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LES REFORMES BANCAIRES
ET LA POLITIQUE MONETAIRE
Pour la période de transition présente (avant les années 2000), nous préconisons une politique monétaire avec deux objectifs : (1) Encourager l’investissement et la croissance économique en appliquant une politique monétaire moins restrictive et en développant rapidement les marchés des capitaux nécessaires, et (2) Contrôler l’inflation en ajoutant plusieurs mesures non monétaires et rappliquer seulement la politique monétaire restrictive quand il apparaît sûrement des signaux de l’inflation monétaire. Les théories économiques et les expériences empiriques montrent ensemble qu'il n'existe pas le conflit à long terme entre ces objectifs comme plusieurs économistes le croient. Le principe de la nouvelle politique monétaire donc est alternatif entre expansionniste lors de l’inflation non monétaire et restrictive lors de l’inflation monétaire.
Mon ancien document pour un colloque à Paris en 1995, reproduit dans: "Viêt Nam: les réformes bancaires, la politique monétaire (Vietnam: Banking Reforms, Monetary Policy) “In proceedings of a conference on L'économie vietnamienne en transition, les clés de la réussite (Vietnamese Economy in Transition: Keys to Success). Paris, France: CEPREMAP-CEDI, 1996 Et dans: L'economie vietnamienne en transition. Les facteurs de la reussite. In Vietnam : reformes bancaires et politique monetaire. PARIS: Edition L'HARMATTAN, 1998. p. 263-277, PAYS DE L'EST.
VIETNAM: LES REFORMES BANCAIRES,
LA POLITIQUE MONETAIRE ET LA DEMANDE
D’ UNE POLITIQUE MONETAIRE PLUS SOUPLE
Les premières années de la décennie 90s ont marqué une avance très importante du Vietnam en transition dans l'utilisation des instruments financiers et monétaires afin de contrôler des équilibres macro-économiques et de lutter contre l'inflation. La réponse positive de l’économie vis-à-vis des politiques de reformes structurelles combinées avec la politique de finance et de crédit restrictive a permis de baisser fortement l'inflation et de maintenir un taux de croissance élevé ainsi que de renforcer la capacité d'intégration à la communauté économique mondiale. Dans ce processus, la politique monétaire a joué un rôle très clé.
Cependant, dans la période actuelle du développement, plusieurs problèmes insolubles dans la rénovation du système de gestion économique continuent de se produire. Notamment, la demande d'investissement pour accélérer la croissance en absence d'un marché de capitaux nécessaire exige aux autorités de renouveler les reformes pour construire et améliorer l'efficacité du système financier et monétaire dans la réalisation de la fonction de créer et de transmettre des ressources de capital interne et externe aux mains des investisseurs non seulement du secteur public mais aussi du secteur privé. Cela demande de renouveler la politique monétaire et d'élargir l'application de ses instruments afin de maintenir le pouvoir d'achat de la monnaie nationale, de développer le marché des capitaux et dès lors de promouvoir l'investissement et la croissance durable et soutenue dans les années qui viennent.
Dans le cadre de notre colloque, suite à notre premier rapport, ce rapport se concentrera à étudier l’évolution du système bancaire et de la politique monétaire du Vietnam dans les années de transition récente et à recommander une politique monétaire plus souple afin d’encourager l’investissement - croissance et de lutter contre l’inflation à la fois. Il se compose de trois parties:
1- L’évolution et les caractéristiques du système bancaire vietnamien
2- La construction et la réalisation de la politique monétaire
3- Le besoin d’une politique monétaire plus souple.
I. L’évolution et les caractéristiques du système financier - bancaire vietnamien durant 10 ans de transition 1986-1995.
1. L’évolution de la structure institutionnelle du système bancaire :
Le secteur bancaire est l’un des éléments les plus importants d’une économie de marché, la demande de la reforme bancaire est donc très grande dans le processus de transition économique du Vietnam. En réalité, à présent, ce secteur a des changements fondamentaux dans l’organisation institutionnelle et dans le mécanisme de fonctionnement par rapport à 10 ans plus tôt.
Avant de mener les reformes vers le mécanisme de l’économie de marché, le système bancaire du Vietnam s’était basé sur les principes de la mode de gestion de planification centralisée. Il a été créé pour servir principalement les activités du secteur étatique qui comprend les entreprises publiques et les institutions gouvernementales. La Banque d’Etat du Vietnam et le Ministère de la finance étaient en réalité les trésoriers de l’Etat. Toutes les activités de recettes et de dépenses budgétaires, de l’émission monétaire et de la balance de paiement sont directement rédigées par le gouvernement central. Le système bancaire se compose d’un seul niveau. Les banques commerciales n’existaient jamais avant les reformes. A l’époque, la Banque d'Etat avait deux devoirs : 1) Emettre des billets pour servir la demande monétaire du budget et de l'économie, 2) Offrir le crédit aux entreprises publiques pour que ces entreprises puissent réaliser les plans de production préplanifiés par l'Etat dans le cas où le Ministère de la finance n'y verse pas encore au délai fixé des capitaux nécessaires. Ce sont les crédits de secours, une fois que les entreprises reçoivent les capitaux émis par le budget de l'Etat, elles les rembourseront à la Banque. D'autre part, après la vente de leurs produits, les entreprises publiques doivent verser tout revenu à la Banque. Ensuite, la Banque va leur rembourser une partie de cette somme pour payer le salaire et faire la reproduction toujours d'après le plan de l'Etat. Le reste à la banque (c'est le bénéfice) est utilisé pour financer les activités de l'appareil administratif et d'autres services publics. Ainsi, dans cette période, la Banque d'Etat détermine de façon monopoliste les taux d'intérêt, les taux de change et l'émission monétaire... Selon ce mécanisme, la Banque tient la fonction de verser les capitaux subventionnés, sans réalisation de chercher le bénéfice. Les taux d’intérêt sont très bas et ne se forment pas par les relations de l’offre et de la demande des capitaux sur le marché, ils sont décidés par les politiques prioritaires de l’Etat selon des secteurs différents. Les taux d’intérêt réels sont toujours négatifs, les entreprises ne s’intéressent pas sur l’utilisation efficace de capital. D’autre part, la Banque est toujours obligée d’émettre la monnaie pour compenser le déficit budgétaire qui crée des pressions inflationnistes de plus en plus fortes.
L’année 1988 est un pas tournant dans la transition bancaire du Vietnam. Le 26 Mars 1988, Le Conseil des Ministres a approuvé la décision N53 de détacher le système bancaire d’un niveau en celui de deux niveaux dans lequel, la Banque centrale (toujours appelée la Banque d’Etat du Vietnam) tient les fonctions d’émission monétaire et de gestion étatique envers la monnaie, le crédit et les activités de tout système bancaire et les banques commerciales font les affaires de la monnaie, du crédit et d’autres services financiers, bancaires dans le cadre de l’orientation du gouvernement et de la Banque d’Etat. Dès en 1988, les quatre banques commerciales ont été établies. Ce changement institutionnel a élevé l'efficacité des activités économiques, attiré plus de capitaux disponibles du public pour servir la demande de l’économie, enfin contribué une part importante à la baisse du taux de l’inflation de l’année 1988.
La première étape de la reforme bancaire s’est passée pendant les trois années 1988-1990. Cependant à l’époque, nous n’avons pas encore établi la plupart des actes juridiques pour le fonctionnement de l’économie en général et pour celui du système bancaire en particulier, donc bien qu’il y ait le système bancaire de deux niveaux, la Banque d’Etat n’a pas pu réaliser le rôle vrai d’une banque centrale dans le mécanisme de marché. La plupart des entreprises publiques ont du mal à s’adapter à nouveau mécanisme et tombent en situation de perte, de faillite ou de licencier leurs employés. La Banque centrale a dû leur financer directement ou indirectement, pour maintenir leur existence. La politique monétaire nationale n’a pas encore été construite, le droit indépendant de la Banque centrale dans l’établissement et la réalisation de la politique monétaire n’a pas été clairement déterminé. Toutes les décisions concernant « la politique monétaire » sont directement prises par le gouvernement central. Les banques commerciales se portent toujours leur nature de banque étatique sous l’époque de planification centralisée. La plupart des opérations d’affaires ne sont pas réglementées clairement donc elles ne sont pas encore appliquées. De plus, bien qu’il n’existe pas encore des bases juridiques pour le contrôle financier, l’Etat laisse développer spontanément et fortement le secteur bancaire collectif et privé, cela conduit rapidement à des faillites de séries de coopératives et de fonds de crédit populaire et de banques d’action, par suite à des dégâts de plusieurs mille milliards de dông au système bancaire commercial étatique et aux travailleurs en 1990.
La deuxième étape de transition bancaire commence par les deux ordonnances bancaires d’Etat publiés le 24 Mai 1990, mises en application depuis 1/10/1990 : celle sur la Banque d’Etat et celle sur des banques commerciales, des coopératives de crédit et des compagnies financières. Ce sont des bases juridiques pour que désormais tout le système bancaire fonctionne. Leurs caractéristiques les plus remarquables sont comme suit : (1) Distinguer clairement les fonctions financières et les fonctions bancaires dans la gestion économique. Le Ministère de la finance gère le budget de l’Etat et réalise la politique budgétaire, la Banque d’Etat gère la monnaie, le crédit et réalise la politique monétaire. La banque centrale construit les actes juridiques pour le fonctionnement du système bancaire mais elle ne contacte pas directement avec les unités économiques, elle tient la fonction d’une banque des banques; (2) Augmenter la responsabilité et le droit à la Banque centrale dans la construction et la réalisation de la politique monétaire, désormais elle a les droits de réescompte et de prêt, de réglementation des taux de réserves obligatoires, des proportions d’achat de bons d’Etat et d’autres proportions obligatoires envers les banques commerciales, les organisations de crédit et les compagnies financières; (3) Toutes les banques commerciales doivent devenir les banques d’affaires monétaires dans bon sens. Les coopératives et les fonds de crédit sont rétablis selon le principe de propriété collective et selon les capitaux contribués par leurs membres. Les compagnies financières sont permises de se créer par leurs propres capitaux ou par capitaux empruntés à long terme des ménages en diffusant des titres fiduciaires. Les banques étrangères sont autorisées à s’implanter pour contribuer au processus du développement économique du Vietnam.
Grâce à ces deux ordonnances bancaires et les séries des actes juridiques promulguées ensuite par la Banque centrale pendant la période de 1991-1995, le système bancaire et du crédit du Vietnam a développé graduellement et solidement d’après l’orientation du mécanisme de marché. Les activités d’affaires bancaires sont de plus en plus diversifiées, abondantes et elles ont contribué, de façon importante, à la réalisation des objectifs économiques du Parti et de l’Etat vietnamien. Les nouvelles crises monétaires et de crédit ne s'étaient pas produites depuis 1991.
2. Le système des banques commerciales :
Le système des banques commerciales se développe assez rapidement au cour des années 1991-1995. Au début de l’année 1996, au Vietnam, il existe déjà plusieurs types principaux de banques dans le monde comprenant les banques publiques, les banques d’action, les coopératives et fonds de crédit en ville et à la campagne, les banques de joint - venture et les branches des banques étrangères. Cependant, le système des banques publiques tient constamment le rôle dominant dans tout le système bancaire et il consiste toujours à quatre banques créées en 1988, mais leurs branches se sont développées largement dans tout le pays. Nous examinerons les activités actuelles de ces banques.
a) La banque pour l'industrie et du commerce (BIC) spécialise sur l'offre du crédit aux deux secteurs industriel et commercial et sur la mobilisation des dépôts des entreprises et des ménages en villes. En 2/1995, la BIC n'a que 48 branches d'affaires dont 7 sont basées à Hanoi, 19 à Ho Chi Minh Ville et 22 aux autres provinces tandis que le Vietnam se forme par 55 provinces et grandes villes. En Janvier 1996, elle atteint à 86 branches avec 135 bureaux de transaction, 99 bureaux de change et d’achat - vente d’or - argent, 350 fonds d’épargne et ouvrit les relations avec 385 banques de plus de 40 nations et régions. La BIC actuellement mobilise une grande quantité d'épargne (1,2 milliards dollar américain) mais le taux du prêt est encore bas à diverses causes.
b) La banque de l'agriculture (BA) contrôle l'offre du crédit et le dépôt à la campagne et aux petites villes. Durant les premières années des réformes, elle ne sert qu'essentiellement aux activités de l'industrie étatique locale et du secteur économique collectif. Avant 1991, elle prête principalement aux entreprises publiques locales tandis que ces entreprises n'ont pas de bénéfices, même deviennent en perte ou en faillite, donc la BA perd ses capitaux. Depuis 1/1991, la BA change de sa stratégie, elle commence à élargir ses prêts aux paysans individuels. Les résultats sont très bons : La majorité absolue des paysans remboursent bien à l'échéance. A l'heure actuelle, il y a environ 10,5 millions de paysans d'emprunter à la Banque agricole (35% des paysans du pays). En 9/1993, le capital d'affaire de la banque est environ 600 millions dollar. Mais en Janvier 1996, elle a 2564 branches à la campagne et un capital de 1,7 milliard dollar. Actuellement, la Banque agricole vietnamienne se concentre à mobiliser les capitaux des villes pour servir la production à la campagne, cela lui permet de trouver les bénéfices depuis 1994.
c) La Banque de l'investissement et du développement (BID) spécialisait avant 1995 sur l'offre financière à des projets d'investissement du gouvernement. Leurs capitaux sont versés par le budget de l'Etat et mobilisés chez les habitants. Seulement depuis 1/1995, elle devient une banque vraiment commerciale puisqu'elle ne sert plus la fonction de transmettre le capital budgétaire. Cette fonction a été transmise au Service général pour l'investissement et le développement au sein du Ministère de la finance. Donc, elle s'oriente à mobiliser les capitaux à long et moyen termes, dans le pays et à l'étranger pour prêter à des grands projets économiques et technologiques. Cependant, son capital mobilisé est encore très bas : 150 millions dollar pour la BID du Vietnam (Juin 1995), car les hommes d'affaires et le public ne veulent pas déposer leur argent à long et moyen termes. En janvier 1996, elle n'a que 94 branches dans le pays.
