gouvernement vietnamien était au niveau très élevé. Il
atteint jusqu'à 21,5% en 1976 lors de la mise en oeuvre plusieurs programmes de
développement économique ambitieux comme l'industrialisation et la
collectivisation rapide, avant de chuter à 13,1% en 1978. Cependant, lors de
l'explosion de la guerre vietnamo-chinoise en 1979, ce taux remonte à 17,5%, et
il continue de rester au niveau élevé de 15,3% en 1980. Globalement, le taux
des déficits budgétaires avait représenté en moyen 16,5% du PIB. C'est un
niveau particulièrement élevé.
Tableau 3.1: Le taux des déficits
budgétaires par rapport au PIB (%)
Année
|
Taux
|
Année
|
Taux
|
Année
|
Taux
|
Année
|
Taux
|
1976
|
21,5
|
1981
|
12,2
|
1986
|
7,1
|
1991
|
2,3
|
1977
|
15,0
|
1982
|
11,8
|
1987
|
5,4
|
1992
|
2,4
|
1978
|
13,1
|
1983
|
8,0
|
1988
|
7,5
|
1993
|
4,8
|
1979
|
17,5
|
1984
|
5,1
|
1989
|
10,3
|
1994
|
1,5
|
1980
|
15,3
|
1985
|
15,7
|
1990
|
6,4
|
1995
|
1,3
|
Source: Voir le
tableau 1.1
- En période 1981-84, le taux des
déficits budgétaires baisse rapidement et de façon continue, il passe de 15,3%
en 1980 à 12,2% en 1981 et jusqu'à 5,1% en 1984. Son niveau moyen en cette
période est de 9,3% par an.
- L'année 1985 marque l'augmentation
très forte du taux des déficits budgétaires, résultée de la grande réforme
prix, salaire et monnaie en septembre. Il atteint 15,7%, le plus haut en toute
la période 1980-95, et 10,6 points de plus par rapport à celui de 1984. Dès
1986, il baisse rapidement, et demeure presque stable en période 1986-88.
- L'année de grandes réformes 1989
est aussi caractérisée par la monté du taux des déficits budgétaires: 10,3%.
Cependant, depuis cette date, il baisse très rapidement et spectaculairement,
de 6,4% en 1990 à 2,4% en 1992 et 1,3% en 1995. Le taux moyen de la période
1990-95 n'est que de 3,1%.
Ainsi, durant la période 1976-95, le
taux des déficits budgétaires par rapport au PIB du Viêt-nam a tendance à
baisser assez rapidement, car il se réduit de son niveau initial de 21,5% en
1976 à 1,3% en 1995. Cette tendance s'accompagne celle de la baisse du taux
d'inflation.
B) L'instabilité
du niveau du déficit budgétaire
Le graphique 3.1 montre une forte
instabilité du taux des déficits budgétaires du Viêt-nam en période avant les
réformes 1989, cette instabilité se présente comme suit:
- Il a une chute très rapide en
trois ans, de 21,5% en 1976 à 13,1% en 1978, suivie par une forte augmentation
en 1979: 17,5%. En suite il baisse de façon continue et rapide en période
1980-84.
- Toutefois, il remonte au niveau
très élevé en 1985: 15,7%, suivi par une période de la faible variation
1986-88, mais il s'accroît de nouveau fortement en 1989. Depuis 1990, le taux
du déficit budgétaire a une nette tendance à baisser bien qu'en 1993, il existe
encore une dernière forte augmentation.
Graphique 3.1: L'évolution du taux
des déficits budgétaires du Viêt-nam (%)
C.
La comparaison du déficit budgétaire du Viêt-nam
avec celle d'autres pays en
développement
Les comparaisons internationales
effectuées pour les périodes 1975-76, 1980-81, 1986-87, et 1988-89 dans le
tableau 3.2 permettent d'avoir les différentes observations suivantes:
- Durant toute la période depuis la
réunification du pays en 1975-76 à la fin des années quatre-vingt, le Viêt-nam
réalise un déficit budgétaire très supérieur à celui de l'ensemble des pays en
développement. Son déficit budgétaire par rapport au PIB est de 9,3 à 17,7
points supérieur à la moyenne des pays en développement en période 1976-1981.
