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Lạm phát theo tiếp cận trọng tiền:
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Section 2: La faiblesse des ressources non-inflationnistes pour financer le
déficit budgétaire dans le cas du VIET-NAM
Nous avons vu les causes
essentielles des déficits budgétaires du gouvernement vietnamien depuis le
commencement de la construction économique débuté en 1976. Il s'agit non
seulement des dépenses budgétaires excessives pour le secteur économique public
et les ambitions d'investissement énorme, mais aussi de la chute continue du
taux de mobilisation des recettes fiscales. Ces analyses ont également montré
le caractère inflationniste dans les mécanismes de recettes et de dépenses
budgétaires. Cependant, l'important n'est plus seulement le déficit budgétaire
pris en soi, mais la nature et le volume des contreparties financières
mobilisées pour le couvrir[1].
La mode du financement du déficit budgétaire du gouvernement vietnamien avant
les réformes a un rôle décisif sur l'évolution de l'inflation au Viet-nam[2].
Selon la littérature économique, il existe trois façons de couvrir les déficits
budgétaires: l'emprunt domestique, l'emprunt étranger et l'émission monétaire,
dont les deux premières n'ont aucun impact inflationniste tandis que le
dernière a l'effet inflationniste, ce raisonnement indique aussi que lorsque le
financement du déficit budgétaire est mixte, son impact inflationniste sera
fonction de la part de l'émission monétaire dans ce financement[3].
Au Viet-nam, la politique des
recettes et des dépenses publiques a provoqué un taux de déficit budgétaire
toujours élevé au cours des années 1976-89 et la majorité absolue de ce déficit
est financée par le crédit de la Banque Centrale et les dons et l'emprunt
étrangers, essentiellement en provenance des pays COMECON[4].
C'est aussi une des caractéristiques communes des pays en développement à
faible revenu. Par conséquent, le déficit budgétaire devient à l'origine
directe du processus inflationniste. Mais, d'abord nous étudions les
difficultés du gouvernement dans la mobilisation des ressources
non-inflationnistes pour financer ses déficits budgétaires.
1- Les difficultés de l'emprunt domestique
L'emprunt domestique s'explique par
le fait que l'Etat emprunte des ressources financières auprès des épargnants
domestiques pour combler son déficit budgétaire. Les emprunts domestiques
atténuent l'effet inflationniste du déficit budgétaire bien que les dépenses
budgétaires excessives qui créent les déficits budgétaires et les tensions
inflationnistes, aient une structure et un effet inflationniste. Ils peuvent
être réalisés sous forme de l'émission d'obligations ou de celle de bons du
Trésor négociables, etc.
Le gouvernement vietnamien s'est
reposé essentiellement sur l'aide étranger et l'émission monétaire avant 1992,
et sur l'emprunt domestique et étranger depuis 1992. Le graphique 3.2 montre
qu'en la période de 1976-90, les emprunts aux ménages pour le financement du
déficit budgétaire étaient très bas (toujours moins de 4%). Par contre, depuis
1991, ce crédit a augmenté brusquement à 7,6%; puis 51,1% en 92 et 91,7% en
1995. Ce taux s'accroît de façon continue depuis 1991 sauf en 1993 à cause du
retour soudain de l'aide extérieure (essentiellement de l'aide financière du
gouvernement japonais).
Graphique 3.2: Le taux de financement du
déficit budgétaire par l'emprunt domestique (%)
L'emprunt de la population pour
financer les dépenses budgétaires en nature est de transférer une part des
revenus de la population aux mains du gouvernement, ce fait ne crée pas de
modifications dans l'équilibre monétaire et n'influence pas le marché des
biens. Ainsi, il ne crée pas des pressions inflationnistes. C'est pour cela
que, comme on le constate à partir du graphique 3.2, dans les périodes de la
part d'emprunt domestique élevée, l'inflation était au niveau le plus faible (1992-96).
Durant toute la période depuis 1975
jusqu'à la fin de 1991, l'Etat vietnamien n'utilise presque pas les politiques
de mobilisation des capitaux stockés chez les habitants pour financer ses
déficits budgétaire[5].
Fforde et Goldstone estiment aussi que le gouvernement vietnamien échappait
généralement, jusqu'à 1991, d'émettre ses bons pour financer ses déficits
budgétaires[6].
Comme d'autres gouvernement dans les pays en développement, il trouve que
l'émission monétaire pour financer les dépenses budgétaires est simple et moins
chère[7],
donc il les finance en émission monétaire, ce qui provoque la demande de la
monnaie au budget plus grande que la quantité monétaire nécessaire pour la
circulation et par conséquent, l'inflation de plus en plus élevée[8].
A l'époque, l'Etat presse la
population d'acheter ses obligations de moyen et long terme (5-10 ans) avec les
taux d'intérêt nominaux très bas, effectivement les taux d'intérêt réels sont
très négatifs[9].
Dans cette situation, tout le monde comprend que l'achat d'obligation est une
façon de payer l'impôt au budget d'Etat sans l'intérêt pour les acheteurs. Sous
la résistance des habitants et l'inflation très élevée, les vagues de vente
d'obligations et de bons au milieu des années 1980s existaient courtes[10].
Le graphique indique que la valeur augmentée annuellement de la dette publique
est très faible, par conséquent, la dette publique représentait toujours moins
de 1% des recettes budgétaires du gouvernement, c'est à dire, d'après Fforde
(1995), la petite envergure de l'emprunt domestique avant 1992 conduit à la
conséquence que les dettes gouvernementales domestiques du Viet-nam sont
petites[11].
D'après Hao, l'emprunt domestique rationnel devrait se limiter au sous le seuil
de 20% des recettes budgétaires totales, alors que l'emprunt étranger est sous
25% de la valeur de l'exportation[12].
En 1992-96, l'Etat a remboursé toutes les dettes empruntées en période 1981-89
avec une valeur totale de 600 milliards de dông[13].
En fait, le taux d'intérêt très négatif avant 1992 a réduit dramatiquement la
valeur réelle de ses dettes.
Depuis 1991, après avoir formé le
Trésor d'Etat, pour ne plus monétiser les déficits budgétaires, l'Etat
recommence à vendre avec l'envergure faible ses bons de Trésor pour financer
ses déficits budgétaires. D'abord, l'Etat oblige les entreprises fonctionnant
en bénéfice et les banques publiques de les acheter, ensuite, grâce à la chute
de l'inflation et un taux d'inflation faible, l'effet positif des émissions de
bons augmentent, plusieurs vagues de vendre l'obligation se sont produites[14].
La façon de vente des obligation change de nature. Le principe du taux
d'intérêt réel positif est assuré pour d'une part, maintenir, et d'autre part,
augmenter la valeur réelle de la fortune des acheteurs. Comme le taux
d'inflation chute fortement, les taux d'intérêt réels deviennent très élevés,
la vente des obligations attire donc un bon nombre d'acheteurs, même les
habitants commencent à faire affaire sur l'achat des obligations. Le temps de
remboursement est aussi plus souple, 1-3 ans, dans le contexte de l'inflation
stable, ce qui maintient la confiance de la population vis-à-vis d'achat des
obligations. Les détenteurs d'obligations sont autorités de transférer,
revendre et racheter leurs obligations librement ou implicitement de façon
facile.
En deux ans 1991-92, l'Etat a vendu
1790 milliard de dông de bons d'Etat, en 1993: 3460 milliards et en 1994: 4500
milliards, et c'est grâce à la vente de ces bons de Trésor que l'Etat réduit et
arrive à supprimer l'émission monétaire pour financer le déficit budgétaire[15].
D'après le ministère vietnamien des finances, la valeur des obligations vendues
a passé de 131 milliards de dông en 1991 à 1373 en 1992, 2500 en 1993, 2330 en
1994 et 1697 milliards en 1995.
En général, en période 1991-95,
40-50% du déficit budgétaire est financé par l'emprunt de la population, mais
car la plupart est emprunt de court terme (3 mois, 6 mois, 1 an, 2 ans et 3
ans), l'Etat le rembourse annuellement et sa dette est donc toujours faible.
Pourtant, comme le taux d'intérêt très élevé (le taux d'intérêt réel supérieur
à le taux de croissance économique), l'emprunt de court terme n'est que
provisoire, il n'est pas la solution durable pour traiter le déficit budgétaire
puisque dan l'avenir, il créera la charge importante au budget et devient une
source du déficit budgétaire et de l'inflation. Dans l'avenir, le gouvernement
vietnamien doit émettre des obligations de long terme, ou au moins, de moyen
terme, avec le taux d'intérêt approprié pour financer son déficit budgétaire[16].
Le renforcement de l'utilisation des
obligations pour financer les déficits budgétaires peuvent entraîner
l'accroissement de la dette publique bien qu'il soit une meilleure solution par
rapport à l'émission monétaire qui porte le caractère inflationniste et
l'instabilité du système monétaire. En fait, d'une part, on voit une
augmentation de la dette publique en cinq ans 1992-97 bien que sa taille soit
encore faible puisque la dette publique ne représente que ...% des recettes budgétaires,
et d'autre part, la part des intérêts de la dette dans les dépenses budgétaires
augmente par le fait que le taux
d'intérêt réel appliqué envers les bons et obligations est très élevé.
Actuellement, l'emprunt intérieur
faible entraîne la suppression de plusieurs plans d'investissement de l'Etat,
surtout des projets d'infrastructure, ce qui risque de baisser le taux de
croissance économique de long terme, cependant, l'emprunt intérieur pour la
plupart est à court terme avec l'intérêt réel élevé, donc la dette publique
double après tous les deux ans, elle devient une charge importante pour le
budget de l'Etat[17].
Dans la condition concrète du
Viet-nam, avant 1992, cet emprunt se limite par diverses causes, notamment la
faiblesse du niveau de l'épargne des habitants résultée de la faiblesse du
niveau du développement économique, les guerres et tensions militaires, le
manque d'un marché monétaire et d'un marché du capital domestique, ainsi que la
faiblesse de la politique monétaire et du taux d'intérêt.
A)
La faiblesse du niveau du développement économique
Pendant la période communiste, le
revenu national du Viet-nam était évalué selon la méthode soviétique, excluant
notamment le secteur des services de la comptabilité nationale et utilisant des
prix sans rapport avec les prix d'équilibre de marché[18].
A partir de 1990, le Viet-nam commence à utiliser le système de comptabilité
des Nations Unies pour une estimation plus complète du PIB. Cette nouvelle
méthode a été aussi utilisée dans l'évaluation des performances économiques de
la période 1986-89. Pour les performances de la période avant 1986, bien qu'il
n'y ait pas de décision officielle de la part des autorités compétentes, on
reconnaît implicitement dans les rapports officiels, les taux de croissance du
PIB à l'époque équivalents à ceux du revenu national productif dans le système
de comptabilité socialiste, c'est à dire les taux de croissance du PIB du
secteur des services et d'autres facteurs contribuables au PIB sont égaux à
celui du secteur de la production matérielle[19].
Par conséquent, des incertitudes importantes demeurent toujours à propos du PIB
du Viet-nam et de sa comparaison avec d'autres pays[20].
Selon les rapports des organisations
internationales, le Viet-nam se trouve parmi des pays les plus pauvres du
monde. A côté des chiffres des organisations internationales, le Département
Général de la Statistique du Viet-nam nous donne les chiffres suivants:
Tableau 3.4: Le PIB par tête du
Viet-nam en dollars courants ($US par tête)
|
1976
|
1977
|
1978
|
1979
|
1980
|
1981
|
1982
|
1983
|
1984
|
1985
|
PIB
|
23,2
|
24,0
|
25,7
|
26,4
|
30,9
|
25,0
|
33,2
|
33,7
|
35,4
|
33,5
|
|
1986
|
1987
|
1988
|
1989
|
1990
|
1991
|
1992
|
1993
|
1994
|
1995
|
PIB
|
34
|
31
|
42
|
106
|
140
|
120
|
143
|
181
|
214
|
274
|
Source: - Vietnamese
Financial Economic Data 1955-1986, GSO, Viêt-nam, chiffres 1976-85;
- General Statistical Office of Vietnam "Statistical
Yearbook", repris dans Fforde A. and Goldstone A. "Vietnam to 2005 -
Advancing on All Fronts", p. 11, chiffres 1986-93, les données de 1994-95
sont corrigées par nous selon Statistical Yearbook, 1996.
- D'une part, avec un PIB par tête
estimé avant 1988 est de moins de 42 USD, ensuite 100-143 USD/an pour la
période 1989-92 et moins de 300 USD en 1995-96, il est clair que le Viet-nam
est très pauvre par rapport au critère mondial[21].
Selon la classification de la Banque Mondiale en 1995, seuls le Mozambique, la
Tanzanie, l'Ethiopie et la Serra Leone apparaissent plus pauvres que le
Viet-nam[22].
Quelques observateurs internationaux
estiment que le Viet-nam est moins pauvre que apprait-t-il, surtout quand on
regarde les indicateurs sociaux du Viet-nam comme la santé ou l'éducation. Ils
estiment que le PIB du Viet-nam est probablement sous évalué car le système
statistique de ce pays est en état très initial[23].
Une conclusion similaire a été faite par certaines institutions financières
internationales comme le PNUD ou la Banque Mondiale (1991-94).
En fait, dans les pays où
l'agriculture est l'occupation majeure de la population, la croissance de
l'alimentation utilisée, consommée par les familles elles-mêmes,
non-marchétisée, n'est pas souvent mesurée dans le PIB jusqu'à la date quand le
système statistique de ce pays atteint à un niveau de sophistication[24].
Guillaumont (1994) a la même remarque pour les pays à économie souterraine
développée. C'est aussi le cas du Viet-nam, le gouvernement vietnamien et les
observateurs internationaux tous reconnaissent une proportion large des
activités d'affaires sont hors de la statistique[25].
Enfin, Fforde et Goldstone évaluent qu'il y a plusieurs raisons pour croire que
le PIB du Viet-nam est sous estimé, probablement de 50 à 100%[26],
ce qui ramène le PIB par tête du Viet-nam en 1993 à 225-300 $US. De Vienne
estime que le PNB par tête du Viet-nam doit être de 340 $US en 1992, c'est à
dire 2,4 fois supérieur au chiffre dans le tableau 3.4, en se basant sur une
régression du PNB per capita sur la production d'électricité per capita en
Asie, sur la période 1986-92[27],
etc.