d) La Banque vietnamienne du commerce extérieur (BCE) assure la fonction du paiement des transactions commerciales et de l'investissement vis-à-vis des compagnies et organisations étrangères. La plupart des paiements d'exportation - importation et d'investissement étranger sont réalisés à travers cette banque. En 1994, la BCE contrôle 80% des transactions de devises de tout le pays, c'est à dire presque monopole sur le marché de devise. Au début de l'année 1995, elle a mobilisé 750 millions dollar pour prêter et commencé à s’implanter ses branches à l’étranger. Cependant, jusqu’en Janvier 1996, elle n’a que 17 branches dans les grands ports et villes, dans les zones de processing d’exportation et dans les régions économiques les plus importantes.
e) Les coopératives et les fonds de crédit à la campagne et en villes sont des organismes financiers appartenant à la propriété collective. Ils s'occupent la place de plus en plus importante dans l'offre de crédit à la campagne. En Janvier 1996, il y a 52 coopératives et 196 fonds de crédit agricole avec le capital mobilisé d'environ 6 millions dollar. 55% de ce capital est investi à la production, 26% aux services et 19% à la formation des cadres, techniciens à la campagne. Il y a des réunions annuelles des actionnaires pour contrôler, surveiller leurs activités financières. A présent, tous les prêts versés par les fonds de crédit populaire sont bien remboursés à l'échéance. Une enquête réalisée à la fin de l'année 1994 a montré que parmi les 148 coopératives et fonds, 122 gagnent le bénéfice et 26 sont en perte. Les pertes sont arrivées de la corruption des personnels et de mauvaises gestions de la direction... L'emprunteur rembourse au - delà de l'échéance seulement par des conditions objectives, comme les mauvaises récoltes par le temps... Spécialement, cette forme de crédit est actuellement très aimée par les paysans. Les paysans ont la psychologie préférable d'emprunter aux fonds plus qu'aux banques, donc le capital mobilisé par les fonds ne souvent rencontre pas la demande. Dans les années futures, pour servir le développement économique rural et construire le marché des capitaux à la campagne, le gouvernement vietnamien devrait accélérer le développement du système des coopératives de fonds de crédit populaire.
e) Les banques de joint venture et les branches des banques étrangères utilisent les dépôts (arrivant essentiellement des organismes étrangers) pour prêter aux entreprises publiques et privées pour le but gagner le bénéfice et soutenir le développement économique du Vietnam. Le nombre de cette sorte de banques s'accroît vite pendant les dernières années. Au début du 1996, il y a 15 branches des banques étrangères, 4 banques de joint venture et 62 bureaux de représentation de plus de 40 banques de 17 pays différents. La normalisation des relations vietnamo - américaines datée le 11 Juillet 1995 a accéléré son développement. Ces banques aident le gouvernement vietnamien dans la négociation de sa dette étrangère, dans la construction du marché interbancaire des devises, dans l'offre de capital aux grands projets et dans la formation du personnel. Elles aident également des entreprises publiques de rembourser leurs dettes étrangères ou leur prêter pour racheter la dette des entreprises en perte ou en faillite avec le prix bas...
3. Le fonctionnement du système bancaire :
La plupart des banques participent essentiellement à prêter à court terme (85% du total du crédit en 1991-1992 et 70% en 1995) à cause de l'instabilité de la période de transition et du risque du retour de l'hyperinflation. Les banques sont autorisées de prêter à toutes les entreprises y compris celles privées dans la marge des taux d'intérêt fixé par l'Etat. Comme les banques sont toujours en situation de spécialisation très élevée, donc la concurrence au sein du système bancaire est très faible.
Dans les premiers pas de la reforme bancaire, l'Etat intervient très fortement au système financier - monétaire. Toutefois, aujourd'hui, le niveau de son intervention diminue assez forte. Les banques sont autorisées de mobiliser le capital disponible de toutes les ressources et de prêter librement en respectant le taux de réserves obligatoires, le taux de prêt maximum et les taux d'intérêt plafonds et planchers réglementés par la banque centrale et adoptés par le gouvernement. Ainsi, en général, les banques deviennent de plus en plus libres dans leurs affaires pour chercher le bénéfice. Comme le secteur privé rembourse souvent à l'échéance, moins de perte et l’économie est en période de se stabiliser, depuis quelques dernières années, les banques commerciales s'orientent à lui prêter avec le taux prêteur supérieur à celui pour le secteur public afin de gagner le bénéfice. En 1991, ce secteur ne touche que de 16,4% du crédit bancaire destiné à la production, mais en 1992, ce taux augmente à 20% et en Juin 1995 il a atteint à 38% (3). Ce changement est encore la conséquence de la chute graduelle des subventions de l'Etat aux entreprises publiques à travers le système bancaire. Mais on doit se souvenir toujours que plus le bénéfice est élevé, plus le risque est grand.
Bien que les banques commerciales soit permises de réguler leurs taux d'intérêt selon les variations du coût monétaire du marché et les changement des relations entre l'offre et de la demande des capitaux, mais ces régulations doivent être dans une bande fixée par la banque centrale (0,7%/mois pour l’emprunt et 2,1%/ mois pour le prêt de court terme). C'est une difficulté pour les banques dans le contexte de la forte variation de l'inflation actuelle parce que la banque centrale est souvent très retardée dans l'ajustement de cette bande au fur et à mesure de l'inflation .
Pour les banques et les organismes de crédit privés, la mobilisation des épargnes des ménages est presque la seule source de la création de leur capital. Pour les banques du secteur public, elles ont encore deux autres ressources supplémentaires importantes : Les crédits prioritaires versé par la banque centrale (car le manquement des titres de valeurs pour pouvoir réaliser les activités du (1); et par les organisations financières internationales (2). En réalité, elles sont encore les intermédiaires de transmettre le crédit prioritaire de l'Etat aux quelques entreprises publiques importantes, surtout celles dans l'industrie et dans la construction de l'infrastructure. De plus, le taux prêteur appliqué aux entreprises publiques est toujours inférieur à celui au secteur privé. Plusieurs autres programmes du crédit pour le développement comme l'aide de la création de l'emploie à la campagne et en ville, le programme de l'assistance du développement rural et le programmes de la réintégration des boat people vietnamiens bénéficient des priorités assimilées.
Les activités d'affaire des banques commerciales, des organismes de crédit... sont imposées sous la surveillance et le contrôle de la banque centrale et de ses branches locales. Cependant, l'efficacité de ces contrôles est très faible, même ils n'ont pas de puissance dans le mécanisme de corruption massive actuelle. De plus, une fois que les organismes de surveillance bancaire trouvent des activités mauvaises, fautes et illégales d'une banque commerciale, en principe, ils peuvent prendre des mesures de pénalité, même de limogeage de sa direction, cependant, la dernière action doit être approuvée par le Conseil de gestion bancaire, ça veut dire qu'il y a un temps de retard entre la découvert et le traitement. Cela engendre bientôt des pertes plus graves.
Pour la surveillance du prêt, outre de deux indicateurs du taux des réserves obligatoires et des taux de prêt plafond et plancher, les banques doivent encore respecter le taux de mobilisation maximale qui est défini comme le taux de passif (moins le capital propre) sur le capital propre. Ce taux maximum est fixé à 20 : 1. D'autre part, chaque client n'a pas le droit d'emprunter plus de 10% du capital propre plus celui des réserves d'une banque ainsi que 10 clients n'ont pas le droit d'emprunter plus de 30% du total de son actif (articles 23-25 de l’Ordonnance bancaire) . De plus, la valeur du capital minimal des banques est souvent très faible, par exemple, la valeur obligatoire nécessaire pour l'existence légale d'une banque au Vietnam est fixée comme suit :
- Banque d'action en ville : 7 - 10 milliards dông VN
- Banque d'exportation - importation 70 --
- Banque maritime : 40 --
- Banque d'action rurale 300 millions DVN
- Société financière 10 milliards DVN
- Banque joint - venture 10 millions USD
- Branche d'une banque étrangère (succursale) 15 --
- Caisse de crédit rural 10 - 30 millions DVN
(le taux de change : 11000 dông VN pour 1 USD)
Avec la quantité du capital très faible et avec le taux de réserve obligatoire de 10% (en réalité la plupart des banques ne respectent pas cette discipline), le taux du risque des dépositeurs devient assez élevé, surtout dans le secteur privé et lors qu’il y a des crises monétaires.
Au niveau de la surveillance des banques commerciales vis-à-vis des emprunteurs, à cause de la faiblesse du système de la statistique et de la comptabilité, les banques commerciales rencontrent beaucoup de difficultés dans les surveillances des activités financières des entreprises. Notamment pendant les périodes de boom, la demande de la consommation et de l'augmentation de salaire est très élevée qui fait chuter le taux d'accumulation. Les banques donc ne peuvent récupérer leurs capitaux prêteurs envers des entreprises en perte ou en faillite (l'effet de la politique d'hypothèque est très faible parce que avec un seul immobilier, on peux l'hypothéquer dans plusieurs banques). C'est pour cette raison que chaque entreprise n'est autorisée que d'ouvrir son compte dans une seule banque pour que les organismes administratifs peuvent contrôler plus facilement ses activités financières. De plus, seulement depuis 1995, un client est permis d'emprunter à plusieurs banques différentes et l'Etat commence à permettre aux individus d'ouvrir le compte de chèque au système bancaire, toutefois les gens évitent de prendre ce service. Donc l'argent liquide et les devises continuent à dominer absolument dans les transactions de paiement. Par conséquent, les banques ont toujours du mal de surveiller les paiements commerciaux en l'argent liquide. Chaque fois qu'une quelconque banque renforce sa surveillance vis-à-vis d’une entreprise, cette dernière passe à utiliser l'argent liquide ou à utiliser autre banque. Enfin la banque perd sa capacité de concurrence, donc elle doit baisser sa surveillance. C'est par ces difficultés dans les contrôles bancaires, face aux entreprises publiques irremboursables, les banques commerciales doivent envoyer un rapport à la banque centrale et la dernière doit leur subventionner une nouvelle somme de crédit selon l'ordre du gouvernement.
4. La formation et l'évolution des marchés de capital au Vietnam :
Jusqu’à présent, plusieurs économistes doutent l’existence des marchés des capitaux et des valeurs au Vietnam et ils ne préconisent donc pas des politiques nécessaires pour les gérer. Ils ne se concentrent qu’aux préparations de la formation d’une Bourse d’Etat et d’un marché des actions des compagnies pour servir l’actionalisation massive des entreprises publiques dans les années qui viennent. En fait, au Vietnam, les marchés des capitaux ont été apparus spontanément à l’étape très initiale.
Actuellement, il existe plusieurs institutions concernant le marché des capitaux comme suit : (1) La formation et le développement du système bancaire de deux niveaux qui crée lui même plusieurs sortes de capital indirect. Les banques émettent également les effets bancaires qui peuvent être revendus dans le marché. Ensuite, la formation et le développement des marchés interbancaires de devises et de la monnaie locale ont poussé la circulation des capitaux entre les agents dans toute l’économie; (2) Il apparaît plusieurs nouvelles formes d’entreprises comme les compagnies à
responsabilité limitée, les compagnies d’action, les entreprises mixtes et les entreprises d’investissement étranger..., ce qui fait apparaître plusieurs sortes de titres de valeurs et ils ont besoin d’être échangés ouvertement entre les propriétaires. (3) Le système du Trésor d’Etat émet régulièrement les obligations, les valeurs fiduciaires afin de mobiliser l’épargne disponible pour servir la demande de l’investissement et de la consommation budgétaire. Ces titres de valeurs ont besoin également d’être revendu, donc leur existence réclame la création d’un marché des titres, même implicite. (4) Les organismes de crédit à la campagne sont rétablis et se développent fortement grâce à l’utilisation des obligations d’Etat comme l’objet hypothèque, donc ils commercialisent ces obligations.
Le développement de ces institutions fait créer implicitement tous les trois types des marchés de capitaux qui sont la Bourse d’Etat, le marché des obligations et le marché des actions. En fait, selon la définition de l ’économie de marché, le titre est un papier de valeur échangeable dans le marché des capitaux, donc au Vietnam, il existe plusieurs sortes de titres comme les effets bancaires, titres fiduciaires du Trésor, obligations de l’Etat, actions des compagnies d’action, obligations des provinces et des grandes entreprises publiques... Bien que ces papiers de valeurs portent pour la plupart le nom des propriétaires, ils sont échangeables de façon très facile dans le mécanisme du marché de type vietnamien actuel.
Pour le marché primaire, il existe naturellement quand l’Etat, la Banque Centrale, les compagnies d’action émettent les papiers de valeur comme nous venons de citer. Il est clair que ce marché se fonctionne de plus en plus fortement et est en cours de devenir une source importante pour financer aux grandes entreprises et au budget d’Etat. Jusqu’à maintenant, les activités sur ce marché se sont bien produites parce que les émetteurs sont des meilleurs de notre économie. Cependant, comme il vient d’être créé, ses activités sont encore initiales, non- concurrence et non utilisation des techniques des marchés de capitaux internationaux.
Pour le marché secondaire, bien que le gouvernement vietnamien ne promulgue pas encore d’ordonnance sur l’achat-vente des titres de valeur émis, donc il n’existe pas ouvertement ce marché, mais en réalité, il se fonctionne sous forme implicite et l’Etat le reconnaît aussi implicitement. Les propriétaires peuvent cèdent leur droit de la propriété avant l’échéance sans difficulté et les nouveaux propriétaires peuvent recevoir facilement leur argent à l’échéance de remboursement malgré que les titres portent les noms des anciens propriétaires. En outre, au Vietnam, il existe encore plusieurs titres anonymes. Ainsi, ces caractéristiques fait développer continuellement les marchés des capitaux du Vietnam.