En période 1981-89, ce décalage réduit à 3-5,6 points, c'est à dire encore bien
élevé. Seuls les pays pétroliers en 1988-89 ou les pays d'Amérique latine en
1986-87 peuvent être comparables au Viêt-nam envers cet indicateur. La période
1976-89 représente aussi celle de l'augmentation rapide du taux d'inflation au
Viêt-nam. Depuis 1990, le taux de déficit budgétaire du Viêt-nam diminue
rapidement, et devient inférieur à celui de l'ensemble des pays en développement.
Cette évolution s'accompagne une chute très rapide du taux d'inflation.
- En tant qu'un pays appartenant au
groupe des pays les plus sous-développés du monde, le taux de déficit
budgétaire du Viêt-nam avant 1991 est toujours très supérieur, de façon
anormale à celui de la moyenne du groupe des pays à faible revenu, mais depuis
cette date, ce taux du Viêt-nam y devient inférieur considérablement.
Tableau 3.2: Comparaison du taux des
déficits budgétaires du Viêt-nam
avec
d'autres pays en développement (% du PIB)
Groupe des pays
|
1975-76
|
1980-81
|
1986-87
|
1988-89
|
Ensemble
des PVD
|
3,8
|
4,5
|
3,8
|
3,3
|
- Pays à revenu intermédiaire
|
na
|
3,1
|
3,8
|
1,1
|
- Pays à faible revenu
|
na
|
4,1
|
4,8
|
6,9
|
- Asie
|
3,7
|
1,5
|
4,1
|
3,5
|
- Afrique au Sud du Sahara
|
5,9
|
3,4
|
4,3
|
3,2
|
- Amérique Latine
|
2,7
|
2,1
|
7,3
|
na
|
- Moyen - Orient
|
4,8
|
0,4
|
5
|
na
|
- Pays pétroliers
|
na
|
0,9
|
6
|
15,4
|
- Iran (Naderan, 1996, p.135)
|
5,4 (79)
|
12,6
|
8,1
|
9,2
|
Viet nam
|
21,5
|
13,8
|
6,3
|
8,9
|
Source: Voir tableau
2.4
A l'intérieur de la région
asiatique, le taux de déficit budgétaire du Viet-nam est toujours supérieur au
niveau moyen de la région en période comparée dans le tableau 3.3. L'écart
entre le taux du Viet-nam et celui de la région est très élevé en période
1976-90, ce qui accompagne un taux d'inflation du Viet-nam bien supérieur à
celui de la région. Le tableau montre que seuls Srilanka et Népal ont un taux
de déficit budgétaire comparable au niveau du Viet-nam.
Ainsi, en période 1976-1990, le taux
de déficit budgétaire du Viet-nam est très élevé par rapport au niveau moyen
tant des pays en développement, que des pays asiatiques. Ce taux anormalement
élevé est un facteur décisif du taux d'inflation très élevé du Viet-nam.