Les économies traditionnelles vivent
de façon de l'autoconsommation, mal mesurée dans le PNB puisqu'il n'y a pas
d'échange de biens, par ailleurs, les PNB par habitant sont calculés par
rapport au dollar dans les comparaisons internationales, c'est pour cela qu'ils
n'indiquent pas forcément le pouvoir d'achat effectif dans le pays considéré[28].
En 1993, le FMI a modifié ses modes de calcul des PIB, en se fondant non plus
sur les taux de change courants des monnaies nationales par rapport au dollar,
mais sur les taux de change pondérés en termes de pouvoir d'achat effectif. Les
résultats de cette nouvelle méthode sont spectaculaires avec beaucoup de
modifications de la carte économique mondiale[29].
En appliquant cette mode de calcul pour le cas du Viet-nam, la Banque Mondiale
évalue que le PIB par tête du Viet-nam devrait être d'environ 1000 $US en 1989
alors que le FMI estime une chiffre de 1143 $US en 1991[30].
Cependant, cette méthode de calcul ne classe le Viet-nam qu'au niveau de Taiwan
ou de la Thaïlande en 1960, ou encore de la Chine en 1975 selon la remarque de
Riedel (1993)[31].
- D'autre part, il existe plusieurs
données soutenant l'optique que le niveau de vie réel de la plupart des
vietnamiens s'est considérablement amélioré durant le processus de réformes, et
il semble que le niveau de vie s'améliore le plus rapide dans les années où
l'Etat soutient les réformes (1980-84, depuis 1989) et la situation devient
médiocre lorsque la politique de l'Etat va inversement à la tendance de réforme
spontanée (1985-88)[32].
Fforde et De Vylder (1996) ont analysé les situations dans l'industrie et dans
l'agriculture pour prouver cette remarque, notamment, ils soulignent que l'on
ne peut pas considérer tous les licenciés du secteur public comme victimes des
réformes parce que la plupart d'entre eux ont trouvé des meilleurs emplois dans
le secteur non étatique, qui sont créés par les réformes eux-mêmes[33].
Ainsi, avec les estimations les plus
optimistes, la réalité montre toujours que le Viet-nam est un pays très pauvre.
Van Arkadie conclut que malgré d'autres calculs dans le future, il est clair
que le PIB par tête du Viet-nam est trop bas et ce chiffre classe le Viet-nam
au rang des pays les plus sous-développés, au moins qu'il soit le plus
sous-développé en aspect de la structure économique avec une grande partie de
la population dépendant de la production agricole à rendement instable[34].
Dans cette situation, la plupart du revenu de la population doit servir aux
demandes essentielles de vie, en conséquence, l'épargne des habitants est très
faible, ce qui entraîne la faiblesse de la population dans l'offre financière
pour compenser le déficit budgétaire. C'est ce que nous allons montrer dans le
paragraphe suivant.
B) La
faiblesse de l'épargne de la population
L'une des causes objectives de la
faiblesse des emprunts domestiques pour financer le déficit budgétaire du
gouvernement vietnamien avant 1990 est le fait que la capacité de l'emprunt
domestique est limitée par le revenu et le niveau de vie très faible de la
population. Le revenu est le facteur au premier rang de la détermination de
l'épargne[35].
Dans son étude en 1985, Guillaumont a listé plusieurs études empiriques
internationales qui montrent une relation significative entre l'épargne des
ménages et le revenu par tête[36].
Lors que le revenu par tête faible, la plupart des revenus monétaires des
habitants ont été utilisés dans l'objectif de consommation pour les
marchandises essentielles. La part de l'épargne monétaire est faible et
provisoire à la fois, donc elle a été très souvent déposée à la banque sous la
forme de dépôt à vue.
La capacité d'épargne très faible de
l'économie vietnamienne et la mode d'utilisation inefficace des capitaux
d'investissement sont les caractères essentiels d'un modèle traditionnel, et
cela explique pourquoi la croissance économique était faible et les pressions
inflationnistes deviennent de plus en plus élevées[37].
D'après les données officielles, la situation s'est passée exactement comme
cette remarque dans le déroulement de transition. Le taux du revenu national
réservé à l'accumulation est bas et instable à la fois. D'après Fforde et De
Vylder, au milieu de la décennie quatre-vingt, ce taux a augmenté et atteint le
niveau maximal de 16% du revenu national productif en 1985, mais tout de suite,
il stagne pendant la période 1986-88 puisque la situation financière devient
médiocre et les efforts de stabilisation économique exigent de réduire les
dépenses publiques. Pareillement aux cas d'autres pays en ajustement
structurel, la réduction des investissements publics est plus facile que celle
des dépenses courantes. Par conséquent, le taux de l'investissement de l'Etat
baisse à 9% du revenu national productif en 1990[38].
Le tableau 3.5 montre la faible
contribution de l'épargne de la population dans l'investissement total du pays,
sa part relative dans le PIB est très négative en 1986: -5,38%, c'est à dire au
lieu d'investissement, le secteur privé utilise l'épargne de l'Etat et des
ressources extérieures à consommer. En période 1988-90, le taux
d'investissement du secteur privé était toujours faible, il n'occupe que de 8%
du total de l'investissement de l'économie. Ce fait justifie l'épargne faible
du secteur privé et de la population.
Tableau 3.5: Les origines de
l'investissement (% sur le PIB)
|
1986
|
1988
|
1990
|
1992
|
1993
|
1994
|
1995
|
Total
|
11,72
|
14,37
|
14,36
|
17,64
|
25,13
|
25,47
|
26,29
|
1. Epargne du gouvernement
|
2,96
|
-1,34
|
1,78
|
5,24
|
5,43
|
5,31
|
7,49
|
2. Epargne des habitants
|
-5,38
|
1,16
|
1,13
|
8,53
|
9,36
|
9,69
|
11,0
|
3. Ressource extérieure
|
11,65
|
12,86
|
9,24
|
4,09
|
9,0
|
9,86
|
8,33
|
4. Autres ressources
|
2,49
|
1,69
|
2,22
|
-0,22
|
1,33
|
0,62
|
0,53
|
Source: Rapport du
Ministère du Plan et de l'Investissement (MPI), Août 1995.
Peter Stephens estime que d'après la
norme internationale, à la fin de 1994, 51% de la population du Viet-nam vivent
sous le seuil de pauvreté, dont plus de la moitié appartient au delta du Fleuve
Cuu Long, qui est la zone la plus fertile du Viet-nam. Dans son rapport, le
taux de pauvreté la plus faible est au Sud-Est du fleuve Cuu long: 33%, alors
que la plus élevée est au montagne du Nord: 72%. Spécialement, son rapport
souligne le décalage pauvre et riche entre les zones urbaines et rurales: les
pauvres occupent 57% à la campagne, tandis qu'en ville, elles sont de 26%, les
paysans occupent 90% des pauvres du pays[39].
Fforde et Goldstone ont aussi les mêmes remarques[40].
Le graphique 3.4 montre le ratio des
dépenses par rapport aux revenus d'une famille paysanne vietnamienne en 1990
pour le pays en général et pour 5 provinces représentatives en particulier[41].
Il prouve que dans tous ces cas, les dépenses dépassent le revenu, donc, il n'y
a pas de vraie épargne.
Graphique 3.3: Le ratio dépense par
rapport au revenu d'une famille paysanne en 1990
Cependant, le tableau 3.5 nous
indique un taux très faible de l'épargne des familles paysannes vietnamiennes,
il s'agit seulement de 1,4% du total des dépenses mensuelles destiné à
l'épargne. Par contre, 70% des dépenses sont utilisées dans l'objectif de la
consommation pour exister et 20% autres destinées à la reproduction. En
reconnaissant la faiblesse de l'épargne domestique et en estimant que l'emprunt
intérieur n'est pas la source viable afin de financer le déficit budgétaire, la
Banque Mondiale a préconisé le Viet-nam de réduire de façon urgente la taille
du déficit budgétaire en période de transition[42].
Hao (1993) estime que le revenu par tête trop bas, qui ne répond qu'à la
consommation courante au niveau minimal, ne permet pas l'Etat d'augmenter le
taux de mobilisation en plus au budget et emprunter pour financer le déficit
budgétaire avant les réformes 1989[43].
Tableau 3.6: La structure des
dépenses d'une famille paysanne au Viet-nam (%)
|
Total
|
Pour dépenses
courantes
|
Pour la
production
|
Pour
l'épargne
|
Pour autres
objectifs
|
Général du pays
|
100
|
69,2
|
19,8
|
1,4
|
9,6
|
- Ha
Noi (ville)
|
100
|
66,8
|
19,4
|
1,3
|
12,5
|
-
Hai Phong (ville)
|
100
|
67,9
|
17,3
|
1,5
|
13,3
|
-
Vinh Phu
|
100
|
70,9
|
17,5
|
2,2
|
9,4
|
-
Nghe Tinh
|
100
|
70,4
|
22,0
|
1,0
|
6,6
|
-
Tien Giang
|
100
|
72,8
|
19,1
|
2,4
|
5,7
|
Source: Statistical
Data of the Socialist Republic of Vietnam, 1986-91, Statistical Publishing
House, GSO, Hanoi, 1992, p.113.
Face à la faible capacité de l'achat
d'obligation de la population, les vagues de vente des obligations de l'Etat
avant 1989 se sont toujours portées le caractère obligatoire, les gens ont du
obliger de les acheter, après, plusieurs ménages n'ont les gardé pas, car elles
estiment que leur valeur future est nulle à cause de l'inflation élevée.
Toutefois, selon Fforde et De
Vylder, l'un des succès les plus remarquables de l'économie vietnamienne dans
la période après 1989 est la croissance rapide de l'épargne et l'investissement
par rapport au PIB (tableau 3.5), bien que cet événement ne se soit pas passé
immédiatement, même jusqu'en 1994, on redoute encore profondément si le
Viet-nam peut mobiliser suffisamment l'épargne pour financer les taux de
croissance économique de plus en plus élevés, si non, la politique
expansionniste reconduit à l'augmentation des déficits budgétaires et des
émissions monétaires, origines de l'inflation[44].
Mais, en réalité, l'investissement
privé a vite augmenté depuis 1989 pour remplacer l'investissement public qui a
considérablement baissé à cause de la suppression de l'aide soviétique et de la
stagnation du budget d'Etat réserve à l'investissement[45].
Il existe plusieurs facteurs pour expliquer cette évolution, parmi eux, ce sont
la modification des termes de l'échange en faveur de l'agriculture, le
renforcement du système de contrat forfaitaire, une réduction de la taxation du
secteur agricole et la stimulation d'activités rurales non-agricoles.
C)
Les tensions militaires et la pression de la demande pour la défense
La guerre et la tension militaire
sont facteurs très importants influençant la mobilisation de l'épargne des
habitants pour financer le déficit budgétaire. Durant la guerre et tension
militaire, l'Etat peut augmenter les taux fiscaux et mobiliser l'épargne par
les mesures forcées, comme le montre la théorie de l'effet de déplacement de
Peacock et Wiseman, mais il est très difficile de vendre l'obligation et le
bons par la voie d'achat volontaire des habitants. En réalité, l'expérience de
plusieurs dizaines années de guerres prouve à la population vietnamienne que:
- Tous les habitants devraient
conserver leurs épargnes chez eux pour faire face à des difficultés sans
prévues dans la guerre et tension militaire, surtout pour assurer la vie de
leur famille en cas de déplacement.
- La plupart des obligations et bons
achetés en période de guerre ne sont pas remboursés, soit parce que les gens ne
gardent pas ces certificats, soit car ils sont perdus dans le processus de
guerre, et soit par les procédures trop compliquées dans la demande de
remboursement.
- Dans la condition de l'inflation
et avec la nécessité de la liquidité, la plupart des épargnes sont converties
en or ou en devises, donc il est difficile de demander les gens de reconvertir
leurs épargnes en monnaie pour acheter les obligations de l'Etat.
Jusqu'à l'heure actuelle, bien que
l'on ne dispose pas de statistiques sur le patrimoine des ménages, il est
reconnu qu'ils placent encore l'essentiel de leur épargne en or, en devises et
dans l'immobilier[46].
Ainsi, sous la pression de l'état de
guerre et de tension militaire en période 1976-84, à côté du facteur de
l'inflation élevé, naturellement, les habitants vietnamiens ne veulent pas
acheter l'obligation et le bons vendus par l'Etat. C'est pour cela que les
vagues de vente des obligations à l'époque se portent le caractère obligatoire,
forcé, visant essentiellement aux entreprises privées, à petits commerçants et
aux fonctionnaires de l'Etat[47].
Ces gens doivent acheter involontairement afin de garder la vie normale et leur
emploi. L'Etat vietnamien comprend cette vérité, donc, il a essayé de limiter
d'utiliser cette mesure[48].
D) La
faiblesse du marché de capitaux
Avant 1991, en réalité, il n'existe
pas d'un marché de capital au Viet-nam, bien que l'Etat et la Banque d'Etat
aient émis des fois, des obligations, les détenteurs n'ont aucune capacité de
les vendre avant l'échéance, c'est à dire il n'existe que le marché primaire,
non secondaire[49].
Dans cette situation, il est très difficile de vendre les obligations d'Etat.
Cependant, depuis cette date, on voit que les marchés des capitaux ont été
apparus spontanément et implicitement à l'étape très initiale.