Néanmoins, ces marchés sont encore très petits et fonctionnent d’après les principes de l’économie informelle. Il est évident qu’une fois que l’Etat ne le reconnaît pas officiellement et n’ouvre pas une Bourse officielle, ces marchés spontanés se développera très lentement et tomberont dans des crises sans anticipation. En effet, (1) Les titres sont très souvent les emprunts de petite valeur, leur quantité émise sont limitée, donc l’envergure des marchés sont faible; (2) La plupart des procédures du transfert des titres sont implicites, illégales comme le transfert d’une voiture mais sans changer les noms des propriétaires. Cela entraîne facilement des litiges et plaides. Mais face à cette situation, l’Etat n’organise pas encore des organismes d’arbitrage ou bien ceux qui participent à ces marchés pour guider l’orientation de leur développement; (3) Le prix de ces titres est fixé par l’avant, contrairement au principe de l’enchère du mécanisme de marché, de plus, comme ils portent très souvent le nom de leur propriétaire, donc il n’est pas possible de revente de plusieurs fois, cela crée également des corruptions au sein des organismes de recevoir les titres à l’échéance. En bref, le développement des marchés des capitaux au Vietnam en transition est encore très fragile, le risque est très élevé. Cela demande à l’Etat de garder solidement la stabilité économique - sociale et à la fois de construire rapidement les marchés des capitaux officiels afin d’établir les bases stables pour exister et développer les marchés des capitaux informels actuels.
5. Les problèmes posés actuellement aux reformes bancaires
Comme nous avons présenté dans le chapitre précédante, jusqu'à maintenant, bien qu'il y ait beaucoup de changements au sein du système de la gestion bancaire, l'institution bancaire et au Vietnam a encore beaucoup de grands problèmes à résoudre avant d'arriver à la construction d'un bon marché officiel des capitaux. Nous pouvons identifier quelques problèmes principaux suivants du système bancaire dans la période de transition actuelle :
a) A cause de la reforme graduelle, les changements dans le système bancaire viennent de se produire depuis quelques années récentes, donc son caractère de gestion administrative et de planification centralisée continue d'exister. Jusqu'à maintenant, en réalité, la banque centrale continue d'intervenir largement à la politique de la mobilisation du capital et du prêt de crédit des banques commerciales, et en revanche, les banques commerciales peuvent influencer assez fortement la politique monétaire de la banque centrale par l'intermédiaire de la réclamation des subventions de capitaux et des taux d'escompte bas. C'est pour cette raison que la banque centrale est toujours en difficulté de contrôler les agrégats de l'offre monétaire grâce à l'utilisation des instruments de sa politique monétaire.
Ainsi, pour réguler la demande agrégée, la banque centrale repose essentiellement sur le rationnement du crédit aux banques commerciales spécialisées. Une fois de recevoir les nouvelles ressources de crédit, ces banques commerciales les transmettent aux branches locales après avoir prélevé une somme nécessaire pour financier des projets fixés par le gouvernement. Au niveau local, les fonctionnaires ne s'intéressent pas à l'efficacité de ce crédit, donc ils ne prêtent qu'à quelques entreprises qui ont eu de bonnes relations malgré leur mauvaise efficacité d'affaire. En conséquence, l’efficacité économique générale des activités du système bancaire commerciales dans le pays est faible.
b) Avec la fonction de la distribution de crédit, les banques commerciales participent au processus de la restructuration de l'économie. Cependant, elles et leurs branches locales avec des connaissances insuffisantes et la portée de vue limitée, ne réalisent pas les investissements selon l'utilité sociale nationale. Pour gagner le bénéfice, elles concentrent donc leur crédit au secteur productif, laissent tomber le secteur non - productif. Comme les branches ont le droit de prêter dans la condition du manque des prescriptions sévères de responsabilité, leurs employés peuvent violer facilement la loi et prendre le pot-de-vin ou bien prennent part aux affaires illégales et prêtent avec le risque très élevé... Avec le contexte de la gestion bancaire en transition actuelle, il est très difficile de reconnaître la responsabilité et pénaliser telles activités.
c) Le gouvernement central et les gouvernements locaux au chaque niveau interviennent souvent aux activités d'affaires des banques commerciales et leurs branches, même à celles des branches locales de la Banque centrale parce que les autorités veulent imposer le financement aux secteurs et branches économiques prioritaires. Plusieurs projets inutiles au niveau national sont déployés par les autorités provinciales parce qu’ils veulent gagner le haut bénéfice ou maintenir leur indépendance économique. D'autre part, les autorités locales pressent encore les banques commerciales de financer à la construction des infrastructures locales. Par conséquent, chaque branche des banques commerciales doit réaliser les commandes de la banque supérieure et doit compter aux pressions des autorités locales.
d) Même la banque centrale doit être dirigée par le gouvernement central. Les objectifs de la politique monétaire dépendent toujours des objectifs généraux du gouvernement. Bien que depuis quelques dernières années, le premier objectif de la politique monétaire soit de lutter contre l'inflation, dont mesure la plus importante est d'arrêter l'émission monétaire pour compenser le déficit budgétaire, en réalité, à cause du déficit budgétaire encore élevé, le gouvernement central exige souvent de lui emprunter l'argent mais sans remboursement à la fin de l'année fiscale, c'est à dire l'émission monétaire pour financer le déficit. Les relations financières entre le Trésor d'Etat et la Banque centrale est encore très faible. La Banque centrale est donc loin de trouver son indépendance pour pouvoir bien réaliser sa politique monétaire de long terme.
e) En réalité, les banques publiques ne veulent pas prêter au secteur privé parce que les frais de ces services sont assez élevés tandis que chaque prêt est très petit. Cependant, depuis 1993, elles trouvent le bon perspective économique et elles peuvent augmenter fortement les taux prêteurs envers le secteur privé par rapport à ceux dans le secteur public, donc elles commencent à élargir leurs prêts au secteur privé. Actuellement, en utilisant les taux prêteurs très élevés, les banques exploitent illogiquement le bénéfice du secteur privé. Le bénéfice et les frais de fonctionnement des banques ont devenu très grands. Si l’Etat n’intervient pas à faire les baisser, il n’est pas possible de faire baisser les taux actuellement très élevés par rapport à la rentabilité de l’économie, et le secteur privé continuera de reculer par rapport à celui public.
f) Le système bancaire continuent de fonctionner toujours d'après le principe de spécialisation opérationnelle et monopolistique. En réalité, chaque banque contrôle presque tous les prêts dans son domaine, la concurrence au sein du système bancaire donc est très faible. Par conséquent, le bénéfice des banques est très élevé et elles ont augmenté elle-même leurs taux prêteurs depuis la fin de 1993 malgré la décision 184 du Gouverneur de la Banque centrale. Ainsi, la Banque centrale rencontre beaucoup de difficultés dans la régulation harmonieuse des activités bancaires de tout le pays pour mener l'objectif de l'efficacité économique globale. L’organisation structurelle bancaire reflète aussi la caractéristique de la spécialisation profonde et du manquement des coordinations entre les éléments à l'intérieur du système des intermédiaires financières du Vietnam. Le marché interbancaire est encore très faible. Ceci se produit aussi dans chaque banque individuelle et ses branches. Ainsi, les ressources des capitaux domestiques et étrangers dans les banques excédentaires ne sont pas transférées efficacement aux banques déficitaires dans le même système bancaire, sans parler de transfert financier entre les unités productives de l'économie. Il est clair dans les années qui viennent, que la politique monétaire de la banque centrale doit développer plus fortement la coordination réciproque entre les banques commerciales ainsi que la liaison active du système bancaire avec d'autres activités de l'économie pour pouvoir répondre la demande de la croissance. Ceci réclame la modernisation rapide du système bancaire y compris celle du système d'information bancaire. De plus, il faut renforcer les branches locales, en villes et à la campagne, puisque le Vietnam les manque sérieusement. Sinon, le retard des réformes bancaires continue de bloquer les activités des épargnants et investisseurs, c'est à dire de faire perdre des occasions d'affaire précieuses actuelles.
En bref, le processus de la reforme et de l'application radicale d'une politique monétaire saine exige actuellement des changements considérables dans la mode du fonctionnement du système bancaire. Il se peut comprendre (1) Renforcer plus rapidement et fortement l'indépendance de la banque centrale face aux réclamations de subvention pour compenser le déficit budgétaire et les pertes du secteur public; (2) Distinguer vraiment les fonctions de la banque centrale avec celles des banques commerciales, la banque centrale concentre sur la construction et la réalisation de la politique monétaire tandis que les banques commerciales ne s'intéressent qu'aux recherches des bénéfices; (3) Diversifier les activités bancaires, développer les réseaux des branches des banques commerciales dans tous les districts du pays, ainsi que moderniser les techniques bancaires; (4) Officialiser les marchés financiers implicites et créer des marchés d’Etat pour mobiliser les capitaux disponibles dans la société à la croissance; (5) Surveiller rigoureusement les activités bancaires d’après les ordonnances et actes bancaires pour empêcher l’augmentation illégale des coûts bancaires et pour assurer la bonne santé et la transparence du système bancaire.
II. La construction et la mise en oeuvre
de la politique monétaire :
1. La politique monétaire avant et dans les premières années de transition:
Durant la période avant les réformes, l'objectif de l'action de la Banque d'Etat semblait de concentrer à satisfaire directement la demande de crédit aux activités budgétaires du gouvernement par le mécanisme de recette, dépense et d’émission monétaire. En outre, la banque était encore l'intermédiaire (guichet) de recevoir, d'émettre l'argent et de redistribuer le revenu des organismes économiques publics sous la direction du Ministère de la finance et du Comité d'Etat aux Plans. Quand il y a des déficits budgétaires ou le manquement de l'argent liquide dans l'économie, la banque émet presque automatiquement la nouvelle monnaie pour satisfaire. Le secteur privé et même le secteur collectif sont presque négligés pour la banque. La Banque ne concentre pas aussi à servir la demande de crédit des entreprises publiques. Elle ne leur verse que ce crédit quand il y a l'ordre du gouvernement ou du ministère des finances.
Pour la fonction du financement au budget, la Banque d’Etat assure les deux fonctions: (1) Créditer aux activités de la dépense du gouvernement et de l'Etat selon la décision du ministère des finances. La banque donc ne s'intéresse pas au montant de revenu budgétaire. Elle ne sait donc pas par avant la quantité monétaire qui devrait être émise dans l'année; (2) La banque d'Etat utilise le fond d'accumulation, transférés par le ministère des finances, pour financer aux projets d'investissement approuvés par le plan général annuel de l'Etat. Pourtant, avant de verser le crédit aux entreprises publiques, elle a le droit de contrôler leur réalisation des devoirs fiscaux (implicites) et d'autres obligations financières. Toutefois, en réalité, pour que les activités des entreprises ne soient pas bloquées, la banque leur prête à sous forme des crédits moins chers, non - planifiés d'après leurs demandes.
Au niveau du contrôle financier et de la comptabilité: Le contrôle financier et la comptabilité monétaire dans les pays de planification centralisée sont tout à fait différents à ceux dans la politique monétaire appliquée aux pays de l'économie du marché. Alors que dans les économies de l'économie de marché, le contrôle financier et monétaire vise à stimuler ou rafraîchir le niveau des activités de l'économie, dans les pays de planification, il est la surveillance administrative envers des transactions financières de toutes les unités économiques, dont objectif est d'assurer que les décisions financières doivent correspondre à la dernière version des plans financiers approuvés par le gouvernement central et que les propriétés publiques doivent être protégé contre des abus financiers. Les activités du contrôle ont l'envergure très large, elles comprennent des pré-audits et dans quelques cas, des post-audits vis - à - vis des documents de paiement qui doivent indiquer le caractéristique légal des contenus économiques de ces paiements. Spécialement, la banque centrale utilise le chèque comme un instrument de contrôle. Toutes les unités économiques du secteur public et parapublic doivent régler en chèque bancaire pour les grands paiements.
Au niveau du crédit, la banque d'Etat est le seul organisme d'assurer la fonction de prêter le crédit à court terme et à long terme (avec les taux d'intérêt faibles et dérivés) aux entreprises publiques et parapubliques. Cette ressource de crédit socialiste est caractérisée par cinq principes : Planifiée, spécifique, garantie par des avoirs réels, remboursable et avec l'échéance fixée. Pourtant, bien qu'il y ait des bons principes de crédit, en réalité, la banque doit créditer obligatoirement aux entreprises en perte au moins pour régler le salaire aux travailleurs... Chaque fois qu'une entreprise est autorisée d'élargir son échelle de production, elle aura tout de suite de nouveaux crédits versés par la banque. La majorité des prêts bancaires sont le crédit à court terme. Le crédit à long terme (prêt d'investissement) n'occupe qu'environ de 10-15% dans l'offre totale du crédit de la banque centrale avant la transition.
Depuis le lancement des reformes officielles vers l’économie de marché en 1986, il y a au moins trois facteurs suivants qui font modifier le rôle de la politique monétaire et de ses objectifs: (1) La libéralisation du prix et d'autres domaines de l'économie ainsi que le fort développement de l'agriculture et du secteur privé après cinq ans de la reforme 1980-1985 ont posé la demande de plus en plus élevée de la monétarisation, qui oblige la banque centrale d'augmenter vite la quantité monétaire émise pour répondre la demande; (2) Après la croissance rapide grâce essentiellement à la production agricole, le taux de croissance économique commence à baisser graduellement, le chômage s'agrandit tandis que la demande de l'amélioration du niveau de vie continue d'accroître fortement. Le gouvernement doit donc remettre au point la politique économique à la croissance de production et à la diminution du chômage. Ainsi, la politique monétaire doit s’orienter à la stratégie du développement générale du pays, c'est à dire la politique monétaire doit participer à l’encouragement de la croissance économique et à la baisse du chômage, correctement à l'optique keynésien sur le rôle de la politique monétaire dans les économies de marché; (3) Le processus de la libéralisation économique a fait augmenter le déficit budgétaire et le niveau de la monétarisation de l'économie, et en même temps fait baisser la possibilité de récupération de l'argent liquide vers la banque centrale comme dans plusieurs analyses de Mc. Kinnon. Ainsi, pour financer aux activités budgétaires, la banque centrale d'une part continue l'ancien objectif de financer à la dépense du gouvernement, et d'autre part doit élargir sa nouvelle fonction de l'offre de crédit moins cher aux entreprises publiques qui sont en train de tomber dans la crise. Une fois que le crédit bancaire devient la source financière principale finançant aux dépenses du gouvernement alors que la banque centrale ne peut récupérer plus l'argent en circulation, la banque est obligée d'émettre l'argent en plus. En principe, cet argent supplémentaire dans le contexte de la chute spectaculaire du caractère pressée du système financier - bancaire va pousser l'augmentation de l'inflation.
