Politique économique
Modèle Mundell-Fleming
Il permet d'analyser le rôle joué par la mobilité internationale des capitaux dans l'efficacité de la politique macroéconomique sous différents régimes de change. C'est un modèle de type keynésien où la production est déterminée par la demande. L'ouverture des économies porte à la fois sur l'échange des biens et des titres. Le modèle comporte plusieurs hypothèses : fixité complète des prix et des salaires ; absence d'effets de richesse; absence de mécanisme d'anticipation de change. (Mundell, Fleming)
Théorème d'Haavelmo
Il concerne l'effet multiplicateur du budget de l'État. Jusqu'aux travaux d'Haavelmo, l'effet multiplicateur était celui énoncé par Keynes : un déficit budgétaire (financé par emprunt) engendrait un surplus de croissance. Le théorème de Haavelmo indique qu'un budget équilibré n'est pas forcément neutre. Dans une situation de sous-emploi, un accroissement des dépenses publiques financé par une hausse des impôts de même valeur (donc sans déficit) a un effet positif sur la croissance économique. (Haavelmo)
Théorème de l'équivalent-certain
Ce théorème énonce que le niveau de l'instrument de politique économique qui maximise l'espérance mathématique de la fonction de préférence de l'État est obtenu en remplaçant les variables aléatoires par leur espérance mathématique. Le théorème n'est vérifié que si, d'une part, la préférence de l'État est représentée par une fonction quadratique ce qui implique des taux marginaux de substitution variables entre les arguments de la fonction de préférence et d'autre part, si la variance de la variable aléatoire est indépendante du niveau de l'instrument de politique économique. (Theil)
Théorie de l'équivalence ricardienne
L'effet des dépenses publiques est totalement indépendant de la façon dont sont financées ces dépenses. Si le financement se fait par emprunt, cela implique que les individus anticipent que des impôts seront prélevés ultérieurement pour payer les intérêts et rembourser le capital, donc ils vont épargner davantage pour acquérir les titres émis par les pouvoirs publics. Leur richesse globale comme leur consommation est alors inchangée. Si le financement est monétaire, les agents prévoient l'émission régulière de nouvelle monnaie, ils anticiperont rationnellement l'érosion de leurs encaisses par l'inflation et épargneront en prévision de cet investissement. Il n'y a donc aucun effet multiplicateur sur la demande globale possible (Ricardo, Barro)
Théorie des anticipations adaptatives
Dans ce cadre théorique, cela signifie que, par exemple, le niveau futur anticipé des prix est mécaniquement ajusté à l'écart entre le niveau des prix d'aujourd'hui et le niveau de prix anticipé antérieurement. (Friedman)
Théorie des anticipations rationnelles
Cela signifie que la prévision subjective des agents se fonde sur la prévision objective de la théorie. Autrement dit, intégrant les événements futurs, ces anticipations sont essentiellement les mêmes que les prévisions objectives de la théorie. (Muth, Lucas)
Théorie du fédéralisme budgétaire
Elle cherche à déterminer à quel niveau d'autorités responsables la gestion des trois fonctions traditionnelles que doit assurer la politique budgétaire - allocation des ressources, redistribution et stabilisation - sera la plus efficace. Autrement dit, elle cherche à ajuster la production de biens publics aux préférences exprimées par les consommateurs - contribuables. (Musgrave, Oates)
Théorie de (la stratégie de "l'incohérence" ou) "inconséquence temporelle"
Cela signifie qu'un gouvernement pour atteindre ses objectifs procédera par surprise ou qu'il ne suivra pas au moment de la mise en oeuvre de sa politique économique celle annoncée préalablement. Par exemple, les autorités annoncent une politique monétaire rigoureuse, les agents économiques modèrent leurs revendications salariales et réclament des taux d'intérêt moins élevés anticipant une faible inflation. Mais une fois ces anticipations formées, le gouvernement peut mettre en oeuvre une politique monétaire plus laxiste. L'inflation plus élevée diminue le salaire réel et devrait favoriser la création d'emplois. Cette stratégie est inefficace et coûteuse puisque, d'une part, l'effet sur l'emploi est transitoire (les agents réévaluant leurs demandes d'augmentation de salaires) et, d'autre part, les agents intégreront par la suite la possibilité de ces surprises dans leurs anticipations et donc leurs revendications. (Kydland, Prescott, Calvo)
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