Actuellement, il existe plusieurs
institutions concernant le marché des capitaux: (1) La formation et le
développement du système bancaire à deux niveaux qui crée lui même plusieurs
sortes de capital indirect. Les banques émettent également les effets bancaires
qui peuvent être revendus dans le marché. Ensuite, la formation et le
développement des marchés interbancaires de devises et de la monnaie locale ont
poussé la circulation des capitaux entre les agents dans toute l’économie; (2)
Il apparaît plusieurs nouvelles formes d’entreprises comme les compagnies à
responsabilité limitée, les compagnies d’action, les entreprises mixtes et les
entreprises à investissement étranger, ce qui fait apparaître plusieurs sortes
de titres de valeurs et ils ont besoin d’être échangés ouvertement entre les
propriétaires. (3) Le système du Trésor d’Etat
émet régulièrement les obligations, les valeurs fiduciaires afin de
mobiliser l’épargne disponible pour servir la demande de l’investissement et de
la consommation budgétaire. Ces titres de valeurs ont besoin également d’être
revendu, donc leur existence réclame la création d’un marché des titres, même
implicite. (4) Les organismes de crédit à la campagne sont rétablis et se
développent fortement grâce à l’utilisation des obligations d’Etat comme
l’objet hypothèque, donc ils commercialisent ces obligations. Enfin, en juin
1994, l'Etat a adopté la loi sur l'obligation d'Etat.
Le développement de ces institutions
crée implicitement tous les trois types des marchés de capitaux qui sont la
Bourse d’Etat, le marché des obligations et le marché des actions. En fait,
selon la définition de l ’économie de marché, le titre est un papier de
valeur échangeable dans le marché des capitaux, donc au Viet-nam, il existe
plusieurs sortes de titres comme les effets bancaires, titres fiduciaires du
Trésor, obligations de l’Etat, actions des compagnies d’action, obligations des
provinces et des grandes entreprises publiques. Bien que ces papiers de valeurs
portent pour la plupart le nom des propriétaires, ils sont échangeables de
façon très facile dans le mécanisme du marché de type vietnamien actuel.
Pour le marché primaire, il existe
naturellement quand l’Etat, la Banque Centrale, les compagnies d’action
émettent les papiers de valeur. Il est clair que ce marché se fonctionne de
plus en plus fortement et est en cours de devenir une source importante pour
financer aux grandes entreprises et au budget d’Etat. Jusqu’à maintenant, les
activités sur ce marché se sont bien produites puisque les émetteurs sont des
meilleurs de l'économie. Cependant, comme il vient d’être créé, ses activités
sont encore initiales, non-concurrentes et non-utilisant des techniques des
marchés de capitaux internationaux.
Pour le marché secondaire, bien que
le gouvernement vietnamien ne promulgue pas encore d’ordonnance sur
l’achat-vente des titres de valeur émis, donc il n’existe pas ouvertement ce
marché, mais en réalité, il se fonctionne sous forme implicite et les agents de
l’Etat le reconnaît aussi implicitement. Les propriétaires peuvent cèdent leur
droit de la propriété avant l’échéance sans difficulté et les nouveaux
propriétaires peuvent recevoir facilement leur argent à l’échéance de
remboursement malgré que les titres portent les noms des anciens propriétaires.
En juin et juillet 1994, l'Etat a émis deux premières vagues de vendre
l'obligation anonyme qui se facilite à échanger. Cependant, depuis, il n'existe
pas autre vente de ce type d'obligation.
Néanmoins, ces marchés sont encore
très petits et fonctionnent d’après les principes de l’économie informelle. Il
est évident qu’une fois que l’Etat ne le reconnaît pas officiellement et
n’ouvre pas une Bourse officielle, ces marchés spontanés se développera très
lentement et tomberont dans des crises sans anticipation. En effet, (1) Les
titres sont très souvent les emprunts à petite valeur, leur quantité émise sont
limitée, donc l’envergure des marchés sont faible; (2) La plupart des
procédures du transfert des titres sont implicites, illégales comme le
transfert d’une voiture mais sans changer le nom de propriétaire. Cela entraîne
facilement des litiges et plaides. Malgré cette situation, l’Etat n’organise
pas des organismes d’arbitrage ou bien ceux qui participent à ces marchés pour
guider l’orientation de leur développement; (3) Le prix de ces titres est fixé
par l’avance, contrairement au principe de l’enchère du mécanisme de marché, de
plus, comme ils portent très souvent le nom de leur propriétaire, donc il n’est
pas possible de revente de plusieurs fois, cela crée également des corruptions
au sein des organismes de recevoir les titres à l’échéance. En bref, jusqu'à l'heure actuelle, le
développement des marchés des capitaux au Viet-nam est encore très initiale et
le risque est élevé. Dans cette situation, selon McKinnon, le gouvernement ne
peut vendre directement ses bons et obligations à la population, donc il doit
avoir recours à l'émission monétaire pour augmenter son revenu[50].
Cela demande l’Etat à la fois de garder solidement la stabilité économique et
de construire rapidement les marchés des capitaux officiels afin d’établir les
bases stables pour exister et développer les marchés des capitaux informels
actuels. Ce développement sera la base majeure de la politique de l'emprunt
intérieur de l'Etat.
E) Politique
du taux d'intérêt et carte de confiance
Avant les réformes, par l'incapacité
de l'accumulation de capital en mobilisant l'épargne excédentaire dans
l'économie pour l'objectif d'investissement, le gouvernement a créé un déficit
budgétaire et pris l'émission monétaire pour le financer[51].
Cependant, la raison principale est le fait qu'à l'époque, l'Etat ne pensait
pas que l'émission monétaire pour compenser le déficit budgétaire et les
déficits des entreprises publiques a l'effet inflationniste, il a donc émis
activement la monnaie au lieu de la mobilisation de l'épargne de la population[52].
D'autre part, la plupart des projets d'investissement avant 1989 n'ont pas
d'efficacité économique, ce qui a entraîné une psychologie de la peur d'emprunt
au sein des dirigeants du pays car les emprunts n'ayant pas d'efficacité seront
la charge future au gouvernement[53].
Par conséquent, le gouvernement n'a eu aucun plan de l'emprunt domestique pour
compenser les déficits budgétaires, comme il n'a pas eu des mesures de stimuler
le processus de mobilisation d'épargne de la population au développement
économique[54].
Ainsi, en réalité, le gouvernement accepte activement l'utilisation de la taxe
d'inflation comme moyen de financement de son déficit budgétaire. Le taux
d'inflation était très élevé et le taux d'intérêt réel des obligations d'Etat
était très négatif. Les expériences des émissions de bons au milieu des années
quatre-vingt ont prouvé la défaite à cause de l'inflation élevée[55].
Toutefois, depuis les réformes 1989,
on peut être frappé par la vitesse rapide avec laquelle les autorités
vietnamiennes ont appris à utiliser certains instruments de politique
économique typiquement capitalistes comme la gestion des réserves de change, ou
le rôle des taux d'intérêt positifs, elles ont aussi joué la carte de la
confiance et de la convertibilité dans le domaine monétaire avec succès[56].
L'une des mesures importantes dans
la lutte contre l'inflation au Viet-nam et dans le redressement de la confiance
est le relèvement du taux d'intérêt au niveau très élevé. Cette politique dans
la condition de l'inflation s'explique souvent par l'effet Fisher, qui dit que
le taux d'intérêt nominal tente à approcher au taux réel en absence de
l'inflation plus le taux d'inflation anticipé[57].
Bien que dans la situation actuelle, les taux d'intérêt nominaux puissent
augmenter plus ou moins par rapport au niveau supposé par Fisher, on est
d'accord que si le taux d'inflation anticipé augmente, le taux d'intérêt
nominal doit augmenter à moins qu'il soit contrainté artificiellement par
l'action du gouvernement[58].
Au Viet-nam, comme l'évolution du
taux d'intérêt des bons d'Etat se passe au pair au taux d'intérêt bancaire, on
regarde ce dernier en absence des données concernant le premier. De Mars à la
fin de 1989, les dépositeurs et emprunteurs, tous les deux, bénéficient les
taux d'intérêt réel positifs. Les taux d'intérêt nominaux dans cette période
s'attachent aux taux d'inflation des mois précédents plus un prime en
pourcentage, par conséquent, les taux d'intérêt réels ont augmenté à un peu
près de 10% par mois au milieu de l'année 1989 lorsque l'inflation baisse
considérablement[59].
La politique des taux d'intérêt
réels positifs en 1989 avec la psychologie de confiance de la population au
système bancaire de l'Etat font entrer le flux de plus en plus grand de
l'argent liquide au système bancaire[60].
Plusieurs ménages ont transféré leurs épargnes de l'or et des devises en
monnaie nationale et les déposé au système bancaire, par conséquent, le système
bancaire a mobilisé successivement une grande quantité de monnaie[61].
Une part de cet argent est utilisée pour financer les déficits budgétaires sans
caractère inflationniste, mais c'est seulement une solution provisoire en
attendant le retour de l'émission des obligations de l'Etat[62].
On a également vu l'accroissement des devises fortes au système bancaire, qui
servent à acheter des intrants dans les marchés des monnaies convertibles.
L'effet du facteur de la confiance
s'interprète dans le tableau 3.7, il montre que le taux d'intérêt créditeur et
l'inflation sont au pair, mais selon la direction inverse. D'autre part, comme
on le verra dans la section suivante, l'offre monétaire et l'inflation vont
aussi au pair, sauf dans les périodes de l'accroissement ou de la chute de la
confiance.
Tableau 3.7: les taux d'intérêt
principaux du Viet-nam (%/mois), à terme de 3 mois
|
1988
|
1989
|
1990
|
1991
|
1992
|
1993
|
1994
|
1995
|
1996
|
Taux créditeur
|
4,8
|
7,9
|
4,25
|
3,75
|
2,7
|
1,7
|
1,4
|
1,4
|
1,1
|
Taux prêteur
|
3,0
|
4,4
|
3,7
|
2,5
|
2,1
|
2,1
|
2,1
|
2,1
|
1,7
|
Décalage
|
-1,8
|
-3,5
|
-0,55
|
-1,25
|
-0,6
|
0,4
|
0,7
|
0,7
|
0,6
|
Taux
d'inflation
|
18,0
|
2,6
|
4,4
|
4,4
|
1,3
|
0,4
|
1,0
|
1,2
|
0,35
|
Taux
créditeur réel
|
-14,2
|
5,3
|
-1,15
|
-0,65
|
1,4
|
1,3
|
0,4
|
0,2
|
0,75
|
Taux prêteur réel
|
-15,0
|
1,8
|
-0,7
|
-1,9
|
0,9
|
1,7
|
1,1
|
0,9
|
1,35
|
Source: La Banque
d'Etat du Viet-nam, Voir aussi dans "Viêt-nam - Statistical Tables",
IMF Staff Country, Report N° 95/93, September 1995.
Depuis sa création en 1990,
l'objectif du Trésor d'Etat est de mobiliser le capital disponible de la
population pour financer le déficit budgétaire. Le taux d'emprunt domestique a
fortement augmenté comme nous avons en parlé au début de ce paragraphe.
Cependant, il rencontre une contrainte majeure: le taux d'intérêt réel est
toujours au niveau élevé résulté de la politique de la lutte contre l'inflation
et de la consolidation de la confiance. En fait, lorsque les déficits
budgétaires sont financés par l'emprunt domestique, les taux d'intérêt ont
tendance à augmenter, ce qui entraîne une baisse de la consommation du secteur
privé; ce changement dans les dépenses influence également le taux de change et
la compétitivité de l'économie[63].
Si l'Etat vend en grande quantité
d'obligation, sa charge envers l'intérêt sera importante, donc, il a choisi la
solution de vendre en petite quantité, mais avec le taux d'intérêt élevé, par
exemple, en 1994, il réduit le déficit budgétaire à 700 millions de dollars,
donc il ne vend que 100 millions de dollars d'obligations et de bons, ainsi, la
ressource principale à financer le déficit budgétaire provient de l'étranger[64].
Cependant, les données officielles en 1994-95 montrent plus de 90% du déficit
budgétaire est financé par les ressources intérieures. On peut poser une
question si le gouvernement vietnamien continue d'utiliser l'émission monétaire
afin de financer son déficit budgétaire ? Bien que le gouvernement ne le
reconnaît pas, selon Fforde, il y a deux raisons pour faire croire: d'une part,
en 1994, le Trésor d'Etat a emprunté environ 300 millions de dollars de la
Banque Centrale, et d'autre part, le taux de croissance monétaire continue
d'être supérieur à celui de croissance économique plus celui d'inflation[65].
Plusieurs économistes connus du Viet-nam reconnaissent largement cette vérité[66].
Si un taux d'intérêt réel est gardé
au niveau rationnel, l'argent mobilisé de la vente d'obligations créera une
ressource importante pour que l'Etat puisse améliorer ses activités
nécessaires, notamment dans la construction des bases d'infrastructure, qui
sont la racine du développement économique durable. Cependant, le niveau élevé
actuel des taux d'intérêt réels a des conséquences néfastes à la balance
budgétaire. En réalité depuis dernières années, le taux d'intérêt nominal est
toujours supérieur d'environ 3-5 fois au taux de croissance économique et ceci
crée un taux d'intérêt réel plus élevé que le taux de croissance économique. Ce
niveau élevé des taux d'intérêt réels est l'origine tout d'abord de la libéralisation
totale des taux, ensuite d'une politique budgétaire et monétaire restrictive
pour répondre les contraintes du retour de l'inflation et du financement
budgétaire, car cette politique exige que les déficits budgétaire ne sont plus
monétisés et doivent donc être financés par l'émission des titres portant
l'intérêt ou par l'emprunt étranger. Mathématiquement, nous avons :
PIB(t) =
PIB(t-1) * (1 + g)
où g désigne le taux
de croissance du produit intérieur brut (PIB) et t l'année t, et
D(t) =
D(t-1) + DD(t)
où D(t) désigne la
dette publique de l'année t et DD(t) la dette
publique augmentée dans l'année t. S'il n'y a pas de l'aide financière
extérieure, DD(t) représente le
déficit budgétaire de l'année t. Donc avec le taux d'intérêt réel rd, nous
avons :
D(t) =
D(t-1) * (1 + rd) + DEFBUG(t)
avec DEFBUG le
déficit budgétaire. Cette équation est équivalente à celle ci-dessous :
c'est à dire
où RD est le ratio
d'endettement de l'année t et d le taux du déficit budgétaire par rapport au
PIB. Comme rd et g sont faibles, (1+rd)/(1+g) = 1+rd-g, d'où :
DRD = RD(t-1) * (rd - g) + d
D'après l'équation, si le taux
d'intérêt est supérieur au taux de croissance du PIB (les deux taux étant
exprimés tous les deux en terme soit réel, soit nominal), le taux d'endettement
public augmentera rapidement malgré la hausse du PIB. La formule montre aussi
la dépendance du taux d'endettement public au taux du déficit budgétaire. Donc,
si l'Etat veut baisser sa dette, il lui faut baisser le taux de déficit
budgétaire et le taux d'intérêt réel. Le Viet-nam en période de transition
graduelle a eu les taux du déficit budgétaire et de la dette publique élevé,
donc la hausse du taux d'intérêt influencera négativement le service de la
dette du gouvernement, par conséquent les dépenses publiques et la désinflation
durable.