Ainsi, on peut dire que dans la première phase de la transition (1986-1988), l'objectif principal de la politique monétaire vietnamien était d'encourager la croissance économique et de baisser le chômage. Les instruments principaux appliqués étaient l'expansion monétaire et le taux d'intérêt discriminatoire. Malheureusement, la politique expansionniste a donné des effets négatifs à l'économie. D'une part, la restructuration économique s'est produit trop lentement à cause de la mauvaise politique de la sélection du crédit alors que la politique des taux d'intérêt discriminatoires a fait également diminuer l'efficacité générale de toute l'économie. D'autre part, l'inflation monte rapidement et devient l'hyperinflation, elle passe de 49,3% en 1983 à 774,7% en 1986, 223,1% en 1987 et 393,8% en 1988. Par conséquent, l'économie et la société deviennent instables, plusieurs distorsions structurelles apparaissent. L’hyperinflation a négativement influencé toutes les activités économiques et la psychologie sociale du Vietnam. Donc, depuis 1989, le gouvernement a dû mettre en oeuvre une nouvelle politique économique dont objectif est la désinflation et la stabilisation économique. En tant que l'organisme gouvernemental sur le contrôle monétaire, il est évident que la Banque centrale doit se concentrer sur la stabilisation de la valeur de la monnaie nationale. Mais d’abord nous devrons examiner les causes de l’hyperinflation au Vietnam dans cette période de transition.
2. Les explications différentes des causes de l'inflation au Vietnam
La particularité la plus remarquable du processus anti - inflationniste au Vietnam pendant des années récentes est que le Vietnam lutte contre l'inflation pendant le processus de transition de l'économie : De l'économie planifiée centralisée à l'économie de marché. Objectivement, nous pouvons remarquer l’absence des pays en transition sans l'inflation. Cela est très compréhensible parce que quand l'économie vietnamienne passe vers l'économie de marché, on doit déclarer la situation d'inflation implicite dans l'ancien mécanisme économique et restructurer le système des prix relatifs. Au Vietnam, bien que l'inflation existe depuis longtemps mais comme on ne la reconnaît pas, il n'y a donc pas d'études de ce phénomène à l’époque de la planification. C'est pour cela que dans le processus anti-inflationniste, il y a eu différentes explications sur les causes de l'inflation au Vietnam.
Jusqu’en 1988, on a dit que l'inflation ("la hausse du prix") était à la sorte structurelle dont l'origine est la crise structurelle qui s'est passée et se passe pendant dizaines dernières années. En effet, l'économie vietnamienne est très faible, son produit intérieur brut (PIB) par habitant est moins de 200 USD, les déséquilibres graves donc existent dans presque tous ses aspects de la structure économique. Une fois que l'économie est en déséquilibre, cela fait apparaître l'augmentation spontanée des prix pour créer de nouveaux équilibres temporaires au niveau de prix plus élevé, cela entraîne l’inflation. Cette optique conduit à conclure que la résolution principale est de développer la production pour établir de façon stable les équilibres de base de l'économie dont le point majeur est l’équilibre durable du marché des biens. En réalité, le gouvernement vietnamien a mené plusieurs mesures afin d'augmenter la production domestique et l'importation (1981-1985) et de distribuer plus également les fonds des marchandises dans l'économie (1985-1988). C'est aussi avec cette option que le secteur financier, monétaire est négligé parce qu'il est considéré d'attacher à l'inflation tandis que l’on considère qu’il faut commencer par d'autre secteur pour lutter contre l’inflation. Les politiques financières, monétaires appliquées pendant la période de 1986-1988 sont laxistes avec les ambitions de nouveaux investissements pour pousser la production. La conséquence est que l'inflation devient très élevée.
Cependant les théories économiques n’affirment pas l’existence d’une relation inverse entre le niveau du développement économique et le taux d’inflation, De plus, l'expérience mondiale montre que plusieurs pays pauvres et sous-développés comme le Vietnam n’ont qu’une inflation très faible tandis que les pays les plus inflationnistes du monde (les pays d’Amérique latine) ne sont pas des pays les plus pauvres. Pour ces raisons, l'optique de l'inflation structurelle est de plus en plus éliminée.
La deuxième optique considère que l'inflation au Vietnam est causée par les coûts (l'inflation par les coûts). En effet, pendant une longue période, les prix et le taux de change sur le marché d'Etat sont stables mais le niveau des prix internationaux varie toujours et a tendance à augmenter. Chaque année, le Vietnam importe plus d'un milliard de Rouble - dollars de marchandises et de services dont un tiers à la moitié sont originaire de la zone des devises convertibles. Ces marchandises importées servent à toutes les activités économiques et sociales du Vietnam. Quand les prix sur le marché international augmentent, les coûts de production au Vietnam doivent augmenter, et cela entraîne l'inflation.
D'autre part, dans le passé, les écarts de prix entre le marché d'Etat et le marché parallèle étaient très grands. Dans le procédure de diminution progressive du contrôle des prix (1981 - 1985) et de libéralisation des prix (1986 - 1995), l'Etat vietnamien a activement augmenté fortement le prix sur le marché officiel. Il a fait les deux systèmes de prix atteindre le même niveau en 1989 (sauf quelques prix importants). Alors, le niveau général des prix devrait augmenter. De plus, quand le prix sur le marché d’Etat augmente (souvent 2-3 fois), le prix sur le marché parallèle monte aussi, mais à un moindre degré .
A partir de l'année 1981, l'Etat donne le droit autonome de production et d'affaires aux unités économiques de base dans l'industrie et effectue le forfait de produits dans l'agriculture. Les entreprises publiques sont permises d’acheter leurs intrants et vendre les surproduits sur le marché parallèle... Voici une autre cause de l'inflation. Dans une économie déficitaire et inflationniste, quand le producteur a le droit libre de déterminer le prix de ses produits (surtout pour les produits hors de planification) , il a tendance à élever le prix pour compenser la hausse du coût de production et alléger les conséquences de l'inflation future (inflation anticipée) à la fois. Il en résulte que le prix est continuellement augmenté. Pendant la période de 1986 - 1988, le développement de l'économie privée et la baisse du nombre des marchandises mises en contrôle de prix ont créé les conditions favorables à la hausse des prix. Donc, l'inflation au Vietnam est étroitement liée aux réformes économiques et de prix.
Cependant, les adversaires de cette optique disent que cette cause n'est pas essentielle. Comme le prix reflète les relations générales de l'offre et la demande sur le marché, quand certains prix individuels augmentent mais ces relations ne sont pas détruit, le niveau général des prix n'augmente pas ou augmente lentement. En réalité, la croissance économique annuelle au Vietnam pendant la période de 1981 - 1988 de 5,2% (6,4% pour 81 - 85 et 3,2% pour 86 - 88) n'est pas très bas. La quantité de l’importation supplémentaire pour soutenir la consommation est aussi de plus en plus élevée (l'importation augmente de 822,9 millions de R-USD en 1980 à 1652,6 millions de R-USD en 1988) mais l'inflation était toujours élevée et ensuite devient l’hyperinflation. De plus, pendant ce temps, le prix des biens importés augmente très lentement et le salaire réel baisse spectaculairement... Alors, la hausse des prix de 74,2%/an pour 1981 - 1985 et 464% par an pour 1986 - 1988 est un phénomène anormal et ne reflète pas la hausse des coûts. Si l'Etat vietnamien accepte l'optique de l'inflation par les coûts, il est très difficile de baisser l'inflation car le facteur de coût n'augmente que très peu dans le revient de la production et l'augmentation des coûts au Vietnam est un phénomène obligatoire (la hausse du prix mondial, l'ajustement des prix sur le marché officiel...), donc si on suit cette option, le cercle vicieux de coût - hausse de prix - ... sera de plus en plus fort dans le processus des reformes graduelles.
La troisième optique dit que la cause principale de l'inflation au Vietnam est la hausse trop rapide de la demande accompagnant l'émission excédentaire de monnaie en circulation, c'est à dire l'inflation par la demande et par la monnaie. Comme il y a excédent de liquidités, la demande totale augmente et elle détruit continuellement l'équilibre du marché pour rétablir une nouvelle équilibre provisoire correspondant à un niveau de prix plus élevé. C’est l’origine de l'inflation. En réalité, la demande insatisfaite de la population a fortement augmenté en comparaison avec celle des années de la guerre. La demande pressée pendant la guerre a été débloquée et a éclatée . Le taux de croissance élevé de la population est un autre facteur important de la hausse de la demande. Surtout depuis 1980, quand l'Etat élargit les relations économiques et sociales avec l'étranger, les images de la société de consommation occidentale sont diffusées et ses marchandises sont transmises au Vietnam par deux millions de vietnamiens vivant à l'extérieur, cela accélère la demande des habitants. Des programmes d'investissement énormes et leurs conséquences, l'expansion de l'appareil administratif, l'élargissement du crédit aux entreprises publiques... sont aussi des facteurs stimulant la demande. En plus, il faut compter les frais militaires de plus en plus élevés des conflits en Cambodge au Sud et de la tension avec la Chine au Nord. Concernant l'émission de l'argent liquide, il est clair que la quantité de la monnaie augmente remarquablement tous les ans. Elle passe de 214,2 millions de dông en 1976 à 982,17 millions en 1980, c'est à dire 4,58 fois plus après 4 ans. Ensuite, pendant la période 1981-1985, elle est multipliée par 5,14 fois, la période 1986-1988: 26,95 fois et 1989-1994 : 17,1 fois. Si en 1988 elle est de 1024 milliards dông , en 1994 elle atteint à 17483 milliards. Donc après 18 ans 1976 - 1994, les liquidités sont multipliées par 81697, c'est à dire qu’elles augmente de 87,5% par an. Il est évident que ce taux de croissance monétaire est très énorme et il a influencé fortement l'évolution de l'inflation.
Cependant, pour l'économie vietnamienne, il y a au moins 4 raisons pour que le taux de la croissance de l'offre monétaire puisse être plus élevé que celui de la croissance économique: (1) La demande de monétisation de l'économie vietnamienne est très haute, surtout dans les secteurs non - monétisés comme les entreprises publiques et les relations économiques rurales (ces deux parties occupent une proportion absolument élevée de l'économie). Dans le passé, l'économie et la société fonctionnaient sur la base d'échange directe de marchandises. l'Etat offrait les intrants à la production industrielle, agricole..., les entreprises et les paysans remboursaient l'Etat avec leurs produits. Quand le secteur privé s’est développé et les unités de production ont eu le droit d'acheter et de vendre sur le marché parallèle, la demande de monétisation doit augmenter. (2) Le processus de l'unification des 2 systèmes de prix fait monter le prix sur le marché d'Etat, la demande de monnaie doit augmenter. (3) Comme le revenu réel des habitants augmente, la demande monétaire d'épargne augmente. En fait, la quantité de dépôts d'épargne de la population à la banque centrale augmente rapidement, même dans les périodes d'hyperinflation. Cela montre que l'argent liquide détenu, comme l'épargne, chez les habitants augmente. (4) La forte hausse de l'importation et du déficit commercial pendant la période de 1981 - 1988 reflète l'augmentation de l'offre de marchandises. De plus, les quantités d'or et de dollars entrant dans le pays sont de plus en plus grandes, surtout à partir de 1990; elles nécessitent une somme équivalente de monnaie locale pour se convertir.
Au Vietnam, le moyen essentiel de transaction est la monnaie liquide. Le chèque n'est utilisé que dans le secteur public tandis que ce secteur n'aime pas le chèque. Donc, malgré la hausse rapide de la quantité de liquidités, le taux de cette monnaie sur le PIB au Vietnam est encore très bas : environ 10% pendant toute la période 1980-1995. On voit clairement le manque de liquidités plusieurs fois. Cela influence négativement la production et la circulation des marchandises, fait monter le degré de dollarisation de l'économie, même pendant la période de chute de prix du dollar. Faute des ressources de crédits nécessaires, beaucoup d'entreprises publiques et tout le secteur privé ne peuvent pas continuer d'investir; les compagnies commerciales et d'exportation - importation ne peuvent pas acheter de produits agricoles; les étrangers doivent utiliser les devises dans leur transaction car la banque centrale refuse de les acheter...
De plus, le taux d'inflation n’est pas toujours directement lié au taux de croissance de l'offre monétaire. Par exemple pendant la période de 1986-1988, l'inflation est de 774,7%, 223,1% et 393,8%, l'offre monétaire augmente de 396,4%, 324,3% et 445,4%. En 1989, l'inflation chute à 34,7% tandis que l'offre de la monnaie monte encore à 188,8% et en 1990, l'inflation remonte à 67,4% mais l'offre monétaire baisse spectaculairement à 51,3%... En 1993, 1994 et 1995, ces taux sont de 5,2 ; 14,4 et 12,7% pour l'inflation et 39, 41,7 et 30,8% pour l'offre monétaire locale... Dans la plupart des pays asiatiques de l’est, le taux de l'augmentation de l'offre monétaire est toujours de 3 à 5 fois plus élevée que celui de l'inflation qui est très faible mais leur croissance économique est toujours élevée.
Ainsi, d'après les analyses citées plus hautes, il n'est certainement pas évident que l'augmentation de l'offre monétaire au Vietnam soit la cause principale de l'inflation. C'est pour cela que depuis 3 ans, on conseille au gouvernement d'augmenter l'offre monétaire à l'économie pour soutenir le développement sans craindre le retour de l'hyperinflation, surtout depuis 1993, quand les banques commerciales doivent se créer des néo-monnaies (les chèques bancaires négociables) pour assurer la demande de transaction de leurs clients.
3- Quelques interprétations par des données de l'offre monétaire :
L'inflation au Vietnam est environ de 10 - 12% par mois pendant les années 1986 - 1988, elle baisse de 2,6% en 1989 et puis remonte à 4,4% par mois en 1990 et 1991. Pendant 2 ans 1992 - 1993 elle chute jusqu'à 1,3% et 0,4% ; mais en 1994,1995 elle revient environ de 1%. Cette évolution de l'inflation s'attache relativement avec la variation de l'offre monétaire.