Tableau 3.3: Comparaison des taux de
déficit budgétaire (%/PIB)
Pays Asiatiques
|
1976
|
1980
|
1985
|
1987
|
1990
|
1993
|
Ensemble
|
4,29
|
4,64
|
5,19
|
4,59
|
na
|
na
|
- Bangladesh
|
4,89
|
0,23
|
3,5
|
na
|
na
|
na
|
- Inde
|
4,94
|
6,85
|
2,65
|
3,49
|
3,75
|
4,19
|
- Indonésie
|
4,24
|
2,27
|
0,43
|
0,99
|
-0,24
|
-0,42
|
- Corée
|
0,86
|
2,24
|
-0,72
|
-1,53
|
-1,72
|
-2,15
|
- Malaisie
|
7,07
|
5,99
|
-1,11
|
4,35
|
2,15
|
-2,19
|
- Myanmar
|
0,98
|
-0,15
|
2,49
|
3,52
|
5,74
|
2,38
|
- Népal
|
4,5
|
6,41
|
9,34
|
8,35
|
8,74
|
7,6
|
- Pakistan
|
9,57
|
6,48
|
7,24
|
5,04
|
3,3
|
6,54
|
- Philippines
|
2,04
|
1,37
|
1,09
|
1,01
|
3,04
|
0,91
|
- Singapour
|
-0,21
|
-2,05
|
-10,72
|
3,25
|
-10,6
|
-18,03
|
- Srilanca
|
9,6
|
22,21
|
11,04
|
10,29
|
7,25
|
7,25
|
- Thaïlande
|
4,36
|
5,4
|
5,78
|
2,4
|
-4,61
|
-2,1
|
Viêt-nam
|
21,5
|
15,3
|
15,6
|
5,4
|
6,4
|
4,8
|
Source: Voir tableau 2.5
2- Les origines du niveau élevé et de l'instabilité
du déficit
budgétaire du VIET-NAM
Pour expliquer les variations du
taux de déficit budgétaire, on regarde souvent les rôles des facteurs
structurels et conjoncturels, dont les premiers expliquent la tendance générale
de son évolution et les derniers expliquent son instabilité. En effet, les
soldes structurelles et conjoncturelles appréhendés en une optique analytique
de dissociation des effets budgétaires liés à l'évolution conjoncturelle (via
les stabilisateurs automatiques), des effets budgétaires imputables à l'action
structurelle (ou discrétionnaire) de la puissance publique permettent
d'indiquer, par leurs variations, l'orientation des politiques budgétaires[5].
A) Les
causes de l'évolution du taux des déficits budgétaires
L'évolution générale du taux des
déficits budgétaires du Viêt-nam s'explique par les facteurs structurels. En
fait, la composante structurelle est évaluée en calculant le solde théorique
qui aurait résulté de la conduite de la même politique de recettes et de
dépenses des pouvoirs publics, à conjoncture inchangé; il y a donc prise en
compte d'une correction des effets de la conjoncture par référence à la
tendance du taux de croissance potentiel de long terme[6].
En ce qui concerne les recettes
budgétaires, les facteurs structurels, comme les analyse-t-on dans le premier
chapitre, consistent à l'effet des guerres et tensions militaires pendant tout
le long de la période 1976-90, notamment 1976-84, au processus de la transition
de l'économie centralement planifiée à l'économie de marché amorcé depuis dès
1980, et au rôle de l'inflation rampante en toute période 1976-91. Les guerres
ont fait augmenter le taux de prélèvement public en période 1976-84 alors que
le processus de transition et le taux d'inflation élevé ont le fait baisser en
période 1976-91. Globalement, ces facteurs ont fait chuter le taux des recettes
budgétaires par rapport au PIB en période 1976-91. En revanche, depuis 1992, la
disparition des tensions militaires, le redressement spectaculaire de la
croissance économique après la période de transition, et le taux d'inflation
faible ou modéré, ont tous contribué à faire augmenter rapidement le taux des
recettes budgétaires.
En ce qui concerne les dépenses
budgétaires, les facteurs structurels se composent aussi l'effet des guerres et
tensions militaires, et du processus de la transition économique (après la
défaite d'un programme d'investissement énorme visant à la croissance
économique ambitieuse), mais le troisième facteur est le besoin social urgent
d'une économie sous-développée et sortie des longues guerres. En 1990-91, la
suppression de l'aide soviétique est le dernier coup fatal frappant le
gouvernement vietnamien, par conséquent, il n'a plus possibilité de financer
l'économie en une large envergure et il est obligé de retirer de beaucoup
d'activités coûteuses, y compris le financement des entreprises publiques[7].
L'effet synthétique de ces facteurs est la chute continue du taux des dépenses
budgétaires par rapport au PIB comme on l'analyse dans le deuxième chapitre.
Ainsi, en période 1976-90, les
facteurs structurels ont tendance de diminuer à la fois le taux de prélèvement
public et le taux des dépenses budgétaires par rapport au PIB. Comme la chute
du deuxième taux est plus vite que la chute du premier, donc, le taux de
déficit budgétaire du Viet-nam a tendance à baisser[8],
c'est à dire cette réduction du déficit après les réformes est obtenue en
réduisant les dépenses plus vite que les recettes (en % du PIB), en supprimant
notamment les subventions aux entreprises publiques et en réduisant les
dépenses militaires[9].