Harvard Institute for International
Development conclut que l'accroissement rapide des recettes et dépenses
budgétaires comme en période 1992-94 ne peut plus continuer puisque le taux de
mobilisation fiscale par rapport au PIB est déjà très élevé, d'autre part,
l'Etat vietnamien n'a qu'une possibilité limitée de l'emprunt financier dans
son petit marché du capital domestique[67],
donc le problème de la mobilisation du capital étranger devient important en
période actuelle. C'est ce que nous allons étudier dans le paragraphe suivant.
II- Les difficultés dans la mobilisation
des ressources
extérieurs
Les théories commentent largement
sur l'effet de l'utilisation des ressources extérieures pour financer le
déficit budgétaire. D'une part, l'emprunt étranger a l'effet d'alléger les
pressions inflationnistes dans la période en cours, mais créera des tensions
inflationnistes dans la période de remboursement des dettes, et d'autre part,
le flux des devises venu dans le pays augmente, ce qui provoque une hausse de
la valeur de la monnaie nationale et une appréciation du taux de change réel[68].
Les gouvernements peuvent et (font) largement appel aux emprunts extérieurs:
une augmentation des emprunts publics de ce type n'a pas d'influence sur le
taux d'intérêt interne; cependant, pour un pays pris isolément, il y a un
risque d'éviction par le taux de change: il y a appréciation de la monnaie dans
laquelle la dette libellée limite la compétitivité des produits nationaux, ce
qui conduit à une éviction réelle[69].
Graphique 3.4: Le taux de financement du
déficit budgétaire par l'emprunt et aide étranger (%)
Les données dans le graphique 3.4
montrent qu'avant 1985-86 et au cours des années 1990-93, le déficit budgétaire
est principalement financé par l'aide et l'emprunt étranger (environ deux tiers
du déficit budgétaires) tandis qu'en période de 1986-88 quand l'inflation était
très élevée, l'aide et l'emprunt étranger (augmenté si on les calcule en
devises) représentaient seulement un tiers du déficit[70].
Cela résulte d'un taux très élevé de l'émission monétaire et de la
surévaluation du taux de change pendant
cette période. En 1990-91, grâce aux dévaluations successives du taux de change
par rapport au dollar et au rouble, malgré la chute spectaculaire de l'aide
extérieure, le rôle de ces ressources dans le financement du déficit budgétaire
augmente considérablement.
Bien que l'emprunt étranger pour
financer les déficits budgétaires ne crée pas immédiatement l'inflation, une
fois que la quantité d'emprunt étranger cumulée devient trop grande par rapport
au potentiel économique du pays, son charge créera une pression très importante
sur les dépenses budgétaires car les remboursements sont tirés du budget de
l'Etat. Cette pression est évidemment une cause importante des pressions
inflationnistes, c'est à dire un abus d'emprunt étranger est une source
d'inflation. Il se peut le cas du Viet-nam dans les années qui viennent. Selon
les documents du FMI et de la Banque Mondiale[71],
le Viet-nam est listé parmi les pays les plus endettés du monde si l'on compare
ses dettes par rapport au PIB ou à la valeur de l'exportation annuelle. Quoique
la plupart des dettes n'arrivent pas à l'échéance de remboursement, durant la
période 1990-1995, le gouvernement vietnamien a du prendre 6-10% du total des
recettes budgétaires pour rembourser l'étranger. Dans les années qui viennent,
la dette du Viet-nam continuera d'augmenter, même rapidement, donc les
pressions inflationnistes à partir des dettes étrangères sont réalistes pour le
Viet-nam.
On voit une réalité au Viet-nam que
la gestion des dettes et des emprunts est très relâchée. Il n'a pas un
organisme unifié de surveiller les dettes. Il y a eu des périodes où tous les
niveaux administratifs, les ministères, les provinces et les districts ont été
autorisés d'emprunter le capital étranger, avec l'accord du Ministère des
Finances. Plusieurs dettes ne sont pas enregistrées dans l'équilibre du budget
de l'Etat. Le système du recensement des dettes étrangères est très mauvais, ce
qui entraîne le fait que jusqu'à présent, le gouvernement central ne sait pas
exactement la totalité des dettes étrangères à payer, ainsi que l'échéance de
paiement de chaque dette. Il les sait seulement quand les banques étrangères
réclament. La Banque centrale est autorisée de payer automatiquement tous les
intérêts des dettes étrangères, mais pour rembourser le principal, elle doit
l'informer au Premier Ministre et ce dernier est le décideur de payer.
La faiblesse de la mobilisation des
ressources financières étrangères pour financer le déficit budgétaire au
Viet-nam en certaines périodes provient des causes ci-dessous:
A)
L'embargo international contre le Viet-nam depuis 1954 à 1994
Tout de suite après l'accord de
Paris sur le partage du Viet-nam en deux régions Nord et Sud en 1954, les
Etats-Unis a imposé l'embargo économique et commercial au Nord. Ensuite, depuis
la réunification du pays en 1975, l'embargo américain a été élargi au Viet-nam
entier, bien qu'entre 1975-77, il y ait eu des négociations entre le Viet-nam
et les Etats-Unis sur la normalisation de relations, mais le Viet-nam, en tant
qu'un vainqueur de la guerre, réclame des conditions que n'acceptent pas les
Etats-Unis. Cet embargo commercial américain a coupé l'assistance DAC et a
poussé le Viet-nam à la dépendance des pays COMECON[72].
Le Viet-nam est victime de l'embargo américain jusqu'en 1994, de sorte qu'il
n'a pas accès aux financements des institutions de Bretton Woods jusqu'en 1993,
date à laquelle les Etats-Unis autorisent des dernières à intervenir dans ce
pays[73].
La politique de l'embargo des
Etats-Unis depuis 1954 et ensuite, la sanction économique de la communauté
internationale depuis l'intervention militaire au Cambodge en 1978 sont
vraiment un grand obstacle pour le Viet-nam dans plusieurs aspects[74].
En premier lieu, elles entraînent la suspension presque totale de l'aide des
pays occidentaux et des institutions financières internationales. En deuxième
lieu, elles empêchent le Viet-nam d'importer dans les marchés mondiaux de haute
technologie et de bon marché car son marché est réduit. En troisième lieu, le
Viet-nam ne peut emprunter l'argent chez les institutions financières
internationales et de grands pays occidentaux. Enfin, elles influencent
négativement la politique d'attirance des investissements directs du Viet-nam.
Les impacts de ces embargos internationaux sont d'autant plus sérieux qu'ils se
sont produites en période où le Viet-nam réunifié a du supporter une large
armée sous les conditions de manque des devises, de la chute de la production
et de l'augmentation de l'inflation, il est aussi diplomatiquement isolé et a
fait face des crises économiques[75].
Avant les réformes, l'aide de la
zone des monnaies convertibles pour le Viet-nam est très faible, en moyenne,
elle était de 300 millions de dollars pour la période 1976-80; ensuite, elle
baisait à 100 millions au début des années 1980 et tombe sous ce seuil durant
toute la décennie quatre-vingt[76].
Irvin estime que l'intervention militaire vietnamienne au Cambodge à la fin de
1978 a provoqué l'abandon de l'aide occidentale d'environ 350 millions de
dollars par an[77].
Un chiffre similaire a été cité par Van Arkadie, il souligne également que
l'aide en 1986-87 ne reste qu'environ 150 millions de dollars par an, dont la
part la plus importante provient de la Suède[78].
L'aide chinoise s'arrête également et suivant est le conflit frontière entre
les deux pays. Malgré l'accroissement de l'aide du COMECON, elle ne peut pas
compenser la perte de devises fortes[79].
Le tableau 3.8 montre une très
faible quantité de l'aide et du prêt destinée au Viet-nam à l'époque, malgré
que sa taille de la population est grande. Elle tombe jusqu'à 76,7 millions de
dollars en 1983 ou 83,7 millions de dollars en 1987, c'est à dire environ 1-1,2
$US par tête.
Tableau 3.8: Flux financier net investi au
Viet-nam avant les réformes 1989 (millions de dollars)
Année
|
Total
|
Aide officielle
|
dont DAC
|
Flux privé
|
1977
|
305,2
|
248,1
|
247,6
|
57,1
|
1978
|
458,6
|
369,6
|
369,6
|
89,0
|
1979
|
445,7
|
356,1
|
335,9
|
90,2
|
1980
|
201,7
|
227,1
|
228,1
|
-25,4
|
1981
|
302,6
|
252,0
|
242,0
|
60,6
|
1982
|
137,8
|
135,5
|
135,5
|
2,3
|
1983
|
76,7
|
106,3
|
105,9
|
-29,6
|
1984
|
103,7
|
109,2
|
108,8
|
-5,5
|
1985
|
93,3
|
115,1
|
114,0
|
-21,8
|
1986
|
122,8
|
146,9
|
146,5
|
-24,2
|
1987
|
83,7
|
112,6
|
111,0
|
-28,2
|
1988
|
161,0
|
148,3
|
147,8
|
12,7
|
1989
|
147,0
|
139,7
|
128,6
|
7,3
|
Source: Asian Development Bank,
Major Economic Indicators of Asian and Pacific
Countries, Vol. 22, July, 1991,
Asian Development Outlook, 1985-91.
Le maintien de l'embargo américain
sur le commerce avec le Viet-nam et l'absence de financement en provenance des
institutions de Bretton-Woods, FMI et Banque Mondiale, qui lui correspond,
constituent un handicap considérable pour le Viet-nam dans sa politique
d'ouverture vers l'extérieur[80].
Le handicap a toutefois pu avoir,
transitoirement, une contrepartie positive, il a été un facteur de mobilisation
nationale en vue de la réforme, en tout cas d'appropriation interne des
réformes[81].
Les réformes au Viet-nam ont bien été conçues et mises en oeuvre par
l'administration vietnamienne elle-même, et non dans le but immédiat de
disposer de ressources financières extérieures[82].
Cependant, l'embargo américain envers l'économie, le commerce et
l'investissement ainsi que le manque des accords entre le Viet-nam et les
institutions de Bretton Woods sont aussi un facteur important influence
négativement l'attirance de l'investissement étranger direct du Viet-nam[83].
Depuis 1987 au milieu de 1993, le
gouvernement vietnamien commence à chercher, en vain, les ressources
financières occidentales pour financer son déficit budgétaire, y compris
l'emprunt multilatéral, bilatéral et l'investissement étranger direct[84].
Bien que le Viet-nam ait une loi généreuse et ouverte sur l'investissement
étranger direct depuis 1987, la quantité des investissements entrant au
Viet-nam est faible, résultée de contraintes de l'appareil administratif
bureaucratique, de la faiblesse de l'infrastructure, mais aussi de la
conséquence de la politique de l'embargo américain sur la finance et le
commerce[85].
Donc, le Viet-nam a mené
successivement la transition économique avec très peu d'assistance des pays
occidentaux et des institutions financières multilatérales, mais depuis le
début de la décennie 1990, il faut souligner que le Viet-nam a grand besoin de
l'aide étranger afin de réduire le manque de l'épargne - investissement et
d'autres déséquilibres macro-économiques, diminuer la pauvreté et faciliter
d'autres réformes économiques[86].
La normalisation entre le Viet-nam
et les Etats-Unis ne s'amorce vraiment que trois ans après la signature, à
Paris en Octobre 1991, de l'accord de paix sur le Cambodge, dont le Viet-nam et
les Etats-Unis sont des signataires. En juillet 1993, les Etats-Unis lève son
veto sur le prêt multilatéral, qui ouvrit la voie du retour des aides de grande
envergure des pays occidentaux[87].
En février 1994, les Etats-Unis lève l'embargo économique et commercial contre
le Viet-nam. En Août 1994, le Sénat américain vote de lever le prêt, le crédit
et l'assurance de l'administration américaine en faveur du Viet-nam. En juillet
1995, les Etats-Unis reconnaît officiellement le gouvernement vietnamien. En
1996, le Viet-nam accepte de rembourser 146 millions de dollars de dettes
contractées auprès de Washington, par l'ancien régime de Saigon. En juin 1997,
les Etats-Unis remboursent au Viet-nam 400 millions de dollars concernant
l'utilisation des fortunes du régime de Saigon. Cependant, jusqu'à l'heure
actuelle (1998), le Viet-nam ne bénéficie pas encore le critère de MFN (nations
les plus favorisées).
La levée de l'embargo américain a
fait l'effet d'un coup de fouet: les organismes de crédit internationaux y
financent désormais de grands travaux d'infrastructure[88],
divers pays tour à tour renouent l'aide financière ADO et ONG, et
l'investissement étranger direct est soutenu[89].
En octobre 1993, le Japon renoue l'aide au Viet-nam: 540 millions de dollars
pour 1994, 660 millions de dollars pour 1995. Pour la France, il s'agit de 50
et 80 millions de dollars pour 1994-95 respectivement. Les réunions des pays
donateurs entre 12/1993 et 12/1996 ont promis les aides annuelles de 1,86-2,2
milliards de dollars. Entre 1994-96, plusieurs pays donateurs, tels que la
France, l'Allemagne, le Danemark, l'Angleterre, et notamment le Japon, ont signé
des accords avec le Viet-nam sur l'arrangement de l'ancienne dette et sur la
nouvelle aide. Grâce à ces accords, le taux de dette par rapport au PIB (moins
de 35%) et le taux de service de la dette (moins de 10%) retrouvent au niveau
acceptable, le Viet-nam est en cours de renégocier ses dettes commerciales de
1,2 milliards de dollars en fin 1993[90].