Pour les données annuelles, nous avons le tableau suivant :
Tableau 1 : La variation annuelle de l'inflation et de l'offre monétaire : (%)
Années Variations de prix Variations de M2 Variations de MD
1981 69,6 72,1 72,1
1982 95,4 87,7 87,7
1983 49,5 39,0 39,0
1984 64,9 67,6 67,6
1985 91,6 413,8 413,8
1986 774,7 396,4 396,4
1987 223,1 324,3 301,8
1988 393,8 445,4 426,5
1989 34,7 188,8 128,8
1990 67,4 53,1 44,2
1991 67,6 78,7 55,6
1992 17,6 33,7 58,5
1993 5,2 27,2 39
1994 14,4 51,2 41,7
1995 12,7 34,4 30,8
avec M2 : le stock monétaire y compris les devises et MD : l’offre monétaire nationale. Bien sur ces indicateurs ne comprennent pas de la quantité d’or et de devises utilisée comme les moyens de paiement important dans le marché parallèle.
Selon le tableau, il est clair que l'offre monétaire augmente rapidement pendant les années de haute inflation. Depuis 1989, quand le gouvernement diminue progressivement la quantité de la monnaie ajoutée en circulation et contrôle strictement l'émission monétaire, l'inflation chute brusquement, surtout pendant les deux années 1992 - 1993. Cependant, il est surprenant que l'inflation baisse considérablement en 1989 tandis que l'offre monétaire augmente encore très forte . De plus, lorsque pendant les 2 années suivantes (1990 - 1991), le taux d'augmentation de l'offre monétaire chute spectaculairement, le taux d'inflation remonte considérablement. Ce phénomène est expliqué comme suit: En 1989, (1) les reformes de prix et de salaire (monétarisation des salaires), le fort développement de l'agriculture et de l'économie rurale (7%), l'expansion du secteur privé... font monter la demande de monnaie dans l'économie; (2) Comme l'inflation baisse, l'utilisation de la monnaie locale augmente et celle de l'or et du dollar chute soudainement. L'augmentation du taux des liquidités dans le PIB de 4,2% en Décembre 1988 à 6,6% à la fin de l'année 1989 montre que les individuels et les entreprises préfèrent utiliser la monnaie locale par rapport à l'or et au dollar. Les dépôts d'épargne des habitants montent aussi fortement, de 0,8% du PIB en 12/88 à 3,8% du PIB en Décembre 1989, cela est une autre preuve du renforcement de l'utilisation de la monnaie locale. C'est pour ces raisons que l'offre monétaire augmente fortement mais l'inflation chute.
En bref, les données statistiques des années de transition semble montrer que l'augmentation monétaire est directement transférée au prix, par conséquent le prix remonte. c'est pourquoi que les gens perdent très souvent la confiance en la monnaie locale et ils préfèrent utiliser les devises et l'or dans leurs transactions. Ce fait est notamment vrai dans les années de forte inflation. Ainsi nous pouvons croire que l’inflation au Vietnam est d’origine monétaire, donc pour lutter contre l’hyperinflation, il faut appliquer la politique de contrôle sévère de l’offre monétaire. Naturellement, les policymakers vietnamiens ont suivi l’approche anti - inflationniste néo - classique ou bien monétariste.
4- Les soubassements de la politique monétaire : L’approche monétariste
Selon Milton Friedman, Hayek et autres économistes monétaristes, l’inflation est bien un phénomène monétaire dû à les politiques monétaires actives suivies par les pouvoirs publics. C’est ainsi que pour les économistes vietnamiens, l’inflation au Vietnam durant la décennie quatre - vingt est bien faute du gouvernement, de sa politique d’abondance monétaire systématique. Pour le cas du Vietnam, l’explication monétariste de l’inflation peut être interprétée par la chaîne suivante : Focalisation sur la production planifiée et Accroissement des dépenses publiques -----> Expansion monétaire active -----> Inflation d’origine monétaire ------> Perturbations dans l’économie ----> Décisions et anticipations erronées ------> Ralentissement de la production et d’emploi avec l’augmentation des prix -----> Stagnation et Hyperinflation.
Nous savons bien que la théorie monétariste dit que « l’inflation est toujours et partout un phénomène monétaire » et « la cause immédiate de l’inflation est toujours et partout la même : un accroissement trop rapide de la quantité de monnaie par rapport au niveau de la production » (8, pp 148, 20). L’affirmation essentielle de la théorie monétariste de l’inflation est en effet qu’ « il ne peut y avoir d’inflation continue et importante sans une croissance monétaire dépassant de manière substantielle le taux de croissance du produit réel » (« Les vues de M.Friedman sur l’inflation actuelle », Problèmes économiques 29/5/1974). Si on suppose que la vitesse de circulation de la monnaie est constante (v=0), le taux de hausse des prix p est alors le taux par lequel le stock de monnaie nominal s’accroît m en excès de la croissance de la production réelle g, soit p = m - g. Si la croissance économique réelle est tout petite par rapport à celle de l’offre monétaire, toute accélération de la croissance de l’offre monétaire se traduit par une accélération identique du rythme de la hausse des prix, c’est à dire p = m. L’inflation devient alors un phénomène exclusivement monétaire quelles que soient les causes individuelles d’un type d’inflation. A un moment donné, pour les monétaristes toutes les inflations présentent le trait commun qu’il y a augmentation excessive de la quantité de la monnaie. Le taux d’inflation est donc déterminé à long terme par le taux de croissance de la masse monétaire; le sens de causalité dans l’explication de l’inflation allant bien de la croissance monétaire à celle des prix.
La doctrine monétariste donne encore des explications différentes sur le lien entre l’inflation d’origine monétaire et la stagflation économique. Selon P. Pascallon (5,6), M.Friedman a montré une chaîne suivante une fois que la politique monétaire restrictive est appliquée :
Politique monétaire restrictive pour baisser l’inflation d’origine monétaire ------> Ralentissement des depenses, chute de croissance --------> Ralentissement ou Stabilisation de l’inflation ------> Mais les anticipations erronées : Inflation prévue supérieure à l’inflation réalisée ------> Croissance du salaire réel supérieur à la croissance de la productivité ---> Accroissement des coûts unitaire de production ---> Baisse de la production et de l’emploi -----> Stagflation. Donc d’après M. Friedman, l’inflation monétaire conduira à l’inflation par les coûts.
Cependant chez Hayek, un autre monétariste très connu, l’inflation monétaire conduira l’inflation structurelle. Selon lui, l’inflation monétaire ------> Hausse des prix des biens de production ------> Augmentation de l’investissement supérieur à celle de l’épargne ------> Allongement de la structure industrielle -----> Contradiction avec la structure de consommation -------> Hausse des prix des biens de consommation ------> Politique monétaire et budgétaire restrictive ------> Retour à une structure normale accompagné le désinvestissement et l’augmentation du chômage ------> La réduction de la production. (6).
Ensuite, d’après les monétaristes, dans les périodes de l’inflation, surtout de forte inflation, il faut destiner la priorité absolue à la désinflation. Ils préconisent une politique monétaire orthodoxe de lutte contre l’inflation qui comprend les deux points clefs:
1- Foculisation sur la stabilité monétaire et
2- Utilisation d’une politique monétaire restrictive stable.
a) La foculisation sur la stabilité monétaire :
Selon M. Friedman et les économistes friedmaniens, dans toutes les périodes de crises économiques et d’inflation, l’objectif central de la politique économique est bien en effet la stabilisation du niveau des prix. Une monnaie stable et saine est une exigence fondamentale d’une économie de marché concurrentiel. Face à la stagflation, ils estiment même que la stabilisation du niveau général des prix peut et doit être considérée par les autorités comme l’objectif unique de la politique économique en général et de la politique monétaire en particulier. Dans cette période, on ne peut poser une politique économique visant à promouvoir le plein emploi et la forte croissance. Cependant cela ne veut dire qu’il y a une contradiction de long terme entre la désinflation et la croissance économique.
Les monétaristes reconnaissent qu’à court terme, le dilemme inflation - chômage a certaine réalité. C’est à dire une courbe de Philips existe dans cette situation et il y a une relation inverse entre le taux des variations du salaire nominal et le taux du chômage. Mais il ne s’agit là que d’un résultat de nature transitoire. Ils refusent l’existence de la courbe de Philips en long terme donc on ne peut avoir moins de chômage ou plus de croissance en acceptant plus d’inflation. L’analyse de Philips peut être acceptable lorsque les variations de prix sont négligeables, elle perd toute signification quand l’inflation est forte parce que dans cette situation, les gens ne pensent qu’à valeur réelle du salaire. Pour ajouter l’importance des anticipations inflationnistes dans leur modèle, les monétaristes proposent de substituer à la courbe de Philips une équation de détermination des prix que l’on appelle souvent « équation de Philips corrigée par les anticipations de prix ». La relation p = f(u) - q est remplacée par p - pa = f(u) - q avec p : taux d’inflation, u : taux du chômage, q : taux de productivité du travail et pa : taux d’inflation anticipé.
La figure suivante de P. Pascallon explique que quand les autorités réalisent la politique active pour soutenir la croissance et l’emploi, tout d’abords, le taux de chômage baisse en - déca de son taux naturel et l’inflation augmente, de Pn à Pm, par l’effet des anticipations inflationnistes des individus, des syndicats et des entrepreneurs. Néanmoins par suite, la quasi courbe de Philips de court terme AA commencera à dériver vers le haut (BB) tandis que pour tenir compte de l’augmentation de l’inflation anticipée, on doit intégrer une partie de compensation supérieure dans les propositions salariales. A long terme, dès que les anticipations auront pleinement rattrapé le taux réel d’inflation, la courbe de Philips sera passée de AA à BB, l’économie se situera désormais au point Q. Donc à long terme, la courbe de Philips a la forme d’une droite verticale CC tracée à partir du taux de chômage naturel. Cela montre qu’il n’existe pas en longue période de relation entre l’inflation et le chômage (ou bien la croissance économique) et par suite qu’il n’y a pas de contradiction entre les objectifs de lutte contre l’inflation, du chômage et de croissance économique, c’est-à-dire le choix de la désinflation comme l’objectif unique selon les monétaristes ne signifie pas de sacrifier d’autres objectifs durables de l’ensemble des politiques économiques. Nous utiliserons cette conclusion dans la détermination de la politique monétaire multi-objectifs plus souple pour notre économie dans le troisième chapitre.
b) Une politique monétaire restrictive stable :
Le deuxième point de la politique anti-inflationniste est d’appliquer une politique monétaire restrictive stable d’après la théorie monétariste. Selon eux, dans la condition de haute inflation, l’augmentation de la demande selon les recommandations keynésiennes conduit certainement à la crise (Les keynésiens considèrent que le chômage est le produit d’une insuffisance de la demande). Une telle politique ne pourrait avoir qu’un effet contraire à l’effet espéré : Prolonger la crise au lieu de l’abréger. M. Friedman insiste encore plus spécialement sur les effets pervers d’une stimulation de la demande comme destruction de la structure économique et gaspillages des ressources disponibles à cause de la création d’une demande artificielle.
Pour maîtriser l’inflation monétaire et assurer la stabilité des prix, selon M. Friedman, il faut s’appuyer sur la politique monétaire. Il a souligné que la politique monétaire peut être utilisé pour les trois objectifs : Promouvoir le plein emploi, stimuler la croissance et stabiliser le prix. Mais «l’expérience et non la théorie a démontré que les deux premières stratégies ne sont pas valables, que la politique monétaire n’est pas un instrument adéquat pour atteindre directement soit plein emploi, soit croissance économique. Comme résultat, il y a aujourd’hui un large consensus que l’objectif de la politique monétaire doit être la stabilité des prix » (9).
Ensuite cette politique monétaire doit s’appuyer sur le contrôle rigoureux les agrégats monétaires en limitant leur taux de croissance, c’est à dire une politique monétaire restrictive. De plus, les monétaristes réclame encore la stabilité de la politique monétaire, ils posent le principe d’une décélération monétaire progressive pour retrouver la stabilité des prix, d’ "un ralentissement organisé sur plusieurs années de la croissance de la masse monétaire par l’étape... » (M.Friedman : « L’indexation, seule remède contre l’inflation », La vie française - l’option, 11 Avril 1974), ou bien « réduire la quantité de monnaie de façon progressive mais soutenue » (M.Friedman : « Free to choise », Edition de poche américaine 1980, p265). Ils proposent le remède de l’approche gradualiste du contrôle de la masse monétaire à partir des raisonnements d’anticipation inflationniste adaptative. Dans la pratique de la gestion, ils préconisent de réduire progressivement et régulièrement le taux de croissance monétaire jusqu’au niveau choisi en annonçant à l’avant cette politique afin de minimiser les erreurs d’anticipations et afin de donner aux agents économiques le temps de réajuster leurs contrats à échéance. Enfin, il faudrait suivre une politique de croissance régulière de la masse monétaire.
Après avoir bien choisi l’objectif final de la croissance monétaire, il fait choisir des variables instrumentales pour pouvoir mener bien la politique monétaire. Selon les monétaristes, le contrôle des réserves bancaires est beaucoup plus important que celui du taux d’intérêt parce que les réserves bancaires s’attachent directement à l’offre monétaire et sont influencées immédiatement par la politique monétaire. D’après eux, une politique monétaire restrictive ne se présente que si le taux de croissance des réserves bancaires est inférieur à celui de la période précédente.
5. La politique monétaire de lutte contre l’inflation au Vietnam :
Les données et analyses dans la section 2 ont montré que l’inflation au Viêtnam dans la première période de transition est d’origine monétaire, cette remarque est spécialement claire dans les années de l’hyperinflation. Ainsi, l’inflation est la conséquence d’une politique d'abondance monétaire systématique appliquée durant toute la décennie quatre-vingts. Elle a entraîné des perturbations dans le mécanisme de production et des crises de structure économique, créé des anticipations erronées. Enfin, elle a fait baisser l’investissement de long terme (et aussi de court terme) et le taux de croissance économique. Le déroulement de la situation économique du Vietnam à l’époque est cohérent à l’analyse des monétaristes.