Cependant, il demeure encore au niveau élevé de 6,4% en 1990. En revanche,
depuis 1991-92, ces facteurs créent une tendance à augmenter le taux des
recettes budgétaires, grâce à cela, le taux des dépenses augmente, mais avec
une vitesse plus faible. Par conséquent, le taux de déficit budgétaire continue
sa tendance à baisser, et il a chuté même à 1,3% par rapport au PIB en 1995.
Pour que l'Etat devienne plus fort, il faut que son envergure d'activités doit
réduire, autrement dit, il doit avoir moins d'activités, mais travailler mieux;
en réalité, l'Etat vietnamien a suivi ce principe, donc l'augmentation de ses
dépenses est plus faible par rapport à l'augmentation des recettes, ce qui
entraîne une chute rapide du taux de déficit budgétaire[10].
B) Les causes de l'instabilité du taux des
déficits budgétaire
L'instabilité du taux des déficits
budgétaires s'explique par les facteurs conjoncturels. Contrairement aux
facteurs structurels, la composante conjoncturelle permet une mise en évidence
des effets conjoncturels et notamment du jeu des stabilisateurs automatiques:
aggravation du déficit budgétaire en période de récession, amélioration de ce
même déficit en période de croissance accélérée, notamment par augmentation des
recettes budgétaires[11].
Selon le graphique 3.1, il y a quatre augmentations brutales dans l'évolution
du taux des déficits budgétaires du Viet-nam.
En premier lieu, le taux de dépenses
publiques augmente fortement en 1979-80. Cette augmentation a été bien
expliquée, dans le chapitre 2, par l'explosion de la guerre vietnamo-chinoise
débutée en février 1979.
En deuxième lieu, ce taux augmente
fortement de nouveau en 1985. Ce événement s'explique par l'effet de la grande
réforme prix, salaire et monnaie: le taux des recettes chute de façon
spectaculaire tandis que le taux des dépenses augmente fortement.
En troisième lieu, le taux de
déficit budgétaire remonte fortement encore en 1989 lors de la mise en oeuvre
de grandes réformes définitives vers l'économie de marché: libéralisation
totale des prix (à l'exception de celui de l'électricité) accompagnée d'une
décélération de l'inflation, unification du taux de change, fin du processus de
désintermédiation financière des banques grâce à une épargne privée revigorée,
et enfin dynamisme de la croissance (tant sur le marché intérieur que sur ceux
à l'exportation) en dépit de l'élimination du système dual; pourtant, la
pression budgétaire a été peu contraignante, si ce ne fut pas l'élimination
radicale des subventions à la consommation, à la production et à l'exportation[12].
Ainsi, par les difficultés des entreprises publiques et les pressions sociales
résultées de la grande réforme, le taux des recettes budgétaires augmente
lentement alors que le taux des dépenses accroît fortement, ce qui provoque de
nouveau une forte hausse du taux de déficit budgétaire.
Enfin, on voit une monté brutale du
taux des déficits budgétaires en 1993 malgré l'augmentation rapide du taux de
prélèvement public. Elle s'explique essentiellement par la mise en oeuvre de la
construction de la ligne électrique 500KV Nord-Sud Viet-nam. En outre, avec la
réalisation rapide des projets d'investissement de joint-venture dans cette
année-là, le maintien d'un taux de la contribution du capital du côté
vietnamien réclame une augmentation des dépenses budgétaires du gouvernement
vietnamien.
