A Genève, le Lexique saura trouver les mots pour vous séduire
Le restaurant de Philippe Rochat est forcément une pépinière de talents, venus apprendre chez lui le meilleur de la gastronomie. Par exemple, Cyrille Montanier, qui a passé dix ans dans les cuisines de Crissier, après avoir tâté celles de Jean-Claude Bise, à Talloires, de Paul Bocuse ou de Georges Blanc.
"Le Lexique" - Noel 2011.
En été, il y aura les tables et les chaises à la terrasse.
En entrée, nous avons apprécié la gratinée de pétoncles et coquillages au sauvignon de Peissy, les fruits de mer se cachant sous une émulsion goûteuse au vin blanc. Le foie gras de canard est cuit au torchon, avec un soupçon de madère, de porto et d’armagnac. La texture est remarquable et le goût juste beurré comme il faut. Il est servi avec un joli chutney de figues et des toasts briochés.Cette délicatesse des goûts et cette justesse de la préparation se retrouvait dans ces queues de gambas, que Cyrille Montanier pane de riz sec avant de les frire. Le riz en devient soufflé, alors que le crustacé est bien protégé. Le tout est servi avec une belle émulsion de curry et des légumes en chop suey, peut-être un poil trop vinaigrés ce soir-là. L’entrecôte de bœuf est justement cuite, avec ses échalotes délicatement confites et sa sauce «genevoise», en fait une sauce au gamay. L’entrecôte et le filet de cerf sont également tendres, dans une sauce plutôt légère. A noter qu’on peut composer son menu à 68 fr. (entrée-plat-dessert) en choisissant à la carte.
Cyrille Montanier, Patron de "Le Lexique"
Le Lexique, 14, rue de la Faucille, 1201 Genève (022 733 31 31). www.lelexique.ch. Fermé sa midi, di et lu.
L'avis du Petit futé : Le lexique est une adresse incontournable pour gastronomes sur Genève. Avec beaucoup de talent, de professionnalisme et de rigueur, le chef Cyrille Montanier depuis trois ans est connu et reconnu pour sa cuisine raffinée, inventive et sans cesse renouvelée. Son parcours auprès de grands chefs comme Bocuse et Rochat et son périple de compagnon lui ont donné une belle maîtrise de l'art culinaire. La carte change tous les trois mois, aussi ne nous hasarderons-nous pas à vous indiquer des plats qui auront bientôt disparu. Sachez cependant que les bons petits repas d’inspiration traditionnelle mijotés par ce cuisinier chevronné vous donneront l’eau à la bouche et peut-être comme beaucoup deviendrez-vous un habitué des lieux.
On peut citer quand même le fameux plat du "Lièvre à la Royale" qui demande une longue préparation mais vaut le détour où les gambas croustillantes où encore le Cabri de Gimel. Aux murs se lisent des inscriptions qui en disent long sur la bonne humeur et l’accueil du lieu : « pétrir : pétri d’orgueil, on ne pourra jamais devenir bonne pâte », ou encore « Habiller : Pour habiller un poisson, il faut totalement le déshabiller », lexique de cuisine au caractère joyeux comme le service sympathique du lieu. Si jamais le cœur vous en dit, goutez aussi en disgestif la fameuse Poire de Fribourg « A Botzi », à consommer bien entendu avec modération.
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