Depuis Mars 1989, en basant sur ces analyses et suivi des recommandations des experts du FMI, le gouvernement vietnamien a appliqué une politique monétaire restrictive orthodoxe de la théorie monétariste avec un objectif unique: la stabilité des prix. Elle s’est concentré sur les deux axes : D’abords contrôler l’équilibre monétaire et depuis le début 1992, combiner avec la stabilisation du taux de change. Les trois mesures les plus importantes appliquées à l’époque sont le contrôle de l’émission monétaire, le relèvement des taux d’intérêt et l’encadrement du crédit. L’évolution de la réalisation de la politique monétaire depuis 3/1989 peut être résumée comme suit :
a) Le premier moyen essentiel appliqué est la politique du taux d’intérêt positif élevé. Les taux de dépôt à vue et à 3 mois ont été brusquement élevés à 9% et 12% par mois contre l’inflation de 5,4% du mois précédent. Dans toute l’année 1989, les taux d’intérêt réel sont toujours positifs et au niveau très élevé, donc il y a une très grande quantité monétaire retournant à la Banque qui fait baisser spontanément le taux de croissance monétaire et le taux d'inflation hors toutes les prévisions. Pourtant cette politique a rapidement conduit à des spéculations monétaires massives, par suite à plusieurs crises monétaires et de crédit en 1990, l’effet de cette politique donc a fortement baissé. Ainsi, elle a été remplacée par le deuxième argument: Contrôle strict de l’offre monétaire M2. D’après le tableau 1, nous reconnaissons que le taux de croissance de la masse monétaire (surtout MD) depuis 1990 a progressivement diminué. En outre, le gouvernement a pris d’autres politiques pour diminuer fortement la consommation et l’investissement (publique et privé). Cela a contribué de façon importante à baisser la pression inflationniste. Si on revoit les raisonnements de Mc. Kinnon, l’échec de la politique du taux d’intérêt élevé est inévitable, de plus, il a aussi tracé la contradiction dans la politique monétaire du Vietnam à l’époque: Utiliser abusivement le moyen keynésien dans l’inflation monétariste.
b) Depuis 1990, la politique monétaire s’est basée complètement sur la doctrine monétariste. La Banque centrale a accepté le taux d’intérêt réel négatif, elle ne s’est concentré qu’au contrôle monétaire. Par conséquent, l’offre monétaire M2 a baissé de 188,8% en 1989 à 53,1% en 1990, 33,7% en 1992, 27,2% en 1993 et 34,4% en 1995. Par contre, le taux d’intérêt réel a été négatif dans presque tous les mois de deux années 1990-1991 et dans plusieurs mois des années suivantes. La mode de contrôle de la masse monétaire se compose de deux points :
- Déterminer la quantité monétaire annuelle à offrir selon le principe de satisfaire suffisamment la demande de moyen de paiement pour l’économie et de réprimer l’inflation sous un seuil espéré. La masse monétaire augmentée maximale a donc été calculée d’après la formulation suivante :
m = pe + g - v
dans laquelle, les deux indicateurs g (taux de croissance économique, 10% pour la période de 1996-2000) et pe (taux d’inflation anticipé, environ 14%) ont été approuvés par l’Assemblée Nationale. La Banque centrale doit prévoir la vitesse de la monnaie et réaliser le processus d’émettre la monnaie cohérent au plan prévu. Le taux de croissance monétaire M2 (m) déterminé selon cette formulation est le plafond maximal que la Banque centrale doit respecter. En élevant la qualité de la réalisation de sa politique monétaire, la Banque peut ne pas utiliser toute cette quantité.
- Cette quantité sera utilisée pour les trois objectifs : L’augmentation du total de crédit pour l’économie, le prêt au budget d’Etat, et l’augmentation des réserves de change de la Banque centrale. La partie monétaire pour le troisième objectif est déterminée sur la base des variations de la balance des paiements trimestrielles. Le but de la Banque centrale est d’attirer au maximum les devises disponibles pour assurer la demande de paiement international et pour intervenir nécessairement au marché de change. Pour le deuxième objectif, d’après l’article 29 de l’Ordonnance sur la Banque d’Etat en 1990 et renouvelé dans la loi du budget d ’Etat du 23 Mars 1996, l’Etat a le droit d’emprunter à la Banque centrale (malheureusement, cette loi n’exige pas qu’il doit rembourser avant la fin de l’année fiscale). Cependant, la résolution du Comité Centrale du Parti (deuxième réunion, septième session) a préconisé de ne plus utiliser l’émission monétaire pour compenser le déficit budgétaire; si les recettes atteint pas encore le plan, le Trésor d’Etat diffuse les bons pour financer provisoirement. En réalité, cette recommandation a été radicalement respectée pendant 2 ans 1992-1993, mais depuis 1994, la Banque a du avancer provisoirement l’argent au Trésor d’Etat sans le remboursement à la fin d’année, c’est à dire en nature, le gouvernement vietnamien a repris l’émission monétaire à sa dépense. Enfin pour l’objectif de crédit, la Banque calcule le niveau total du crédit versé aux banques commerciales et à l’économie en basant sur le taux de croissance économique et celui d’inflation prévus.
c) Les pas suivants de la construction de la politique monétaire est la détermination de mode d’utilisation ses moyens qui comprennent l'encadrement du crédit, les taux des réserves obligatoires (10% envers toutes sortes de dépôts y compris les dépôts de devises bien que la plupart de devises dépositeurs n’aient pas l’effet de multiplicateur monétaire), les taux d’escompte et réescompte (au niveau faible parce que au Viêtnam, les titres de valeurs sont encore rares), le taux de change (stabilité) et la construction et le développement des marchés monétaires et de capitaux. Depuis 1992, nous renforçons cette politique monétaire en imposant le taux d'intérêt plafond et plancher. Le processus de mener ces moyens se base fondamentalement sur l’optique monétariste : Ne souligner qu’au contrôle monétaire, notamment une fois d’avoir des variations soudaines de prix, la Banque centrale se dépêche de réguler sa politique d’après l’orientation de resserrement monétaire.
La mise en oeuvre de la politique monétaire restrictive selon l’approche monétariste a rapporté les effets espérés: Fin de l’inflation d’origine monétaire, le système économique saine, les décisions et anticipations vraies, et enfin la reprise de la production et de l’emploi avec la stabilité d’inflation (environ 13% par an depuis 1992). C'est sur cette base que la Banque centrale a décidé de continuer cette politique pour la période d'ici vers l'an 2000.
III. Le besoin d’une politique monétaire plus souple.
1- L’inflation au Vietnam n’est plus celle d’origine monétaire :
Si dans la période de l’hyperinflation, l’émission monétaire est la cause directe des variations du niveau général des prix, la situation se passe inversement depuis le commencement des reformes radicales, surtout depuis 1992. Les analyses des données et les modèles économétriques ont donné une conclusion importante que le prix a une influence très importante sur l’offre monétaire tandis que la dernière influence négligeablement la variation du premier. Voici la conséquence de la politique monétaire restrictive appliquée radicalement depuis le printemps 1989 dans une économie de troc en nature. Selon cette politique, la Banque centrale n’accepte que d’émettre la monnaie lors que la demande monétaire de l’économie devient insupportable. La pénurie de la monnaie est partout dans tout le pays durant les années 1992-1993. Elle baisse lentement depuis 1994 grâce au doublé du taux de croissance monétaire en 1994 et à l’utilisation large des devises dans la transaction de paiement (voir les évolutions de M2 et MD). Plusieurs économistes vietnamiens et notre modèle ont prouvé que cette politique monétaire ait négativement influencé le taux de croissance économique dans les 2-3 dernières années.
Pour la situation plus récente, nous trouvons plus clairement que les variations des prix pendant les deux années 1994-1995 sont, pour la plupart, naturelles et non-monétaires. Il existe en effet, des types d'inflation dans lesquels le lien avec la quantité de monnaie est difficile à préciser : La forte hausse des prix d’importation - exportation comme ceux du café, du caoutchouc, de l’engrais chimique... sur le marché mondial (grâce à la reprise économique en Amérique et Europe) a poussé d’augmenter le système des prix domestique. A l’intérieur du pays, la reforme graduelle des prix continue, l’Etat a augmenté plusieurs prix quasi-administratifs (ceux du pétrole, de l’électricité, du charbon, de l’eau, du ciment...) pour baisser la compensation de pertes dans ces branches. Les reformes salariales dans le secteur public au cours des années 1992-1995 font augmenter le salaire réel en moyenne de 50% chaqu’année accompagné le retour du déficit budgétaire. D’autre part, nous devons compter sur la baisse spectaculaire du taux d’intérêt créditeur réel qui joue le rôle très clé dans les variations des prix. De plus, l’Etat a également fait les reformes fiscales envers les activités économiques pour tenir lui-même l’épargne nationale. Il est clair que l’augmentation des coûts entraîne obligatoirement celle du revient de la plupart des marchandises du pays.
Spécialement, Il existe toujours la faible gestion des ministères dans l’assurance de la balance entre l’offre et la demande des principales marchandises. Les prévisions erronées sur la demande, le monopole des compagnies générales d'Etat ou bien le retard incroyable de l’intervention du pouvoir public dans plusieurs cas ont entraîné les fortes variations des prix du riz, du ciment, du papier... En outre, la relaxation dans le contrôle de la frontière a créé de grande quantité du riz exportée illégalement (700-800 milles tonnes en 1995), cela donc a fait perdre l’équilibre dans le marché du riz qui est très important vis-à-vis la vie des habitants vietnamiens. Nous pouvons encore citer plusieurs autres causes de la hausse de prix rationnelle (de la mode de reforme graduelle), objective (d’une économie ouverte) et subjective (de la mauvaise gestion économique), mais elles n’appartiennent pas à la cause monétaire. Cela a nous amené à une conclusion que le remède monétaire restrictif n’aura plus d’efficacité pour la lutte contre l’inflation dans la période actuelle.
Si l’inflation au Vietnam n’est plus un phénomène monétaire, l’expansion monétaire limitée n’influera pas les variations des prix, au contraire, la masse monétaire supplémentaire aura l’impact positif de satisfaire la demande de paiement, de crédit à l’économie ainsi que d’augmenter les réserves de change à la Banque centrale. Dans ce contexte, la Banque centrale peut donc rappliquer la politique monétaire expansionniste limitée pour participer elle - même à réaliser les autres objectifs de la politique économique générale dont le plus important est le taux de croissance élevé.
2. Le besoin d’une nouvelle politique monétaire plus souple :
Bien qu’il y ait plusieurs signaux de l’inflation de non origine monétaire et la politique monétaire restrictive soit en cours d’influencer négativement la croissance économique et la monétarisation de l’économie, la Banque centrale continue sans cesse de prendre des mesures très fortes pour minimiser l’émission monétaire. La défaite de la libération financière rapide de 1989-1990 a fait le gouvernement vietnamien jusqu'à maintenant, devenir très prudent dans la réalisation des nouvelles reformes du taux d'intérêt et de la libéralisation financière. L'évolution des reformes financières se produit lentement au fur et à mesure du développement du système institutionnel économique et de la croissance économique. La politique du taux d'intérêt plus flexible commence à être rappliqué depuis 9/1994. Cependant il n'y a pas de grands changements dans la structure de l'organisation bancaire vietnamienne. Maintenant, bien que les banques privées et banques d'action soient autorisées d'établir mais elles doivent subir des conditions concurrentielles difficiles et sont imposées sous le contrôle sévère de l'Etat, dont le nombre est très faible. Les marchés secondaire des capitaux directs ne sont pas encore permis de fonctionner ouvertement. Durant les dernières années et dans les années restes de la décennie 90s, la Banque centrale continuera suivre la politique monétaire restrictive pour encourager les changements de façon graduelle et pour maintenir la stabilité économique, ne pas compter des pas d'avance de façon de big bang pour accélérer le processus de la reforme et de la croissance économique (Rapport de la Banque Centrale sur la politique monétaire dans la période 1996-2000, 10/1995). Bien que la politique monétaire restrictive et le contrôle du taux de change fixe actuel aient apporté quelques effets positifs à l'économie, pourtant comme dans les analyses ci - dessous, une telle politique monétaire sera passive, dont efficacité est de plus en plus faible dans le processus de transition. Une autre politique monétaire active visant à promouvoir l'investissement et la croissance économique est tout à fait indispensable. Elle sera posée dans un contexte plus large comprenant les efforts communs de plusieurs ministères et institutions gouvernementales pour encourager l'investissement et stabiliser l'inflation à la fois, et en même temps pour continuer réaliser des transitions structurelles durables afin d'arriver à assainir les activités du budget, du secteur économique public et du système financier - bancaire.
Pour prouver l'idée précitée, nous reconsidérons la transition récente. Il est clair que le processus de la libéralisation économique est en cours d'élargir. Le Vietnam s’oriente sa politique monétaire à la lutte contre l'inflation parce qu'il reconnaisse que la chute rapide de l'inflation peut permettre de baisser le taux d'intérêt réel des dépôts et le décalage entre les taux créditeurs et les taux prêteurs réels. Donc l'inflation peut reculer ou se stabiliser dans quelques années qui viennent. Ce processus augmentera la demande d'utilisation de la monnaie de la population et créera des conditions favorables à la chute du taux du déficit budgétaire, par conséquent, le taux de l'offre monétaire sur le PIB va augmenter. Comme la demande monétaire pour financer le déficit budgétaire chute rapidement (même elle est supprimée en 1992-1993), correspondant au chaque niveau de l'augmentation de l'offre monétaire agrégée, il y aura une somme du capital monétaire supplémentaire ajouté à l'économie afin de répondre la demande monétaire augmentée de la population et de la croissance économique. Ainsi, le niveau de l'augmentation de l'offre monétaire à l'économie doit être égal au celui de l'augmentation de la demande monétaire réelle, c'est à dire que la diminution du taux d'inflation fera augmenter l'offre monétaire et la demande monétaire à la fois pour servir aux transactions de paiement et à l'accumulation du capital. De plus, comme les analyses de Mc Kinnon ont montré (14), si le taux des réserves obligatoires imposé aux banques commerciales augmente, la quantité du capital transmis au marché va baisser et au contraire.