Le problème depuis la levée de
l'embargo est la faible capacité du Viet-nam dans l'absorption des flux d'aide
et d'investissement disponible, cependant, désormais, le Viet-nam peut financer
ses déficit du budget et du compte courant sans difficultés[91].
En bref, l'embargo américain et
international entre 1975-94 a empêché le Viet-nam de recevoir les ressources
financières très nécessaires pour reconstruire un pays extrêmement pauvre,
sorti de trente ans de guerres; cette politique a poussé le Viet-nam, d'une
part, de recours inévitable à la monnaie pour financer son déficit budgétaire,
et d'autre part, de se replier sur le bloc soviétique, alors que ce bloc est en
cours d'entrer dans l'étape d'effondrement.
B) Les
difficultés financières et la suppression de l'aide du bloc soviétique
Face à l'embargo américain et à la
disgrâce à Pékin, qui soutient les khmères Rouges alors au pouvoir en Cambodge,
Hanoi doit se replier sur Moscou sur tous les domaines politique, militaire et
économique[92].
Les réformes au Viet-nam commencent dès après l'intervention militaire au
Cambodge et le conflit militaire avec la Chine, et en même temps, l'aide de la
Chine et des pays occidentaux est coupé en 1979-80; ensuite, lorsque les
réformes se sont accélérées dans les années 1989-90, l'aide soviétique est
également suspendue. Dans tous ces deux cas, la croissance économique du
Viet-nam augmente plus vite, mais dans le premier cas, l'inflation a monté
tandis que dans le deuxième cas, elle a considérablement. baissé[93].
Dans le deuxième cas, le gouvernement vietnamien reconnaît que le pétrole a
essentiellement remplacé la perte de l'aide soviétique dans le financement du
déficit budgétaire[94].
Cependant, cela ne signifie pas que l'aide étrangère ne joue pas un rôle
importante pour l'économie vietnamienne, au contraire, il est clair que la
suppression de l'aide soviétique en marchandises a eu les impacts directs et
indirects sur les pressions inflationnistes[95],
et de toute façon, le choc à partir de l'effondrement du bloc soviétique est
important pour le Viet-nam[96].
D'après Azam, dès 1968, le Sud
Viet-nam est typiquement victime du syndrome hollandais, entraîné par les
dépenses excessives des occupants américains, l'armée américaine déverse des
dollars dans les villes du Sud et les zones qui restent sous son contrôle. La
guerre et l'aide américaine financent ainsi un énorme déficit de la balance des
paiements, avec des exportations de 56,3 millions de dollars en 1973, face à
des importations de 828,6 millions de dollars[97].
De plus, cet ancien grenier à riz du Viet-nam devient déficitaire, importe dès
1957 environ 1% de sa production et le taux de croissance a diminué tout au
long de la période 1955-1975[98].
Par conséquent, une large fraction de la population du Sud devient directement
dépendance de l'"enclave américaine" dans les domaines de la
consommation de biens et de services[99],
on estime que 60% des citadins sont employés dans le secteur des services liés
aux besoins du corps expéditionnaire[100].
Il se crée ainsi un style de vie et un mode de consommation très occidentalisé,
avec néanmoins une forte influence des produits japonais, qui rendra
l'assimilation des populations du Sud dans le modèle du Nord très difficile, et
qui participera probablement à l'échec de la collectivisation du Sud[101].
De l'autre côté, le Nord Viet-nam
devient de plus en plus déficitaire en ce qui concerne le commerce extérieur
grâce à l'aide massive de l'URSS[102].
Ce dernier a accordé dans les années soixante dix environ 40% de son aide
totale au développement au seul Nord Viet-nam, hors aide militaire[103].
Les deux tiers des importations sont couverts par l'aide soviétique en 1960-61
alors que depuis l'engagement massif des Etats-Unis en 1966, l'aide des pays
communistes couvre 85-90% des importations du Nord Viet-nam en moyenne en
1969-72[104].
De plus en plus de biens de consommation sont importés des pays de l'Est, leur
part dans les importations totales passant de 12% à 30% entre 1960-1975, et à
partir de 1968, le Nord Viet-nam n'est plus autosuffisant en produits
alimentaires[105].
En juin 1978, le Viet-nam devient
membre du COMECON et depuis cette date jusqu'en 1989-90, la relation
commerciale avec ce bloc, surtout l'Union soviétique, domine totalement le
domaine du commerce extérieur du Viet-nam. En fait, il apparaît comme un allié
privilégié de l'URSS dans la région asiatique de l'Est, il en résulte un flux
d'aide importante[106].
Il n'est presque pas possible de mesurer, même par une estimation provisoire,
la valeur totale de l'aide du COMECON au Viet-nam puisque la relation
économique et commerciale entre le Viet-nam et le COMECON couvrit un rayon très
large, donc on ne peut deviner qu'un chiffre d'environ 80% du commerce
extérieur du Viet-nam effectué avec le COMECON, dont le rouble transférable est
utilisé comme unité de comptabilité et le taux d'échange de troc est très grand[107].
Au milieu des années quatre-vingt,
le déficit commercial du Viet-nam a dépassé 1 milliards de rouble par an bien
que le taux de couverture exportation/importation vis-à-vis de l'Union
soviétique de 1/4 au début des années 1980 ait monté à 1/3 en période 1986-88.
Car le Viet-nam était toujours en grand déficit commercial, surtout avec
l'Union soviétique, la plupart des importations du Viet-nam à l'époque ont été
financées par les prêts à long terme et à taux d'intérêt bas; par conséquent,
le Viet-nam accumule une dette de 8-10 milliards de rouble avec l'Union
soviétique[108].
En 1980-83, l'aide des pays COMECON augmente lentement accompagnant un manque
croissant de biens de consommation, même la valeur d'aide par tête diminue,
mais, elle semble augmenter depuis 1984[109].
Les pays européens du COMECON ont aidé le Viet-nam avec une somme évaluée de
100-200 millions de rouble par an à l'époque[110].
Hors de l'aide commerciale, le
Viet-nam reçoit encore l'aide en équipements complets que ses valeurs totales
pour la période 1986-90 sont estimées de 1,5 milliards de rouble, dont 10% sont
gratuites; ces aides se concentrent à la construction de l'infrastructure et
des usines électriques, à l'exploitation des ressources naturelles et au
développement des plantes industrielles, cependant, il y a plusieurs débats sur
la qualité de ces aides parce que ces constructions sont très grandes et
gaspillées, et la plupart d'entre eux fonctionnent bien sous leur capacité
prévue[111].
Les aides envers d'autres aspects sont aussi très abondantes, par exemple, dans
le domaine de technique et d'éducation, plus de 170 milles vietnamiens sont
formés en Union soviétique alors que une centaine milles autres sont formés
dans d'autres pays de l'Est[112].
Ces aides étrangères assurent donc
de 50% à 95% du déficit budgétaire du gouvernement vietnamien en période
1976-84, surtout elles financent environ 90-95% du déficit budgétaire en
période 1976-80. En période 1985-89, l'aide des pays socialistes européen
continue d'augmenter, sa proportion dans le financement du déficit budgétaire
était en baisse en raison de l'augmentation rapide de la valeur du déficit budgétaire.
La plupart des aides sont marchandises, dont les quatre principaux sont les
produits pétroliers (en 1989: 2,3 millions de tonnes), l'engrais chimique (2,4
millions de tonnes), le coton (52 milles tonnes) et l'acier (379 milles tonnes)[113].
La diminution forte de l'aide
soviétique et des pays COMECON depuis 1990 est soudaine pour le Viet-nam
puisqu'au milieu de 1989, il croit encore que l'Union soviétique maintiendra le
niveau de l'aide actuelle pour la période 1991-95, donc l'effet de la
diminution de l'aide soviétique est importante[114]. D'après Zee, la demande de ressource
extérieure au financement du déficit devient sérieuse lors de la chute soudaine
de trois quarts de l'aide soviétique débutée en 1988-90, par conséquent, malgré
des fortes dévaluations du dong par rapport au rouble, la valeur de l'aide
extérieure calculée en monnaie vietnamienne diminue fortement en 1989-90 par
rapport à la période avant les réformes[115].
En période 1990-91, grâce à la réduction du taux de déficit budgétaire, bien
que l'aide extérieure ne redresse pas encore, la part relative des aides
étrangères revient à environ 75% du déficit budgétaire.
Les déficits commerciaux du Viet-nam
avec les zones des monnaies convertibles et non convertibles ont
considérablement réduit après 1989, et l'importation en provenance de l'Union
soviétique a fortement chuté en 1991, ainsi, le Viet-nam a pour la première
fois le surplus commercial avec la zone du rouble[116].
Le Viet-nam a corrigé de façon efficace ses déficits commerciaux en adaptant
ses exportations avec les nouveaux marchés, donc elles ont sainement multiplié
par 3 par rapport en 1986[117]
Par les crises et les problèmes
économiques au sein des pays du COMECON, notamment dans l'Union soviétique,
durant la période 1989-91, les pays COMECON ne réalisent pas leurs engagements
signés avec le Viet-nam, non seulement des contrats commerciaux, mais aussi
ceux d'aide bilatérale. C'est une des raisons de la chute rapide du commerce
entre le Viet-nam et ces pays. Comme le Viêt-nam dépend fortement du COMECON en
ce qui concerne des produits pétroliers, l'engrais, l'acier et le fer, le
coton, donc la conséquence directe et immédiate de l'effondrement du bloc
soviétique est que le Viet-nam doit passer à les acheter dans le marché mondial
et payer en monnaies fortes, à valeur d'environ 1 milliards de dollars, un
chiffre très important par rapport au revenu des devises et au budget[118].
Cela implique aussi que le Viet-nam doit supporter une perte évaluée environ
2-3% du PIB[119]
ou même 7% du PIB[120].
Une autre conséquence de
l'effondrement du bloc soviétique est la disparition d'un marché exportateur
important du Viet-nam. Plusieurs entreprises vietnamiennes spécialisées dans la
fabrication des marchandises, souvent avec la base qualité, exportées vers les
pays du COMECON selon les accords de troc pour échanger les marchandises
soviétiques, ont perdu leurs marchés[121].
En fait, le Viet-nam a manifesté une
assez remarquable capacité de s'adapter au choc constitué par l'effondrement
des relations économiques avec les pays du COMECON[122].
Il a réorienté avec succès son commerce extérieur aux pays voisins dans la
région et a également abandonné le rouble transférable et passe à
commercialiser en monnaie convertible et selon le prix du marché mondial[123].
Son exportation vers la zone des monnaies convertibles a augmenté de 154,2% en
1989, 18,8% en 1990, 48,6% en 1991 et 27% en 1992[124].
Cet accroissement d'ailleurs s'explique par un changement de structure des
exportations, en particulier par l'augmentation de la part relative du pétrole,
du riz et des produits de la pêche[125].
Il est important que la chute des
flux commerciaux avec le bloc soviétique se soit accompagnée d'une disparition
de l'aide extérieure reçue de l'URSS[126].
En fait, les prêts nets des pays du bloc soviétique au Viet-nam étaient
équivalents à environ 500 millions de dollars par an pendant la période
1986-88, représentaient les deux tiers des importations en provenance de ces
pays[127].
Par les paramètres économiques, on
trouve que la mobilisation des ressources internes a successivement répondu
toutes les deux suppressions d'aide étrangère 1979-80 et 1989-90, notamment le
taux d'épargne sur le PIB a rapidement augmenté dans le premier cas et
l'épargne privée interne a aussi vite accru dans le deuxième cas[128].
Nous voyons également le tendance de la chute très rapide du taux de déficit
budgétaire après les vagues de suppression de l'aide extérieure. Pour expliquer
cette remarque, Fforde et De Vylder (1996) estiment que le gouvernement
vietnamien, face à la suppression des aides étrangères, a stoppé d'émettre la
monnaie pour plusieurs projets d'investissement de l'Etat et diminué ses
dépenses, ainsi que a dû augmenter l'effort de collection fiscale; pendant ces
dernières années, les recettes fiscales ont effectivement augmenté avec un taux
d'un peu près de 50%[129].
Ainsi, les événements au Viet-nam
nous montrent la capacité du gouvernement vietnamien dans l'imposition d'une
discipline financière et dans le maintien d'un taux de déficit budgétaire au
certain seuil dans les cas nécessaires, cependant, il y a des années où il a
perdu cette capacité car peut être son contrôle financier est érodé, mais plus
important, car il reçoit encore une grande quantité de l'aide soviétique[130].
De plus, on a une remarque que les
impacts financiers de la suppression de l'aide soviétique sont importants, mais
ne sont pas catastrophiques comme prévus[131].
Fforde et De Vylder expliquent que la plupart des aides en marchandises de
l'Union soviétique sont directement transférées, aux prix bas, aux entreprises
publiques, non au budget de l'Etat central, ensuite, les Etats central et
provinciaux les récupèrent sous la forme de bénéfice; donc l'impact immédiat de
la suppression des intrants soviétiques est la chute de bénéfice ou la perte
des grandes entreprises publiques. Ainsi, la suppression de l'aide soviétique
crée une charge supplémentaire au système bancaire d'Etat et influence
faiblement le budget d'Etat central[132].
C'est aussi le point clé de l'analyse de la Banque Mondiale[133].
Ainsi, l'expérience vietnamienne
montre l'effet positif de deux vagues de suppression de l'aide étrangère
vis-à-vis la vitesse de réforme et le taux de croissance économique, cependant,
elles peuvent faire monter les prix malgré la chute du taux de déficit
budgétaire. Au contraire, il semble que l'aide étrangère pour le Viet-nam
pendant les période 1976-79 et 1985-88 ait effectivement utilisée pour sauver
les activités inefficaces et en pertes, donc ralentisse le processus de réforme
et diminue la mobilisation de l'épargne domestique ainsi que les efforts de la
collection fiscale[134].
Dans ce contexte, Fforde et De Vylder concluent, comme dans plusieurs autres
études, surtout Guillaumont P. et De Melo (1993), que le retard dans le retour
de l'aide des institutions Bretton Woods et des pays occidentaux est favorable
à la réforme du Viet-nam[135].
