Théories du développement
Théorie des étapes de la croissance
Toute société passe par cinq phases : tradition, transition, décollage (take off), maturité et consommation intensive. Le problème soulevé par le développement se situe au niveau de la troisième séquence. Le décollage se produit grâce à une forte augmentation du taux d'investissement, déclenchant une dynamique autoentretenue de la croissance. (Rostow)
Esprit d'entreprise et développement économique
Cette théorie cherche à rendre compte en quoi les barrières socio-culturelles et psychologiques aux attitudes entrepreneuriales pourraient expliquer l'incapacité de la société sous-développée à générer et à mettre en oeuvre l'innovation technologique et organisationnelle. (Bauer, Yamey, Friedman)
Modèle de développement de Lewis
Selon Lewis, les pays de la périphérie sont constitués d'une "économie duale" composée d'un secteur capitaliste et d'un secteur traditionnel. Le premier comprend des activités manufacturières et minières et d'agriculture commerciale : il est orienté vers le profit, lequel est consacré au financement de l'investissement. Le second secteur qui inclut l'agriculture traditionnelle et les activités informelles urbaines est orienté vers la subsistance. Le secteur capitaliste se développe en attirant les travailleurs du secteur des activités de subsistance. Lors de la phase initiale de développement, l'offre de travail dans le secteur capitaliste excède la demande de travail, le salaire peut donc rester faible et stable durant une période assez longue au cours de laquelle s'effectue ce transfert de travailleurs. Il en résulte des profits élevés et donc, une épargne et une accumulation du capital dont dépend le développement économique. capital Cette phase s'achève quand le surplus de travail a été absorbé et que les salaires augmentent. (Lewis)
Théorie de la croissance appauvrissante
La théorie rend compte de ce type de situation lorsqu'un pays pratique le libre-échange et qu'il connaît une amélioration de ses techniques de production et/ou une amélioration de sa dotation factorielle. Ces améliorations entraînent une baisse du prix mondial du bien exporté d'où une détérioration des termes de l'échange. Cette situation a d'autant plus de chances de se produire que la croissance provient essentiellement du seul secteur des exportations, que l'élasticité prix de la demande du produit exporté est élevée, que le pays en question a été le seul à connaître ces améliorations. (Bhagwati)
Théorie de la croissance équilibrée
Elle montre que toute croissance repose sur un effort minimum d'investissement de départ mais à la condition de respecter en permanence l'interdépendance entre l'offre et la demande aussi bien au niveau global qu'au niveau de chaque secteur ce qui à terme permet un équilibre de croissance autoentretenue. (Rosenstein-Rodan, Nurkse)
Théorie de la dépendance
Dans ce cadre théorique, l'économie mondiale est constituée de deux pôles, le centre capitaliste représentant les nations occidentales industrialisées, la périphérie constituée des pays du Tiers monde. La dépendance de ces derniers vient de la dégradation des termes de l'échange, des multinationales, des transferts de technologie, de l'aide et de l'alliance objective des classes dominantes des pays dépendants avec les intérêts des capitalistes. Seule une modification des relations économiques avec les pays industrialisés peut permettre un développement des pays du Tiers monde. (Amin, Prebish, Singer, Frank)
Théorie de la gouvernance
Cette théorie combine les approches de la science politique et de l'économie institutionnelle. Elle vise à démontrer que les États qui sont les plus aptes à favoriser le développement sont ceux qui exercent les fonctions régaliennes universelles et les seules politiques publiques que d'autres acteurs que l'État ne seraient pas en mesure d'élaborer à sa place avec la même efficacité. Ce sont également des États suffisamment désengagés de la société civile et du marché pour laisser les mécanismes d'autorégulation de ceux-ci produire tous leurs effets.
Théorie de la recherche de rente
Les systèmes administratifs de nombreux pays en développement se caractérisent par diverses formes de clientélisme, de népotisme ou de corruption. L'intervention de l'État offre, de par les emplois et les législations, des possibilités de rente. Les individus et les groupes de pression seront incités à investir des ressources pour rechercher des rentes et obtenir des privilèges au lieu de chercher à accroître la production. Les responsables politiques offriront des rentes en échange de rémunérations monétaires et/ou de soutien politique. Cette recherche de rente entraîne un gaspillage de ressources et un facteur de violence politique pour s'approprier des rentes. (Krueger)
Théorie des effets d'entraînement
Elle part de l'existence d'effets d'entraînement de l'amont du processus productif vers l'aval, et de l'aval vers l'amont et de l'interdépendance à long terme des décisions en matière d'investissement. Les gouvernements sont incités à pratiquer une politique d'investissement sélective en faveur des secteurs industriels jugés les plus stratégiques en termes de retombées économiques tout en soutenant l'existence de la libre entreprise et du libre échange. (Hirschman)
Théorie des étapes de la croissance
Toute société passe par cinq phases : tradition, transition, décollage (take off), maturité et consommation intensive. Le problème soulevé par le développement se situe au niveau de la troisième séquence. Le décollage se produit grâce à une forte augmentation du taux d'investissement, déclenchant une dynamique autoentretenue de la croissance. (Rostow)
Théorie des industries industrialisantes
Les industries industrialisantes sont celles qui dans leur environnement local modifient structurellement la matrice interindustrielle, transforment les fonctions de production et augmentent la productivité de l'ensemble de l'économie. La priorité donnée à ces indutries repose sur une forte intervention de l'État via la planification et la nationalisation des entreprises. (Perroux, de Bernis)
Théorie du cercle vicieux de la pauvreté
Les pays sous-développés, en raison de la faiblesse de la demande interne liée aux faibles revenus, sont dans l'incapacité de lancer des projets d'investissement rentables et capables de déclencher le processus de développement. Du côté de l'offre, la faible capacité d'épargne résulte du bas niveau de revenu réel qui lui-même reflète la faible productivité qui résulte, à son tour, du manque de capital, un manque de capital qui lui-même est le résultat de la faible capacité d'épargne ; ainsi, le cercle est fermé. (Nurkse)
Théorie du sous-développement dans le cadre de l'échange inégal
Les difficultés des pays en développement trouvent leur origine dans la différence des taux de salaire entre nations et dans la péréquation internationale des taux de profits. Les pays à bas salaires vendent leurs marchandises à un prix inférieur à leur " prix de production ", même si leur productivité est similaire à celle des pays industrialisés. Une partie de leur surtravail est donc transférée à ces derniers et contribuent à leur appauvrissement. Deux hypothèses sont essentielles : 1°/ à travail égal les salaires sont largement inférieurs dans les pays sous-développés par rapport aux pays développés ; 2°/ le taux de profit est le même pour tous les investissements, quel que soit le pays où ils sont réalisés. Cette théorie a été critiquée. Certains marxistes lui reprochent de ne pas prendre en compte une analyse de classes. Les pays développés, toutes classes confondues exploitent les pays sous-développés. D'autre part, statis-tiquement, on observe plus une instabilité qu'une détérioration généralisée et continue des termes de l'échange. En outre, d'autres facteurs peuvent expliquer les phénomènes observés comme l'évolution de la demande ou du progrès technique. (Arghiri Emmanuel)
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