C'est pour ces arguments que les interventions au cours des années 1991-1993 de la banque centrale dans la détermination des taux d'intérêt et dans l'affaire monétaire des banques commerciales feront diminuer efficacité de leurs activités. D'une part, la politique monétaire restrictive et la politique budgétaire saine exigent la réduction continuelle des subventions de capitaux versées par la banque centrale aux banques commerciales, c'est à dire presser les banques commerciales d'orienter l'objectif de bénéfice pour exister, mais d'autre part les banques doivent prêter aux entreprises publiques selon le taux d'intérêt bas. C'est par cette contradiction que les banques commerciales qui doivent obligatoirement participer à l'affaire monétaire de plein risque à l'époque, ont toujours peur de risque de faillite parce que le prêt en utilisant des ressources mobilisées conduit souvent à la perte. Les banques commerciales se limitent à prêter aux emprunteurs les plus crédibles qui sont le gouvernement et les entreprises publiques assurées par le gouvernement. En même temps, elles augmentent, par leur volonté, automatiquement leurs réserves au niveau très élevé alors que la demande énorme de crédit du secteur privé n'est pas encore satisfait. En conséquence, le taux des réserves pour les dépôts augmente très élevé, surtout dans les périodes de la forte baisse du taux d'inflation (1992-1993) puisque plus l'inflation baisse, plus le dépôt bancaire monte. Il est clair que cela fait perdre l'efficacité de l'expansion de l'offre monétaire du système bancaire, c'est à dire baisser le rôle de l'augmentation monétaire pour servir au développement du secteur économique privé (et de toute l'économie). Ainsi, le renforcement des efforts de diminuer l'inflation et l'offre monétaire a conduit à un manquement plus grave de la monnaie pour servir à la demande du développement économique et a entraîné également à l'accroissement du taux des réserves monétaires aux banques commerciales. Ce phénomène de déséquilibre de l'offre et de la demande monétaire dans les transactions d'affaire et dans l'accumulation des capitaux s'est produit partout dans l'économie vietnamienne à l’époque. De plus, au niveau de la mobilisation des capitaux, les banques commerciales ne s'intéressent pas à l'exploitation des épargnes de la population dont taux d'intérêt réels sont élevés. Elles ne se concentrent qu'au crédit moins cher de la banque centrale et aux emprunts avec le taux d'intérêt faible offerts par les organismes financiers internationaux.
La situation des déséquilibres monétaires ci - dessus conduit à deux possibilités : Soit la demande de l'accumulation des capitaux de la population et le taux de croissance économique diminuent graduellement, soit le gouvernement doit relâcher sa politique monétaire restrictive (contrôle de l'offre monétaire, du taux de change et des taux d'intérêt), c'est à dire il faut choisir entre la croissance économique (l'augmentation de l'accumulation) et la stabilité (la politique monétaire restrictive). En réalité, la politique de la stabilité a fait les déséquilibres monétaires devenir très graves, donc la Banque centrale a obligatoirement du relâcher le contrôle monétaire rigoureux en 1994 (voir MD dans le tableau 1), mais elle revient tout à suite à sa politique orthodoxe depuis 1995 en baissant l’offre monétaire, en limitant le taux de croissance maximale du crédit émis par les banques commerciales (23%-25% pour toute la période de 1995-2000) et en obligeant les banques d’action d’acheter les obligations de bas taux d’intérêt (0,7%/mois) pour diminuer l’accroissement du crédit dans le secteur privé... Ces mesures vont inversement au déroulement de la libéralisation bancaire, font baisser l'efficacité des activités du système bancaire (surtout les banques privées, parce que plusieurs banques doivent conserver des milliards de dông dans leur caisse, mais doivent toujours payer l’intérêt à leurs dépositeurs) et font augmenter les taux prêteur de tous les deux secteurs pour compenser. Par conséquent, les taux prêteurs ont augmenté pendant les deux ans 1994-1995 et ont dépassé fortement le plafond fixé dans la décision 184 QD/NH du Gouverneur de la Banque centrale en Septembre 1993. Notamment, le taux prêteur du secteur privé a atteint jusqu’à 40-80% par an depuis 1993.
Dans ce contexte du manque du crédit domestique, depuis 1992 les investisseurs doivent chercher une autre voie pour mobiliser les capitaux nécessaires, surtout ceux de l'étranger comme prêt et joint venture avec les vietnamiens d'outre - mer (qui veulent investir vers la patrie). Ensuite, la levée de l’embargo américain, l’accroissement rapide des investissements directs, l’aide massive des gouvernements étrangers et des institutions financières internationales ont fait augmenter fortement la quantité des devises dans le marché vietnamien. Pour compenser le manquement de la monnaie locale, on utilise directement les devises dans les transactions, cela entraîne inévitablement et spontanément l'accroissement de l'accumulation et la dollarisation très élevée dans l'économie vietnamienne durant ces dernières années, donc M2 a augmenté plus vite que MD. De plus, on peut prévoir que le flux des capitaux nets de l'étranger permettra d'élever le taux d'investissement domestique et à la fois d'assurer la stabilité du taux de change, l'ancre que le gouvernement cherche à suivre pour repousser l'inflation. Cette idée est correcte si ce flux des capitaux étrangers est utilisé pour importer des nouvelles technologies, des équipements d'élite et des matériaux nécessaires servis à la stratégie du développement vers l'exportation et au relèvement de la capacité de concurrence internationale ainsi que de l'exploitation des potentiels du développement de l'économie. Cependant comme plusieurs théories économiques et études empiriques ont montré, cette stratégie risque d'arriver à une nouvelle crise parce que : (1) L'investissement étranger a l'orientation de faire baisser le taux de l'accumulation domestique, c'est à dire il y a une substitution alternative entre les deux sortes de capitaux et encore la consommation domestique s'accroît fortement hors de contrôle. (2) Le capital étranger conduit très souvent à la surestimation du taux de change, donc l'économie devient moins concurrentielle dans le marché mondial.
Au Vietnam, à cause de l'efficacité faible du système bancaire en tant qu'un intermédiaire financier, à cause de l’inconvertibilité de sa monnaie et à cause du manque d'un marché des capitaux officiel, la relaxation du contrôle du flux des capitaux étrangers actuellement, surtout pour les emprunts à court terme, a conduit et est en cours de conduire à la situation de l'excèdent, du déficit et du blocage des devises à la fois. C'est aussi un caractère de la segmentation du marché financier dans les pays en développement (selon la définition d'Ivring Fisher), dont conséquence finale est la surestimation élevée de la monnaie par rapport des devises. Ce fait, d'une part, fait baisser l'avantage comparatif international du secteur des biens intentionnellement échangeables qui repose sur les mains d'oeuvre moins chers, essentiellement dans l'agriculture et l'industrie légère; d'autre part, crée de grandes difficultés au développement des branches industrielles importantes vitales du pays parce qu'elles doivent toujours supporter la concurrence très forte des marchandises importées moins chères, surtout des importations clandestines.
La conséquence néfaste peut aller plus loin. Sous la pression très forte des biens importés, les investisseurs domestiques et étrangers ont transféré et transfèrent leurs capitaux au secteur des biens non - échangeables qui comprennent l'immobilier, le commerce, le service et le tourisme... Cela entraîne l'accroissement rapide des prix du service, de la terre et de l'immobilier par rapport à ceux d'autres secteurs comme nous l'avons vu pendant les dernières années. Ce phénomène est spécialement sérieux dans toutes les années depuis 1992 où la plupart des projets d'investissement étranger et domestique s'orientent au secteur non - échangeable. Il est clair que le processus de tel déplacement des capitaux, du travail et d'autres ressources a fait erroné l'orientation du développement de l'économie nationale, déformer sa structure et augmenter fortement les inégalités sociales par ce qu'il entraîne une augmentation trop rapide du salaire et du coût (surtout dans le secteur non-échangeable comme la situation actuelle), une chute trop rapide de capacité de concurrence internationale, une montée du chômage et avec le temps une baisse du taux de croissance économique. Enfin la dernière conséquence sera le retour du déficit budgétaire, de l'inflation, des déséquilibres de la balance de paiement, des dévaluations et des crises économiques comme les expériences de l'économie en 1994 - 1995 ont commencé à les justifier (le déficit commercial a atteint le niveau historique : 1,8 et 2,2 milliards de dollar, environ 11% du PIB, en 1994,1995, le déficit budgétire revient de 5,4% en 1995).
En bref, plusieurs déséquilibres structurels actuels sont originaires des déséquilibres de plus en plus sérieuses dans le domaine de l'offre et de la demande monétaire servie à l'accumulation, à l'investissement et à la croissance économique, ça veut dire qu'elles apparaissent à partir d'une politique monétaire incompatible à la demande de la nouvelle phase de la reforme. Elles peuvent apporter des conséquences néfastes pour l'économie dans les années qui viennent. Bien que ces aspects inconvénients de la politique monétaire restrictive soient actuellement cachés par le développement fort de quelques branches économiques de pointe et d'exploitation des ressources naturelles comme le pétrole bruit qui crée une impression sur une croissance rapide et durable, les analyses précitées ont montré que la construction d'une nouvelle politique monétaire assurant la croissance économique équilibre et durable est indispensable. Elle doit concorder à la demande de la croissance économique et être posée dans l'ensemble des politiques économiques nationales qui comprennent les changements continuels des institutions administratives et structurelles. Ce problème est spécialement important à l'heure actuelle puisque le capital et l'argent des institutions financières internationales, des pays donateurs et des investisseurs étrangers tomberont au Vietnam de plus en plus nombreux. Il est évident que selon la tendance de l'utilisation actuelle, il y aura de très énormes gaspillages, pertes et dettes que les générations futures des vietnamiens doivent les supporter. Dans ce contexte, la demande d'une nouvelle politique économique dont la politique monétaire efficace est très nécessaire et urgente.
3. Une nouvelle politique monétaire plus souple :
Politique multi-objectifs alternatifs suivie l’approche keynésienne
Pour chercher une autre approche de la politique monétaire afin d’atteindre à la fois plusieurs objectifs, surtout la croissance rapide, naturellement on pense à la théorie néo- keynésienne. Contrairement à la théorie néo-classique qui considère que les crises économiques d’origine de la politique interventionniste trop active des gouvernements et plus précisément, de la politique monétaire laxiste qu’ils adoptent dans les années expansionnistes (1980-1988 au Vietnam) et elle met la confiance illimitée à des mécanismes autocorrecteurs capables de rétablir spontanément l’équilibre macro-économique, donc il faut baisser au minimum des interventions des autorités, les néo-keynisiens pensent que la responsabilité des difficultés économiques tient à une mauvaise intervention du gouvernement et à sa politique inadaptée bien que son intervention soit absolument nécessaire. Selon eux, le mécanisme du marché n’est pas susceptible de garantir en permanence une croissance économique d’équilibre de plein emploi. L’économie dépend des fluctuations instables telles à un excès ou à une insuffisance de la demande globale selon les cas concrètes. Enfin, ils préconisent à l’Etat de pratiquer systématiquement des politiques de stabilisation discrétionnaires pour tenter d’atteindre le niveau global compatible avec le plein emploi sans inflation.
Dans le cas du Vietnam actuel, en observant que l’augmentation des prix depuis 1992 est moins de 15% et ne provient pas -comme le soutient la Banque centrale- d’une politique monétaire trop laxiste, nous avons conclu que l’inflation au Vietnam n’est plus d’origine monétaire. L’origine de l’inflation modérée présente pour nous se situe davantage au niveau des coûts de production plutôt exogènes qu’à celui de la demande excessive des biens et des services par la société. Maintenant, elle est donc expliquée à partir des phénomènes réels ou plus précisément, des comportements réels des agents économiques. Après l’idée de Keynes sur l’inflation de revenu qui sera rebaptisée l’inflation par les coûts (l’inflation qui tient compte de la croissance plus rapide des rémunérations et d’autres coûts comparée à celle de la productivité), les néo-keynésiens ont créé une nouvelle théorie de l’inflation qui consiste à détacher complètement l’inflation des phénomènes monétaire. Ils affirment qu’il n’y a aucune relation entre les variations du salaire nominal, de l’offre monétaire et de la demande sur le marché du travail. Le salaire nominal devient exogène et dépend le phénomène sociologique. Dès lors, il n’y a aucune relation entre l’inflation par les coûts et la croissance monétaire puisque l’inflation par les coûts résulte de la progression du salaire nominal et d’autres coûts inévitables et que cette progression est indépendante de la demande globale et de l’état du marché du travail.
Les raisonnements néo-keynésiens sont tout-à-fait compatible à la situation de l’inflation et de la croissance monétaire au Vietnam actuel. En fait, comme nous avons montré dans le premier rapport à ce colloque, il n’y a plus depuis 1992 de lien entre l’inflation et l’offre monétaire. Par contre, les variations du salaire réel, du prix de l’exportation et de l’importation, du taux d’intérêt créditeur et du taux de change jouent le rôle totalement dominant dans l’équation de détermination du prix. Cela confirme que l’inflation présente au Vietnam tient à celle des coûts.
Dans cette situation, si on poursuit une politique monétaire restrictive et une politique de crédit cher et limité (le cas du Vietnam), selon les néo-keynésiens, elle sera mal adaptée à la réalité. En effet, la théorie néo-keynésienne et notre modèle dans le premier rapport ont montré ensemble que cette politique n’a d’autre résultat que de ralentir très fortement l’investissement, la croissance économique et de faire monter le chômage sans pour autant pouvoir s’attaquer à plein aux causes de l’inflation qui demeurent intactes. En outre, elle crée encore le manquement des moyens de paiement, la dollarisation de l’économie et le ralentissement du processus de la libéralisation économique et de transition vers une bonne économie de marché. En fait, toujours d’après les néo-keynésiens, les autorités monétaires en gardant un taux d’intérêt prêteur élevé et un encadrement de crédit rigoureux suscitent une diminution de l’investissement de long terme et de la production des biens d’investissement ce qui entraîne un gaspillage envers des entreprises de biens de consommation qui fabriquent plus qu’il leur est demandé et les amène à diminuer leur production et à déformer la structure économique. Enfin avec l’augmentation des coûts de l’ensemble des entreprises, ces dernières doivent limiter l’absorption de main d’oeuvre par rapport à la demande normale et chercher à empêcher l’accroissement du salaire, même à baisser le salaire en cas de la stagnation ou récession économique. Ainsi la politique monétaire restrictive de lutte contre l’inflation a un coût important sur la croissance et provoque la limitation de la capacité de production et de l’absorption de la nouvelle offre de main d’oeuvre. On peut prendre le schéma suivant pour interpréter la situation du Vietnam présent :
Augmenter les coûts de production et modifier la structure ------> Inflation sans origine monétaire ------> Politique monétaire restrictive -------> Limiter la demande rationnelle et nécessaire, Empêcher l’investissement de long terme -----> Baisser la capacité de la croissance économique et de l’absorption de main d’oeuvre ----> Accroître les coûts unitaires de production ----> Renforcer l’inflation par les coûts et baisser encore la capacité de croissance.