Conclusion:
Le taux du déficit budgétaire du Viet-nam est très élevé dès 1976. Comme les
taux de recettes budgétaires du Viet-nam n'étaient pas bas par rapport à ceux
dans les autres pays en développement, donc la cause principale des déficits
budgétaires importants du Viet-nam depuis sa réunification du pays en 1976
jusqu'en 1991 est la taille très importante des dépenses budgétaires, qui ont
créé un déficit budgétaire élevé. En fait, dans le mécanisme de planification
centralisée, les dépenses budgétaires ont l'envergure trop grande par rapport
aux recettes, voici la conséquence de la politique des dépenses budgétaires
lourdement subventionniste, sans séparation entre la finance du gouvernement,
des entreprises publiques et des organismes sociaux, toutes les dépenses
nécessaires se sont reposées sur le budget de l'Etat. C'est la cause
structurelle des taux des dépenses budgétaires par rapport au PIB très élevés
au Viet-nam avant les réformes. Notamment, lors de l'inflation élevée, la
demande de la monnaie de la société augmente vite, cela pousse les dépenses
budgétaires à la situation passive, dépendant des décisions subjectives des
organismes et autorités compétentes dans la répartition du budget, par conséquent,
non seulement les plans des dépenses budgétaires, mais aussi les objectifs du
gouvernement sont passivement bouleversés à l'époque. A partir de 1989, tous
les trois facteurs (le choc pétrolier, l'afflux de capitaux étrangers et la
libéralisation du commerce extérieur) ont joué un rôle dans la réduction du
taux d'inflation, en complément à la réduction du taux du déficit budgétaire,
grâce à la politique de change suivie[13].
Dans les sections suivantes, nous allons étudier le rôle de ces facteurs.
[1] Banque Mondiale (1990), op. cit., p.21
[2] Fforde A. et De Vylder S. (1996) "From plan to market - Economic
Transition of Vietnam", Westview Press, 1996, version vietnamienne, p.52.
[3] Bach V.D et Giao N.D. (1994), pp.78-79
[4] World Bank (1993), op. cit., p.54,
[5] Llau P. (1994) "Equilibre et Déséquilibre des Budgets Publics
dans les années 1990: Une Approche Economique", dans Tallineau L.
"L'équilibre budgétaire", Economica, p.115.
[6] Llau P. (1994), op. cit., p.118.
[7] Fforde A. et De Vylder S. (1996), op. cit., p.74
[8] Le cas du Vietnam semble ressembler à celui de la France. D'après
Alfred Sauvy (1965) "Histoire Economique de la France entre les Deux
Guerres", Tome 1, 1918-1931, p.361: Le taux de déficit budgétaire dans la
condition de guerre est souvent très élevé et se prolonge jusqu'après la fin de
la guerre. En fait, avant la guerre 1914-18, l'équilibre budgétaire, par des
ressources normales, était l'objectif fondamental de tous les financiers, mais
après la déclaration de guerre, il n'y a plus été question de côtoiement: le
déficit a été constamment en croissant, malgré l'élargisement d'effort fiscal
car la montée des dépenses budgétaires était considérable. Cependant, après la
guerre, le budget a tendance au retour à l'équilibre, en France, 7 ans près la
guerre (en 1925), le budget français est revenu à l'équilibre rationel comme
avant la guerre: le ratio dépenses par rapport aux recettes budgétaires diminue
continuellement, de 3 fois en 1919 à 1,27 fois en 1922 et 1,04 fois en 1925
(p.367). Au Vietnam, en période de la guerre vietnamo-américaine, le taux de
déficit budgétaire était très élevé, après, bien qu'il existe encore la guerre
avec le Cambodge et la Chine, le ratio dépenses sur recettes réduit rapidement,
ce qui provoque la chute rapide du taux de déficit budgétaire.
[9] Azam J.P. (1995) "Le Vietnam en transition: Stabilisation et
Croissance", Rapport pour le Centre de Développement de l'OCDE, Document
au CERDI, p.28
[10] Fforde A. et De Vylder S. (1996), op. cit., p.74
[11] Llau P. (1994), op. cit., p.120.
[12] Cuong L.V., Hac T.H., Dao T.T.A. (1996) "L'Economie Vietnamienne
de 1976 à 1994", Colloque CEPREMAP-CEDI "Economie Vietnamienne en
Transition: Les Facteurs de la Réussite", Paris, 28-29 Mai 1996, p.26
[13] Azam J.P. (1995), op. cit. p.41
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