En fait, depuis 1994, l'évolution du
taux de change devient un problème sérieux. Après la levée de l'embargo
américain et le rétablissement avec les institutions financières
internationales, un afflux de l'aide et du prêt trop grand, combinant avec
l'accroissement très rapide des recettes venues de l'exportation du pétrole,
est en cours de pousser le taux de change réel à la hausse, ce qui évade la
capacité de compétitivité internationale du Viet-nam just au moment qu'il en a
bien besoin[136].
D'autre part, il peut rende le contrôle budgétaire moins strict, même l'Etat a
revenu à soutenir ouvertement aux entreprises publiques par finances et a
recréé de nouvelles gaspillage, comme la politique de renforcement du secteur
public mise en oeuvre depuis le huitième congrès du PCV 1996 (Viet).
En Novembre 1994, le gouvernement
vietnamien a atteint un accord avec le Fonds Monétaire International pour la
période 1994-97, dans lequel, le taux de déficit budgétaire total (exclut de
dons) stabilise à 4% du PIB et le gouvernement écarte le recours à l'emprunt de
la banque centrale pour financer ce déficit[137].
Cependant, le gouvernement ne peut mobiliser le capital étranger, notamment le
ODA pour financer son déficit budgétaire. Donc, il doit réduire
involontairement son taux de déficit budgétaire à 1,3-1,5% du PIB en 1994,95.
L'aide et l'emprunt étranger n'occupe que de 10% du déficit budgétaire. L'aide
soviétique se tarit en 1989, obligeant le Viet-nam à redéployer ses relations
économiques internationales, ce qui l'amène nécessairement à s'ouvrir davantage
sur les pays de la région, aussi bien pour les flux d'échange de marchandises
que pour les mouvements de capitaux[138].
C) La
politique de substitution à l'importation et
d'échappement d'emprunts
étrangers du gouvernement
Durant toute la période avant 1989,
le Viet-nam a suivi une politique de substitution à l'importation et
d'échappement d'emprunt étranger pour financer ses projets d'investissement,
sauf les aides soviétiques qui sont estimées très prioritaires et en réalité,
elles sont toujours estimées gratuites par les dirigeants et les habitants
vietnamiens, et certaines autres aides humanitaire occidentales. A l'époque,
selon l'expérience de l'emprunt étranger aux périodes de guerres 1955-75, les
vietnamiens pensent que ces engagements seront effacés dans le future. Pour la
substitution à l'importation, les leaders vietnamiens a cherché à appliquer la
doctrine communiste traditionnelle de la construction d'une économie
autarcique, son focus était la production pour satisfaire la consommation
domestique, donc la production pour l'exportation ne jouait aucun rôle dans la
politique économique du Viet-nam[139].
Pour cela, ils ont développé l'industrie lourde, l'agriculture et toutes
branches économiques selon la demande de la société; le capital était diffusé
égalitairement dans tous les domaines économiques et sociaux.
D'après Hao, jusqu'en 1992, le
Viet-nam n'a pas encore une politique de la mobilisation des ressources financières
internes et externes pour l'objectif de l'investissement de développement. Dans
l'utilisation des capitaux, la politique typique est la concentration de
l'investissement sur le secteur de moyen de production, laisser à côté
l'infrastructure qui est le premier facteur des activités du commerce extérieur[140].
Cependant, l'abus de l'aide
soviétique, estimée toujours gratuite, a provoqué une charge pour l'économie et
le budget du gouvernement vietnamien aujourd'hui bien qu'il soit très difficile
d'évaluer exactement la dette extérieure du Viet-nam par l'incertitude
concernant la dette envers l'ex-Union soviétique.
Selon les évaluations la Banque
Asiatique du Développement (BAD) et de la Banque Mondiale (BM), le stock de la
dette extérieure du Viet-nam s'explique dans le tableau 3.9:
Tableau 3.9: Stock de la dette
extérieure du Viet-nam (milliards de dollars)
|
1981
|
1982
|
1983
|
1984
|
1985
|
1986
|
1987
|
1988
|
1989
|
1990
|
Selon BAD
|
3,8
|
4,5
|
5,1
|
5,7
|
6,7
|
7,7
|
10,7
|
12,0
|
13,6
|
15,2
|
|
1986
|
1987
|
1988
|
1989
|
1990
|
1991
|
1992
|
1993
|
1994
|
1995
|
Selon BM
|
|
|
|
19,5
|
22,3
|
22,4
|
23,9
|
24,9
|
25,6
|
26,5
|
Source: BAD: Asian
Development Outlook, 1986-90
WB: Global Development Finance, 1997, Vol.2,
Country Tables, p.568.
En se basant sur ces chiffres, les
organisations financières internationales classe le Viet-nam parmi les pays à
revenu faible et lourdement endetté[141].
Cependant, d'après Fforde, il existe
deux raisons de douter ces données. Premièrement, les banques internationales
ont utilisé les taux de change élevés dans la conversion du rouble en dollars,
par exemple, la Banque Mondiale a pris le taux de change de décembre 1991 du
Soviet GOSBANK (1$US = 0,5571 rouble) pour convertir 10,5 milliards de rouble
en 18,8 milliards de dollars (pour la dette de 1993). Ce taux n'est pas
rationnel, car en réalité, le Viet-nam a atteint les accords avec les pays de
l'Est dont le taux de change est de 6 roubles pour 1$US, donc si l'on prend ce
taux de change, la dette de 10,5 milliards ne vaut que 1,75 milliards de
dollars. Deuxièmement, pour la dette libellée en monnaies convertibles, à la
fin de 1993, les pays donateurs ont tombé d'accord de rééchonner 800-900
millions pour le Viet-nam, donc sa dette en monnaie forte réduit à 4-4,6
milliards de dollars en 11/1993[142].
Ainsi, la dette par tête du Viet-nam vis-à-vis la zone des monnaies
convertibles est de 50$US, correspondante à l'évaluation du Fonds Monétaire
International[143].
Du côté vietnamien, selon le Vice
Ministre des Finances Le Thi Bang Tam, à 31 Décembre 1996, le total des dettes
étrangères en fortes devises du Viet-nam est de 4,5 billions de dollars dont 1
milliards est la dette gouvernementale et 3,5 milliards est la dette des
entreprises, il faut y ajouter encore une dette plus de 10 milliards libellée
en rouble convertible. La plupart de ces dettes est la conséquence de l'emprunt
en période de planification centralisée[144].
Le Gouverneur de la Banque Centrale, Cao Si Kiem, évalue que le stock de la
dette au 31 Décembre 1994 est de 7,1 milliards de dollars, y compris la dette
libellée en rouble transférable, équivalent à 60% du PIB de 1993 ou 46% du PIB
du 1994[145].
Pour résoudre le problème de la
dette extérieure, depuis 1991, le gouvernement commençait le programme de
restructuration de dette à travers les clubs de Paris et de Londres. En même
temps, il commence à négocier avec les créditeurs sur les dettes bilatérales.
Les trois solutions suivantes ont été réalisées: (1) rééchelonnement, (2)
Paiement en argent liquide, et (3) Paiement en bons d'escompte et bons de
step-down. Aussi depuis 1991, le Viet-nam commence à négocier la dette en
rouble convertible avec les anciennes pays socialistes. En 1991-92, on a fini
les pourparlers avec la Pologne, la Hungarie, l'Allemagne et le Czech selon le
principe: Convertir toute la valeur de dette libellée en rouble en dette
libellée en dollar américain selon le taux de change 1 USD équivalent à 6
roubles. Ainsi, pour les pays ex-comminustes, le Viet-nam doit continuer
l'exportation plus que l'importation afin de payer sa dette, cela affaiblira sa
capacité de remboursement de la dette vis-à-vis la zone des monnaies
convertibles[146].
Si on suit ce principe, la valeur totale de la dette extérieure du Viet-nam en
fin 1996 est aux alentours de 6,3 milliards de dollars.
D'après les économistes vietnamiens,
le stock et le service de la dette du Viet-nam est provisoirement acceptable.
En fait, la Banque Mondiale prend 10 indicateurs pour évaluer l'importance de
la dette d'un pays[147],
dont les trois les plus importants sont comme suit:
- La valeur totale de la dette par
rapport au PIB, cet indicateur montre le rôle des aides extérieures dans la
création du PIB du pays. Dans certaines étapes du développement, il peut
atteindre à 50%, cependant, en général, il est important de le réduire afin de
diminuer la charge du service de la dette extérieure[148].
Si on prend le chiffre de 26,5 milliards de dollar de la dette par rapport au
20 milliards de dollars du PIB en 1995, le Viet-nam est lourdement endetté,
mais si le stock de la dette n'est que de 6,3 milliards de dollars, sa
situation est très bonne.
- Le service de la dette sur la
valeur de l'exportation. Cet indicateur indique la capacité réelle de
remboursement annuelle du pays, il devrait être inférieur à 20%. Au Viet-nam,
il n'est que de 5,8% en 1995, donc la situation n'est pas sérieuse.
- La valeur totale de la dette sur
l'exportation. Cet indicateur est proposée comme la capacité de remboursement
du pays vis-à-vis de la dette extérieure
parce que les ressources de remboursement de cette aide dépendent
essentiellement de la valeur d'exportation. Selon l'expérience des pays en
développement, ce taux devrait être inférieur à 200%. Au Viet-nam, il est de
400% selon le chiffre de la dette évaluée par la Banque Mondiale et 115% selon
le chiffre du Viet-nam.
Ainsi, selon le gouvernement
vietnamien, la situation de la dette du Viet-nam est acceptable, cependant, car
il manque d'un système consistent et unifié de surveillance de la dette au
niveau national, il existe une haute possibilité à long terme que le fardeau de
dettes extérieures dépassera la capacité de remboursement de l'économie, à
moins que le gouvernement déployait immédiatement les mesures efficaces[149].
D'après Fforde et De Vylder (1996),
la dette extérieure du Viet-nam en 1990 en monnaies convertibles a dépassé 3,5
milliards de dollars avec la dette à l'échéance de plus de 2 milliards de
dollars. Le taux de remboursement du principal et de l'intérêt, à peu près de
25% des exportations, malgré moins dangers par rapport aux taux d'autres
débiteurs du tiers monde, est aussi une charge importante pour l'économie et le
budget du gouvernement vietnamien. Durant la période 1990-94, la dette
irremboursable continue à augmenter tandis que le Viet-nam n'a pas encore
atteint des accords d'ajournement de dette avec les principaux créanciers[150].
En réalité, la gestion de la dette
extérieure est toujours un problème sérieux au Viet-nam. En 1997, le ministère
des finances maîtrise essentiellement les dettes du gouvernement, mais pour les
dettes des entreprises, il ne contrôle pas solidement puisque les dettes sont
gérées selon chaque projet et le principe de l'emprunt et de
l'autoremboursement. Il existe pas vraiment de coordination au niveau
macro-économique. Par conséquent, le gouvernement ne maîtrise pas plusieurs
emprunts étrangers alors que c'est lui qui les garantit à travers la Banque
d'Etat. Les 20-25 ans futures sont encore la période de grâce pour la plupart
des emprunts du Viet-nam, la subjection dans la gestion de dette est populaire.
D'autre part, par la demande du capital pour le développement toujours
supérieure à la mobilisation du capital intérieur, les entreprises
vietnamiennes cherchent à exploiter les ressources extérieures, donc, si la
politique de la gestion de dette continue d'être relâchée, ce sera dangereux
dans l'avenir.
Depuis 1989, la dette augmentée du
gouvernement provient, pour la majorité absolue, de l'Assistance du
Développement Officielle (ADO), avec les conditions préférentielles, incluant
une large maturité de 30-40 ans et une période de grâce de 5-10 ans. Comme dans
le cas de l'emprunt préférentiel provenance de l'Union soviétique d'auparavant,
il risque d'utiliser inefficacement cette aide. Toute l'aide ADO et ONG a été
gaspillée en période 1976-89, et l'utilisation des capitaux provenant de l'ADO,
tout comme de ceux mobilisés dans le pays, est loin d'aboutir à des résultats
escomptés: environ 30% de ceux investis dans les constructions de base se sont
volatilisés[151].
Ainsi, il est urgent pour le gouvernement vietnamien de restructurer l'ancienne
dette et tracer une stratégie d'emprunt et de remboursement de long terme pour
pouvoir échapper des crises de dettes dans le futur.
L'une des conséquences de l'emprunt
étranger est de payer le principal et l'intérêt, ce qui risque d'augmenter le
déficit budgétaire et par suite, créer des pressions inflationnistes dans
l'avenir. L'autre conséquence néfaste est le risque de former la stagflation de
l'épargne domestique par l'effet de substitution entre le capital étranger et
l'épargne domestique, et le risque de déséquilibre de la balance de paiement.
Ainsi, le gouvernement vietnamien a appliqué une autre mesure alternative:
Mobilisation de l'investissement étranger direct.
D) La
mobilisation de l'investissement étranger direct
La loi sur l'investissement étranger
au Viet-nam a été adoptée en Décembre 1987 marquant un changement essentiel
dans la ligne politique et la politique économique de la Direction du Viet-nam.
Désormais, le Viet-nam commence à utiliser l'investissement étranger direct
afin de s'offrir des devises, de soutenir les ressources domestiques et de
faciliter l'accélération de transfert de la technologie et des méthodes de
gestion économique moderne virant à la stabilisation et la croissance
économique. Cependant, cette politique a une efficacité limite avant 1994 par
l'existence de l'embargo américain[152].