En bref, nous considérons que l’inflation présente au Vietnam n’est plus pour essentiel, un phénomène monétaire, donc, une politique monétaire restrictive pure actuelle d’après la théorie monétariste est inadaptée. Elle n’a qu’une conséquence du manquement des moyens de paiement dans la circulation et n’empêche que la capacité de croissance économique. La croissance serait pressée et le risque de ralentir serait élevé si il n’y a pas de l’augmentation continue et plus forte des aides étrangères. Cela explique également pourquoi l’Etat vietnamien continue de contrôler sévèrement le taux de croissance monétaire, mais l’inflation ne baisse pas, même augmente depuis 1994. Nous estimons que l’inflation est actuellement originaire de coûts, c’est à dire qu’il faut appliquer les recommandations keynésiennes dans la construction et la réalisation de la politique monétaire.
A partir des caractères faibles du système financier-bancaire et le besoin d’une croissance économique plus forte du Vietnam dans les années futures, nous arrivons à une remarque que la politique monétaire y appliquée devrait se porter la caractéristique souple, alternative entre la politique monétaire restrictive et celle expansive mais avec une gestion très flexible et sensible. En réalité, durant les premières années de la transition, nous avons suivi spontanément cette politique mais il n’y a pas eu une gestion souple selon les changements de la situation économique. La politique monétaire expansive, appliquée dans la condition du manquement des réglementations de contrôle financier et de rationnement du crédit ainsi que la condition des distorsions des prix dans les marchés, a contribué à créer les distorsions structurelles dans l'investissement et l'inflation élevée à la fois. Avec l'intention de corriger ces distorsions structurelles et de mener graduellement la libéralisation des prix, le gouvernement a intervenu massivement aux activités de sa banque centrale, oblige à la banque centrale de relâcher plus fortement le contrôle monétaire. En conséquence, la quantité monétaire émise en circulation devient sérieusement excessive, entraînant la montée forte des prix. A cette occasion, on doit reconnaître que l'application de la politique monétaire expansive a joué le rôle très clé pour la croissance élevée au cours des premières années des reformes au Vietnam car elle offre suffisamment le crédit et les moyens de paiement pour la monétarisation et le développement de l’économie. Pourtant une fois que l'inflation devient l’hyperinflation, la banque centrale doit imposer les quotas de prêt égaux pour tous les emprunteurs sans distinction la priorité nécessaire envers quelques entreprises ayant l'influence importante sur toute l'économie. Ainsi, la structure de prêt et le contrôle monétaire agrégé sont toujours en contradiction. D'autre part, quand la politique monétaire restrictive est rappliqué, le taux de la croissance économique baisse rapidement. En fait le taux de la croissance économique des années 1989-1990 est tombé au niveau le plus bas à compter depuis 1980 (la première année du processus de la réforme). Depuis 1993, après la fin de l’inflation monétaire, nous avons demandé de rappliquer un autre cycle de la politique monétaire expansive pour rerégulariser la structure et soutenir la croissance. Bien sur, elle peut s'accompagner le retour de l'inflation monétaire dans le cas que l’offre monétaire est trop relâchée et la gestion monétaire est souvent retardée.
Les telles fluctuations périodiques dans la politique monétaire sont nécessaires. Elles sont un caractéristique de la période de transition graduelle vers l'économie de marché, elles reflètent aussi la souplesse de la politique monétaire compatible avec les besoins de croissance économique et les changements institutionnels bancaires. La banque centrale, sous la pression du gouvernement, n'a pas encore de capacité de maîtriser efficacement les indicateurs monétaires agrégés les plus importants, donc la politique monétaire dépend des chocs exogènes et devrait se porter le caractère souple. Spécialement, cette souplesse est très importante durant toutes les vagues des déficits budgétaires et des réformes de prix menés par l'Etat. De plus, une fois que l’inflation ne dépend plus de la Banque centrale, elle peut utiliser ses instruments pour d’autres objectifs de la politique économique générale.
Pour la théorie, on sait que pour Keynes, la politique monétaire doit viser avant tout l’objectif d’équilibre global de plein emploi, et pour les néo-keynesiens elle doit maintenir un niveau élevé de production et assurer le plein emploi. Mais depuis la hausse rapide de l’inflation et des déséquilibres graves de la balance de paiement, les derniers doivent tenir compte d’une politique monétaire multi-objectifs, surtout le cas des grands pays où elle peut avoir jusqu’à quatre objectifs : Plein emploi, Stabilité des prix, Croissance économique et Equilibre de la balance de paiement. La politique keynésienne se base sur l’idée que l’offre monétaire est une variable indépendante et par suite, les autorités monétaires peuvent agir sur cette offre de monnaie. Quand la Banque centrale met en oeuvre la politique d’augmentation de la quantité de la monnaie dans l’économie, cela entraînera une diminution des taux d’intérêt (en contribuant à satisfaire la demande de monnaie). Cette baisse des taux provoquera un accroissement de la demande d’investissement et par suite une élévation de la demande globale. Si l’économie existe des ressources inemployées comme le cas du Vietnam, cette demande globale accrue conduira à une augmentation de la production et de l’emploi, donc une politique monétaire moins restrictive peut provoquer à la fois la hausse du taux de croissance économique, la baisse du chômage et la stabilité des prix dans le cas d’inflation non originaire monétaire.
Pour le cas du Vietnam, nous estimons que le choix d’une politique monétaire de trop d’objectif n’est actuellement pas réaliste et nécessaire puisque d’une part, la capacité de mener la politique monétaire des autorités bancaires est encore faible et inexpérimentée et d’autre part, la demande de plein emploi et de la balance de paiement n’est pas urgent dans les 5 ans qui viennent (nous rappelons qu’il faut accepter un taux de chômage naturel correspondant à des conditions économiques et techniques du pays, ce taux qui est de 6,5% au Vietnam n'est pas insupportable ). Donc pour la période présente, nous préconisons une politique monétaire avec deux objectifs : (1) Encourager l’investissement et la croissance économique en appliquant une politique monétaire moins restrictive et en développant rapidement les marchés des capitaux nécessaires, et (2) Contrôler l’inflation en ajoutant plusieurs mesures non monétaires et rappliquer seulement la politique monétaire restrictive quand il apparaît sûrement des signaux de l’inflation monétaire. Les théories économiques et les expériences empiriques montrent ensemble qu'il n'existe pas le conflit à long terme entre ces objectifs comme plusieurs économistes le croient. Le principe de la nouvelle politique monétaire donc est alternatif entre expansionniste lors de l’inflation non monétaire et restrictive lors de l’inflation monétaire.
La mise en oeuvre d’une politique monétaire expansionniste contrôlée dans cette condition actuelle donnera l’effet très fort du développement financier et par suite promouvoir l’épargne, l’investissement et croissance économique sans retour de la forte inflation. Une fois d’accepter une politique monétaire expansionniste et multi-objectifs, les politiques concrète comme celle de taux d’intérêt, des réserves obligatoires, de l’offre monétaire, du contrôle d’encadrement du crédit et du taux de change doivent être menées plus souple dans chaque pas du processus du développement économique (par trimestre) et la politique monétaire doit s’attacher et se coopérer harmonieusement à la politique structurelle, à la politique budgétaire et à la politique commerciale.
Pour les économies occidentales, durant les périodes de la hausse des prix, on prend souvent l’offre monétaire comme l’objectif intermédiaire essentiel de la politique monétaire puisque ses variations ont des influences les plus importantes sur les variations des prix tandis que les taux d’intérêt sont influencés par l’inflation et pas l’inverse. Par contre, au Vietnam, comme notre modèle a montré, les variations des taux d’intérêt influencent fortement celles du niveau des prix. Le dernier exemple est que la baisse du taux d’intérêt des dépôts en Janvier 1996 a fait remonter l’inflation de 0,1-0,3% dans les six derniers mois de 1995 à 0,9% en même 1/1996 et plus de 2% en Février bien que notre gouvernement ait pris beaucoup de mesures subventionnantes afin de garder la stabilité des prix. Ainsi, nous demandons de choisir le taux d’intérêt comme l’objectif intermédiaire, c’est à dire suivre l’approche keynésienne. Dans ce cas, Keynes propose une généralisation des interventions de l’Etat sur le marché monétaire en augmentant la quantité de monnaie en circulation due à des opérations d’open market sous forme d’achat de titres par la Banque centrale qui font monter les cours et donc baisser les taux. Au Viêtnam, il faut encore développer la concurrence au sein du système bancaire et empêcher l'augmentation anormale des coûts et du bénéfice des banques monopolistes. Le choix du taux d’intérêt a encore une avantage de réprimer l’inflation et influencer l’investissement à la fois par l’intermédiaire de contrôler la demande du public. Cependant, le choix du taux d’intérêt comme l’objectif intermédiaire prioritaire de mener la politique monétaire préconisée ne signifie pas de laisser tomber le contrôle monétaire et les réserves bancaires. La concentration unique sur le taux d’intérêt conduit souvent à l’expansion trop rapide de l’offre monétaire et fait retourner l’inflation monétaire. Donc comme nous avons demandé, la politique monétaire pratique doit être très souple et alternative avec la priorité plus importante pour le contrôle des taux que pour celui de l’offre monétaire. D’autre part, le taux d’intérêt est influencé non seulement par la décision des autorités monétaires, mais aussi par celles des autres ministères de façon indirecte, ainsi, il faut avoir une coopération entre les ministères concernants.
Ici on peut s’interroger que si la poursuite de cette politique monétaire peut atteindre en même temps la forte croissance et la stabilité de l’inflation espérée ? D'une part, la demande de la monétarisation de la fortune nationale cumulée depuis longtemps d'une économie de troc existe toujours, surtout les habitants transfèrent leur fortune en marchandises. D'autre part, l'économie vietnamienne actuelle est en manquement des capitaux et du crédit causé par l'encadrement strict de crédit et le fort décalage entre les taux créditeur et prêteur. Quand la politique expansionniste est appliquée, l'offre du crédit satisfera la demande, cela créera les conditions favorables pour que les investisseurs exploitent en plus les potentiels disponibles à la croissance. La stabilité des taux créditeurs accompagnant la baisse de ceux prêteurs fera augmenter le bénéfice des investisseurs, par suite créer un autre cycle de croissance plus forte. Actuellement, la demande de la population est très énorme mais elle est empêchée par la politique de la monnaie et du revenu restrictive, et en même temps, les producteurs des marchandises de consommation ne trouvent pas le marché pour vendre leurs produits, ils doivent même baisser la qualité de leurs produits pour repondre la capacité du faible paiement de la plupart des paysans et ouvriers qui ont un bas revenu. Ainsi, une expansion de consommation contribuera à celle de la production, qui créera l'amélioration du niveau de vie de la population et l'augmentation du taux de croissance économique à la fois.
Quant à la Banque centrale, l'émission monétaire pour acheter les devises en nature n'est que de changer la quantité de devises en circulation dans l'économie en monnaie nationale, c'est à dire qu'il n'y a pas aucun changement dans l'offre monétaire globale M2 qui est l'objet principal surveillé par la Banque centrale, ne pas créer donc la pression inflationniste. Bien au contraire, elle fera augmenter ses réserves de change pour renforcer sa capacité d'intervenir dans le marché des changes et servir la demande de l'importation des marchandises nécessaires à la stratégie vers l'exportation. Ainsi, une expansion monétaire et de crédit dans la condition actuelle auront les effets positifs pour la croissance économique, l'exportation et à ses tours la désinflation durable.
Cependant, nous savons aussi que cette politique se heurtera à des obstacles, et les risques de blocage de croissance par l’expansion monétaire sont nombreux. Tout d’abord, les autorités monétaires n’auraient pas certes la maîtrise de la masse monétaire globale, donc sa croissance devient très élevée et totalement déterminée par les comportements des agents économiques, c’est à dire l’endogénéité parfaite de l’offre monétaire. Par conséquent, l’inflation monétaire peut retourner rapidement. Deuxièmement, certes il pourrait avoir une certaine insensibilité de l’investissement aux variations des taux d’intérêt due au fait que l’investissement du secteur privé n’est pas vraiment soutenu par les banques commerciales publiques qui gèrent la majorité absolue du total de crédit de l’économie. En fait, jusqu’à maintenant, les banques n’a pas volonté de lui prêter, il doit se débrouiller dans la captivation des épargnes des habitants avec les taux créditeurs très élevés (4-5% par mois pour les dépôts en monnaie locale et 1% par mois pour ceux en devises). Heureusement, le Vietnam est en période d’expansion, donc l'efficacité marginale du capital a tendance d’augmenter si les taux baissent et les banques étatiques élargissent leurs prêts au secteur privé. Troisièmement, il y aurait aussi l’insensibilité des variations des taux directeurs de la banque centrale et celles des taux réalités par les banques de deuxième rang. En réalité, la plupart des banques ne respectent pas la fourchette des taux de la Banque centrale. Le taux prêteur de court terme est toujours supérieur au plafond fixé par la Banque centrale. Donc quand la Banque met en place la nouvelle politique, il faut augmenter fortement la discipline bancaire. Enfin, il faut avoir une politique budgétaire saine pour maîtriser les recettes et les dépenses du gouvernement, une politique commerciale harmonieuse pour contrôler la balance de paiement, sinon, la mise en oeuvre de la politique monétaire expansionniste dans l’ouverture de l’économie et le développement rapide du marché des capitaux conduira aux sorties de capitaux et aux déséquilibres de la balance de paiement.
En conclusion, bien qu’il y ait certaines difficultés et inerties d’une économie en transition graduelle, la Banque centrale avec sa puissance, peut et devrait appliquer une politique monétaire multi-objectifs de façon plus souple selon notre analyse afin d’encourager une croissance économique durable plus élevée et mieux satisfaire la demande de l’économie et de la société en periode de transition.
Bibliographie :
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4- Richard Arena et Dominique Torre : « Keynes et les nouveaux keynésiens », PUF, 1992
5- Pascallon Pierre : « Monétarisme et théorie monétaire hayekienne », Eurépargne N1,2/ 1985
6- Pascallon Pierre : « Stagnation et Politique monétaire », Annales de l’Economie, sociale et coopérative, N1 Mars 1979
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