Dans les premières années, la loi
sur l'investissement direct du Viet-nam a été évalué très positivement sous
l'oeil des investisseurs étrangers. En fait, elle les encourage d'investir dans
beaucoup de domaines de l'économie comme l'exploitation des ressources
naturelles, la fabrication des marchandises à exporter ou à substituer à
l'importation, l'agriculture et l'industrie de traitement accompagnée, l'hôtellerie
et les services, l'infrastructure et l'industrie manufacturée, etc. Les
investisseurs étrangers bénéficient une privilégiée sur plusieurs sortes
d'impôts et d'autres conditions favorables, notamment quand ils investissent
dans les domaines encouragés[153]
Avec les ressources naturelles
diverses, un grand marché et une source de travail abondante ayant capacité
d'absorption de haute technologie, le Viet-nam a vraiment attiré un bon nombre
d'investissement étranger dès avant la levée de l'embargo américain. En fait,
selon le Ministère du Plan et de l'Investissement du Viet-nam (MPI),
l'évolution de la situation de l'investissement étranger au Viet-nam s'expose
dans le tableau 3.10:
Tableau 3.10: Investissement
étranger direct au Viet-nam (millions de dollars)
Investissement
|
1988
|
1989
|
1990
|
1991
|
1992
|
1993
|
1994
|
1995
|
Valeur engagée (1)
|
366
|
539
|
596
|
1288
|
1938
|
2777
|
4041
|
7500
|
Valeur réalisée (2)
|
60
|
100
|
200
|
260
|
535
|
1001
|
1422
|
2422
|
(2)
/ (1) %
|
16
|
19
|
34
|
20
|
28
|
36
|
35
|
32
|
Source: Ministère
Vietnamien du Plan et de l'Investissement.
Dans la valeur totale de
l'investissement réalisé, les partenaires étrangers contribuent 80%, le reste
appartient au côté vietnamien, essentiellement en argent de location de terre,
anciennes bases matérielles disponibles[154].
L'investissement étranger direct a vraiment devenu une source d'investissement
important du pays. Sa proportion dans la valeur totale des investissements de
l'économie a passé de 14,7% en 1990 à 22,8% en 1992 et 29,5% en 95[155].
Ainsi, l'investissement étranger direct crée une source de financer les
investissements au lieu des dépenses budgétaires.
La contribution des entreprises de
joint-venture dans le budget du gouvernement est encore faible. Selon les
données du FMI[156],
il s'agit de 389 milliards de dong en 1993, 1215 en 1994 et 1600 milliards de
dong en 1995, ces chiffres sont équivalents à 1,3%, 2,9% et 3,1% des recettes
budgétaires totales des années 1993,94 et 95 respectivement. Pourtant, d'après
Fforde et Goldstone, repris des chiffres de Vo Van Kiet, Premier Ministre
Vietnamien, la proportion de la contribution au budget des entreprises à
investissement étranger est assez grande: 18% en 1993-94[157].
La différence se trouve dans les modes de calcul: Ces derniers comptent toutes
contributions financières des entreprises de joint-venture, y compris la part
du côté vietnamien, alors que le FMI exclut la part du côté vietnamien.
Cependant, les données montrent évidement deux choses: 1) Les investissements
étrangers directs contribuent activement et efficacement dans l'activité de
l'économie et avec la participation du côté vietnamien, ils créent une
contribution importante au budget de l'Etat, et 2) Cette proportion a tendance
à augmenter.
En 1992, il crée vingt milles
d'emplois directs et plusieurs dizaines milles d'emplois indirects.
Spécialement, il augmente la valeur d'exportation, contribue à améliorer la
balance de paiement internationale et payer l'impôt qui finance l'activité du
budget du gouvernement vietnamien[158].
Ces contributions sont très importantes dans la réduction de décalage entre
l'offre et la demande dans les marchés des biens et du travail, mais aussi dans
la réduction des déficits budgétaires de l'Etat et par conséquent, des
pressions inflationnistes
La position géographique du Viet-nam
est un facteur important, qui influera profondément sur les compositions du
commerce extérieur du Viet-nam. En fait, le salaire réel dans ses pays voisins
augmente vite, donc le Viet-nam jouera un rôle important en tant qu'un pays
offert les produits et services moins chers[159].
D'autre part, les taux de croissance économiques et ceux d'investissements
étrangers directs dans la région asiatique de l'Est sont en cours d'augmenter
rapidement, par l'effet de contagion[160],
le Viet-nam a des conditions favorables à la croissance économique dans
l'instabilité monétaire. Une autre condition favorable du Viet-nam est sa
réserve pétrolière importante. Ces perspectives donnent naissance à un flux
important d'investissement étranger direct dans ce secteur, notamment par des
compagnies américaines depuis la levée de l'embargo en 1994.
Ainsi, d'après Azam, avec l'aide de
l'investissement étranger, le Viet-nam bénéficie dans sa démarche d'une
condition très particulière, qui lui est fournie par le boom du pétrole et des
capitaux étrangers. Alors que les autres pays en transition ont plutôt subi des
chocs négatifs, avec le démantèlement des circuits commerciaux du COMECON, avec
la hausse du prix de l'énergie importée de Russie, etc., le Viet-nam a surtout
bénéficié d'un choc externe positif qu'il a su mettre à profit pour stabiliser
son économie et relancer la croissance[161].
Il a encore souligné que le Viet-nam s'inscrit bien dans le mouvement mondial
de libéralisation économique, mais avec des spécificités tenant à son histoire
politique et économique; et en particulier, la transition s'accompagne ici d'un
boom pétrolier et d'un boom d'aide et d'investissement direct[162].
Ces afflux de devises étrangères peuvent faciliter le financement du
développement, mais ils exposent le pays concerné à des risques de
désorganisation économique que beaucoup de pays en développement n'ont pas su
éviter dans le passé[163].
Pourtant, malgré le rôle important du pétrole, les chocs négatifs durant la
période 1989-91 ont provoqué la chute de la production, la hausse du déficit
budgétaire et la résistance de l'inflation élevée. Ensuite, ces doubles booms
entraînent une appréciation du taux de change réel qui rend difficile la
nécessaire diversification de l'économie et le développement du secteur privé,
et expose donc fortement le Viet-nam au risque d'un choc externe négatif, causé
simplement par un ralentissement du flux de capitaux étrangers ou une baisse du
prix du pétrole par exemple, ce qui pourrait affecter la croissance et la
stabilité monétaire du Viet-nam[164].
Cependant, selon plusieurs
observateurs, peu de projets prévus sont mis en réalisation, on parle très
souvent l'incertitude de la situation économique, politique et la mode
bureaucratique trop forte des autorités et de l'appareil des fonctionnaires qui
sont les obstacles principaux pour le développement de l'investissement
étranger direct[165].
Hao (1993) a listé diverses raisons de ce phénomène[166].
Auparavant, les investisseurs étrangers disent que l'investissement étranger au
Viet-nam était moins coûteux, mais maintenant, ils disent que cela ne se passe
que dans les papiers; en réalité, si l'on compte tous frais sans
réglementations, l'investissement étranger au Viet-nam est aussi coûteux que
dans les pays voisins; une compagnie étrangère a envoyé au Comité d'Etat pour
l'Investissement et la Coopération une liste de 120 sortes de frais sans
préparvenus[167].
Après les réformes 1989, l'une des
ressources économiques importantes du Viet-nam est la valeur de sa terre,
notamment dans les villes. Le prix de terre du Viet-nam a rapidement augmenté
et au milieu des années 1990, il devient équivalent ou supérieur à celui dans
les autres centres de la région. Plusieurs grandes régions de terre appartiennent
à la propriété de l'Etat, donc, l'Etat, par l'intermédiaire de ses entreprises
de joint-venture, occupe une part considérable dans les investissements FDI
grâce principalement à la valeur de ses terre[168].
Toutefois, c'est aussi une source d'augmenter le coût d'investissement au
Viet-nam.
Le gouvernement vietnamien joue
toujours un rôle d'arbitrage dans l'application de loi de jeu économique, et
les joueurs regardent aussi toujours à quel côté se place le gouvernement car
les modes et principes administratifs bureaucratiques sont plus importantes que
la loi, cela se passe aussi pour les investisseurs étrangers, surtout dans la
condition de la transition économique, les signaux politiques informels
diffusés de l'appareil du gouvernement sur l'orientation des politiques
économiques ont l'impact économiquement décisif comme les lois officielles[169].
Le contrôle du gouvernement central
envers les recettes de devises est aussi très faible; dans la valeur totale des
recettes en devises fortes, estimée de 3-4 milliards de dollars, y compris les
contrebandes, il ne reçoit que 150 millions de dollars basés sur les taxes
douanières et commerciales[170].
Par conséquent, l'Etat n'a pas de ressource pour régler sa dette extérieure.
Conclusion
pour la section: D'après Riedel, par la faiblesse de l'économie et de
l'épargne domestique, le gouvernement vietnamien a seulement deux moyens de
financer son déficit budgétaire: emprunter à l'étranger ou à la Banque d'Etat[171].
Or, par la politique de l'embargo américain imposée au Viet-nam, ce pays doit
se plier sur le bloc soviétique, qui a financé la plupart du déficit budgétaire
du Viet-nam jusqu'en 1984, surtout pour la période 1976-80. Quand ce type de
financement a commencé à s'amenuiser alors que l'embargo américaine n'est toujours
pas levé, les autorités vietnamiennes ont du avoir recours à l'émission
monétaire pour financer leur déficit budgétaire. C'est le commencement de
l'explosion de l'hyperinflation au Viet-nam depuis 1985. Nous allons étudier
l'effet de financement du déficit budgétaire par la monnaie sur l'inflation
dans la section suivante.
[1] Hertzog R. (1994) "Pour une présentation unifiée d'équilibre - et
des déficits - dans les budgets publics", dans Tallineau L.
"L'équilibre budgétaire", Economica, 1994, p.80
[2] Zee Howell H. (1992) "Vietnam - Les Limitations des Mesures
d'Ajustement Financier dans le Processus de la Réforme Economique".
[3] Le Page J.M. (1991) "Economie Monétaire", Editions Cujas,
pp. 156-57.
[4] World Bank (1990), op. cit. p.23.
[5] Xuan T.T. (1992) op. cit., p.31
[6] Fforde Adam et Goldstone A. (1995), op. cit, p.32
[7] Tuan N.N. et Long N.T (1995) "Le Problème du Controle de
l'Inflation au Vietnam", dans "le Renouveau de la Politique
Financière, Monétaire et le Controle de l'Inflation au Vietnam", Editions
de la Politique Nationale, Plusieurs Auteurs, Hanoi, Decembre.
[8] Xuan T.T. (1992), op. cit., p.31
[9] Nguyen T.C. et Thu L.D. (1995) "Le Problème de la Formation d'une
Bourse au Vietnam", dans "le Renouveau de la Politique Financière,
Monétaire et le Controle de l'Inflation au Vietnam", Editions de la
Politique Nationale, Plusieurs Auteurs, Hanoi, Decembre, p. 351.
[10] Fforde Adam et Goldstone A. (1995), "Vietnam to 2005", The
Economist Intelligence Unit, p.32
[11] Fforde Adam et Goldstone A. (1995), op. cit. , p.32
[12] Hao V.V. (1993) "Rénovation de la Politique et du Mécanisme de Gestion Financière",
Editions de la Politique Nationale, Hanoi, p.136
[13] Nguyen T.C. et Thu L.D. (1995), op. cit. p.351
[14] Fforde Adam et Goldstone A. (1995), op. cit. , p.32
[15] Bach V.D. op. cit. p.164
[16] Bach V.D. op. cit. p.136
[17] Ta T.V. (1996) "Le Renouveau du Mécanisme de la Gestion
Budgétaire de l'Etat", dans "Le Renouveau de la Politique et du Mécanisme
de la Gestion Financière Servant l'Industrialisation et la Modernisation du
Pays", Editions Finance, Juin, p. 78.
[18] Azam J.P. (1995), op. cit., p.4
[19] Voir divers rapports du Département Général de la Statistique du
Vietnam, notamment Toan L.V., Président du Département (1996) "L'économie
Vietnamienne 1975-95", Editions de Statistique, Vietnam.
[20] De Vienne M. S. (1994) "L'économie du Vietnam 1955-95 - Bilan et
Prospective", CHEAM, Paris
[21] La Banque Mondiale a défini le seuil de 390 USD du PIB par tête en
1992 pour le group des pays à revenu faible (Afor, 1995, p.11). Elle, dans son
Rapport sur le Développement dans le Monde, 1997, détermine qu'une économie à
faible revenu est celle qui avait un PIB par habitant égal ou inférieur à 765
dollars en 1995, p.231
[22] World Bank (1995) "World Development Report".
[23] Guillaumont P. et De Melo (1993, sous la direction), "Vietnam -
Une politique Economique pour la Transition vers une Economie Ouverte",
Document au CERDI, Septembre, p. 2; Fforde A. and Goldstone A. (1995)
"Vietnam to 2005 - Advancing on All Fronts", p. 11
[24] Guillaumont P. (1994) "Cours de l'Economie du
Développement", CERDI; Fforde A. and Goldstone A. (1995), op. cit., p. 11
[25] Fforde A. and Goldstone A. (1995) "Vietnam to 2005 - Advancing on
All Fronts", p. 11
[26] Fforde A. and Goldstone A. (1995), op. cit., p. 11
[27] De Vienne M. S. (1994) "L'économie du Vietnam 1955-1995 - Bilan
et Prospective", CHEAM, Paris
[28] Guillaumont P. (1994) "Cours de l'économie du
développement", CERDI
[29] Brunel S. (1996) "Le sous-développement", Que sais - je,
PUF, p.13
[30] Alain G. (1992) "Les mutations de l'économie mondiale
1975-1991", Le Monde Editions, Paris; et Asian New Week et Far Eastern
Economic Review, July, 1993. UNDP (1993) "Human Developement Report"
donne un chiffre de 1100 USD pour l'année 1991.
[31] Riedel J. (1993) "Vietnam: On the Trail of the Tigers", dans
Gullaumont P. et De Melo J. (1993), op. cit., Voir le graphique A.1, p.201.
[32] Fforde A. et De Vylder S. (1996), op. cit., p.70
[33] Fforde A. et De Vylder S. (1996), op. cit., p.70.
[34] Van Arkadie B. (1991), op. cit.
[35] Guillaumont P. (1985) "Economie du Développement", Tome
deux: "Dynamique Interne du Développement", Presses Universitaires de
France, Thémis, p.32.
[36] Guillaumont P. (1985), op. cit. pp.33-34, par exemple: Johnson D.W.
and Chiu J. (1968) "The Savings Income Relation en Underdeveloped and
Developed Countries", The Economic Journal, juin, pp. 321-33; Kuznets S.
(1960) "Quantitative Aspects of the Economic Growth of Nations",
Economic Development and Cultural Change, Vol.8, N°4, part.2, juillet, pp.1-96;
La CNUCED (1975) "L'épargne Intéreure dans les Pays en
Développement", TD/B/C. 3/124; Song B. (1981) "Empirical Research on
Consumption Behaviour: Evidence from Rich and Poor LDCs", Economic
Development and Cultural Change, Vol.29, N°3, pp. 597-610, etc.
[37] Fforde A. et De Vylder S. (1996), op. cit., p.47
[38] Fforde A. et De Vylder S. (1996), op. cit. p.47
[39] Stephens P. (1994) "Raport on Recent Economic Evolution of
Vietnam", Report of the World Bank Branch in Asia and Pacific, repris dans
Saigon Economic Times, 12 January 1995.
[40] Fforde A. and Goldstone A. (1995) "Vietnam to 2005 - Advancing on
All Fronts", p.
[41] Source des données: Statistical Data of the Socialist Republic of
Vietnam, 1986-91, Statistical Publishing House, GSO, Hanoi, 1992, p.113.
[42] World Bank (1990), op. cit., p.23
[43] Hao V.V. (1993) op. cit. , 163.
[44] Fforde A. et De Vylder S. (1996), op. cit., p.47
[45] Fforde A. et De Vylder S. (1996), op. cit., p.48
[46] Guillaumont S. (1993), op. cit. p.36
[47] Nguyen T.C. et Thu L.D. (1995), op. cit. p.351
[48] Hao V.V. (1993) op. cit. , 163.
[49] Tsuchiya Hironuri (1995) "La Préparation pour un Marché de
Capital dans le Contexte de Réforme Economique - Le cas du Vietnam", Colloque Vietnam - Japan,
"Assistance pour le Renouveau de la Politique Financière - Monétaire et le
Contrôle de l'Inflation au Vietnam", Tokyo, Japan, Février, p.3
[50] McKinnon R.I (1994) "The Order of Economic Liberalization -
Financial Control in the Transition to a Market Economy", Second Edition,
the Johns Hopkins University Press, Baltimore and London, chapter V: Inflation
Tax.
[51] Cuong L.V. et al. (1996), op. cit. p.26
[52] Huong D.T. (1995) "Le Renouveau de la Politique Monétaire et du
Système Bancaire", dans "le Renouveau de la Politique Financière,
Monétaire et le Controle de l'Inflation au Vietnam", Editions de la
Politique Nationale, Plusieurs Auteurs, Hanoi, Decembre, p. 190.
[53] Ta T.V. (1996) "Le Renouveau du Mécanisme de la Gestion
Budgétaire de l'Etat", dans "Le Renouveau de la Politique et du Mécanisme
de la Gestion Financière Servant l'Industrialisation et la Modernisation du
Pays", Editions Finance, Juin, p. 78.
[54] Zee Howell H. (1992) op. cit.
[55] Fforde Adam et Goldstone A. (1995), "Vietnam to 2005", The
Economist Intelligence Unit, p.32
[56] Azam J.P. (1995), op. cit., pp. 95-97
[57] Tanzi V., Blejet M. I. et Teijeiro M.O. (1987) "Inflation and the
Mesurement of Fiscal Deficits", IMF Staff Papers, p. 712
[58] Tanzi V., Blejet M. I. et Teijeiro M.O. (1987), op. cit. p. 712
[59] Fforde A. et De Vylder S. (1996), op. cit. p.61
[60] Fforde A. et De Vylder S. (1996), op. cit. p.61
[61] Guillaumont S. (1993) "La Politique Macroéconomique Nécessaire à
l'Ouverture sur l'Extérieur et à la Croissance de l'Economie
Vietnamienne", dans Guillaumont P. et De Melo (1993, sous la direction),
"Vietnam - Une Politique Economique pour la Transition vers une Economie
Ouverte", p.22
[62] Fforde A. et De Vylder S. (1996), op. cit. p.61
[64] Fforde A. (1995) "Vietnam: Economic Commentary and
Analysis", N°6, Avril, p.55
[65] Fforde A. (1995) "Vietnam: Economic Commentary and
Analysis", N°6, Avril, p.55
[66] Pour exemple, voir: Hien N.T. (1996) "L'Utilisation des Arguments
de la Politique Monétaire dans le Controle de l'Inflation", Revue
Bancaire, State Bank of Vietnam, Avril; Nghiep N.C et Mo L.H. (1996) "Taux
de Change - Méthode d'Approche et Art d'Ajustement", Editions Finances.
[67] Haughton J.H. (1995) "Public Finance Policy", chapter 4, in
"On the Direction of Dragons", Harvard Institute for the
International Development (HIID).
[70] Zee Howell H (1992), estime qu'en période 1984-88, 40% du déficit
budgétaire du Vietnam sont financés par les ressources extérieures, dont la
plupart sont réalisées sous formes: 1) L'aide de l'Union Soviétique en
marchandises, notamment matériaux, énergies, après, le gouvernement revend aux
entreprises publiques aux taux de change très bas, et 2) Les machines et
équipements complets destinés aux ouvrages d'investissement.
[71] Pour exemple, voir: World Bank (1997) "Global Development
Finance", Vol.1, Vol.2, et Country Tables.
[72] Irvrin G. (1995) "Vietnam: Assessing the Achievements of Doi
Moi", the Journal of Development Studies, Vol 31, June, London, p. 727
[73] Azam J.P. (1995), op. cit., p.2
[74] Voir dans divers rapports de la Banque Mondiale (1990-93), du FMI
(1992-95) et d'autres économistes.
[75] Irvrin G. (1995), op. cit. p.729
[76] Fforde A. et De Vylder S. (1996), op. cit. p.54
[77] Irvrin G. (1995), op. cit., p.729
[78] Van Arkadie B. (1993), op. cit.
[79] Irvrin G. (1995), op. cit. p.729
[80] Guillaumont P. et De Melo J. (1993), op. cit., p. 11
[81] Guillaumont P. et De Melo J. (1993), op. cit., p. 12
[82] Guillaumont P. et De Melo J. (1993), op. cit., p. 12
[83] Fforde A. et De Vylder S. (1996), op. cit., p.51
[84] Bach V.D et Giao N.D (1996) "Rénovation de la Politique et du
Mécanisme de Gestion Economique", Editions de la Politique Nationale,
p.164
[85] IMF (1992) "Xu huong...)
[86] Fforde A. et De Vylder S. (1996), op. cit., p.57
[87] Fforde Adam et Goldstone A. (1995), "Vietnam to 2005", The
Economist Intelligence Unit, p.8
[88] Pomonti J.C. (1997), Journal "Le Monde", 24 Mai.
[89] Fforde Adam et Goldstone A. (1995), op. cit.
[90] Fforde Adam et Goldstone A. (1995), op. cit. pp.17-18
[91] Fforde Adam et Goldstone A. (1995), op. cit. p.1
[92] Pomonti J.C. (1997), Journal "Le Monde", 24 Mai.
[93] Fforde A. et De Vylder S. (1996), op. cit. p.52.
[94] Bach V.D et Giao N.D (1996), op. cit., p.116
[95] Fforde A. et De Vylder S. (1996), op. cit., p.51
[96] Guillaumont P. et De Melo J. (1993), op. cit., p. 11
[97] Azam J.P. (1995), op. cit., p.15
[98] De Vienne M. S. (1994), op. cit.
[99] Azam J.P. (1995), op. cit., p.15
[100] Feray P. R. (1992) "Le Vietnam", Collection Que sais je ?
PUF, Paris
[101] Azam J.P. (1995), op. cit., p.16
[102] Azam J.P. (1995), op. cit. p.13
[103] De Vienne M. S. (1994), op. cit.
[104] De Vienne M. S. (1994), op. cit.
[105] Azam J.P. (1995), op. cit., p.14
[106] Pomonti J.C. et Tertrait H. (1994) "Vietnam: Communistes et
Dragons", Le Monde Editions, Paris
[107] Fforde A. et De Vylder S. (1996), op. cit., p.56
[108] Fforde A. et De Vylder S. (1996), op. cit., p.56
[109] Irvrin G. (1995), op. cit., p.729; Fforde A. et De Vylder S. (1996)
p.48
[110] UNDP (1990) "
[111] Fforde A. et De Vylder S. (1996), op. cit., p.57
[112] Fforde A. et De Vylder S. (1996), op. cit., p.57
[113] Van Arkadie B. (1993), op. cit.
[114] Van Arkadie B. (1993), op. cit.
[115] Zee H. Howell (1992) "Vietnam - Les Limitations des Desures
d'Ajustement Financier dans le Processus de la Réforme Economique".
[116] Fforde A. et De Vylder S. (1996), op. cit., p.54
[117] Fforde A. et De Vylder S. (1996), op. cit., p.55
[118] Van Arkadie B. (1993), op. cit.
[119] Fforde A. et De Vylder S. (1996), op. cit., p.57
[120] IMF Report (1992) "Vietnam - Economic Development Tendencies in
Recent Period".
[121] Fforde A. et De Vylder S. (1996), op. cit., p.57
[122] Guillaumont P. et De Melo J. (1993), op. cit., p. 11
[123] Fforde Adam et Goldstone A. (1995), op. cit. p.1
[124] Annuaire Statistique du Vietnam, 1996, p.206
[125] Guillaumont P. et De Melo J. (1993), op. cit., p. 11, et Annuaire
Statistique du Vietnam, 1996, pp.210-211
[126] Guillaumont P. et De Melo J. (1993), op. cit., p. 11
[127] World Bank (1990) "Vietnam: Stabilization and Structural
Reforms", Avril, 1990
[128] Fforde A. et De Vylder S. (1996) "From plan to market - the
Economic Transition of Vietnam", Westview Press, 1996, version
vietnamienne, p.75
[129] Fforde A. et De Vylder S. (1996), op. cit., pp.75-76
[130] Fforde A. et De Vylder S. (1996), op. cit., p.76
[131] Van Arkadie B. (1993), op. cit.
[132] Fforde A. et De Vylder S. (1996), op. cit., p.58
[133] World Bank (1991) "Vietnam: Reforms of the National Financial
System et of State Owned Enterprises", Report to Vietnamise Governement,
17 December, 1991, paragraphes 1.29-1.31
[134] Fforde A. et De Vylder S. (1996), op. cit., p.76
[135] Fforde A. et De Vylder S. (1996), op. cit., p.76
[136] Fforde A. et De Vylder S. (1996), op. cit., p.76
[137] Fforde Adam et Goldstone A. (1995), "Vietnam to 2005", The
Economist Intelligence Unit, p.33
[138] Azam J.P. (1995), op. cit., p.6
[139] Fforde Adam et Goldstone A. (1995), op. cit. p.27
[140] Hao V.D. (1993), op. cit., p.43
[141] Les divers rapports du FMI, NU, et la Banque Mondiale, le plus recent: World Bank : Global Development Finance, 1997, Vol.2, Country Tables.
[142] Ces raisonnements sont retirés de Fforde Adam et Goldstone A. (1995),
"Vietnam to 2005", The Economist Intelligence Unit, p.16 et Fforde A.
(1995), VECA 6, op. cit., pp.48-49
[143] IMF (1995) "Vietnam - Statistical Tables", IMF Staff Country
Report N°95/93, September, Table 37.
[144] Dung N.T. (1997) "National Affairs Desk", Vietnam Investment
Review, 26/5-1/6/97, p.2
[145] Kiem C.S. (1995) "trong cuon cua Bach, p.53
[146] Fforde A. et De Vylder S. (1996), op. cit., p.56
[147] World Bank (1997) "Global Development Finance", Vol.2, voir:
Country Tables.
[148] Hao V.V. (1993), op. cit. pp.127-28.
[149] Dung N.T. (1997) "National Affairs Desk", Vietnam Investment
Review, 26/5-1/6/97, p.2
[150] Fforde A. et De Vylder S. (1996), op. cit., p.55
[151] Nghien P.V. (1996) "La transition au Vietnam: Problèmes et
Perspectives", Rapport au Colloque "L'économie Vietnamienne en
Transition - les Facteurs de la Réussite", CEPREMAP-CEDI, Université Paris
XIII, 28-29 mai, 1996, p.6
[152] Luoc V.D. (1995) "... p.314
[153] Hao V.D. (1993), op. cit., p.44
[154] Hao V.D. (1993), op. cit., p.46
[155] Source: Ministère Vietnamien du Plan et de l'Investissement, Repport
sur l'Activté des Composantes Economiques, Août, 1995.
[156] IMF (1995) "Vietnam - Financial Sector Review and An Agenda for
Financial Sector Development" and "Vietnam - Sttatistical
Tables", IMF Staff Country Report N° 95/93, September, table 22.
[157] Fforde Adam et Goldstone A. (1995), "Vietnam to 2005", The
Economist Intelligence Unit, p.33
[158] Hao V.D. (1993), op. cit., p.46
[159] Fforde A. et De Vylder S. (1996), op. cit., p.69
[160] Azam J.P. (1995), op. cit., p.6-7
[161] Azam J.P. (1995), op. cit., p.100
[162] Azam J.P. (1995), op. cit., p.3
[163] Bevan D., Collier P. et Gunning J.W. (1993) "Trade Shocks in
Developing Countries - Consequences and Policy Responses", European
Economic Review, N°37, pp. 557-565
[164] Azam J.P. (1995), op. cit., pp. 100-101
[165] Fforde A. et De Vylder S. (1996), op. cit., p.57
[166] Hao V.V. (1993), op. cit. p.49
[167] Xuan D.N. Président du CEIC (1994), Réponses d'un Interview du Journal
"Toui tre", 17, Avril 1994
[168] Fforde A. et De Vylder S. (1996), op. cit., p.9
[169] Van Arkadie B. (1993), op. cit., p.167
[170] Fforde A. et De Vylder S. (1996), op. cit., p.57
[171] Riedel J. (1993) "Vietnam: On the Trail of the Tigers", dans
Gullaumont P. et De Melo J. (1993), op. cit., p.226.
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